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Cirepal

La Voix de la Résistance : Palestine, Liban 
(25 novembre 2006)
bulletin n° 9

 

La déclaration de presse de Khaled Mech'al fera l'objet d'un prochain bulletin.

 
Résistance armée légitime
Une fusée a été tirée sur une maison proche du président de la colonie Sdert, à l'intérieur des terres occupées en 48, le matin du samedi 25 novembre.
L'une des fusées a touché les quartiers sud de la colonie, alors qu'une autre a touché une maison proche du président de la colonie. Le mouvement du Jihad islamique a revendiqué le tir de ces fusées.
 
Les combattants de la résistance islamique, les Brigades Izzdine al-Qassam, encerclent une force sioniste spéciale, au nord de la bande de Gaza.
La force spéciale sioniste s'était infiltrée dans trois maisons, à Beit Hanoun. Dans un communiqué, les combattants ont affirmé avoir touché les soldats par une fusée Yasin et trois obus.
 
Dans un communiqué des Brigades Izzidine al-Qassam, les combattants affirment qu'ils ont tiré quatre obus sur un rassemblement de forces sionistes à l'est du camp de Jabalya. En coopération avec les Alwiya Salaheddine, les forces de la résistance ont fait explosé des charges puissantes sur un char sioniste Merkeva à l'intérieur de Beit Hanoun.
 
Les forces des Alwiya al-Nasir Salaheddine ont affronté dans la nuit du vendredi à samedi une force sioniste près des tours Sheikh Zayed, précisément près de la tour 50. De violents affrontements ont eu lieu pendant plusieurs heures. Des soldats sionistes ont été touchés.
 
Le 22 novembre dernier, les forces des Alwiya al-Nasir Salaheddine ont attaqué par obus un char des forces sionistes sur la colline Qlibo, à l'est de Jabalya.
 
 
 
Une fois encore, les Palestiniens empêchent la destruction d'une maison
Une fois encore, les Palestiniens font preuve de volonté collective pour résister
Les masses palestiniennes ont empêché ce matin, 25 novembre, les forces de l'occupation de détruire la maison d'un combattant de la ville de Gaza, en le protégeant par leurs corps. Les forces de l'occupation avaient appelé Hani Khayel des Brigades Izzidine al-Qassam, lui demandant de quitter sa maison avant de le détuire.
A peine la nouvelle parvenue que les haut-parleurs des mosquées se mirent à diffuser l'appel à se diriger vers la maison du résistant et de la protéger contre la destruction. Les gens sont venus par milliers, des quartiers voisins, pour protéger la maison par leurs propres corps.
 
 
Nida' al-Quds, 24/11/06
Saraya al-Quds : Nous n'acceptons aucune accalmie gratuite avec l'ennemi et nous poursuivrons les tirs des fusées
Les Saraya al-Quds ont affirmé que tout discours portant sur une accalmie avec l'occupation sioniste alors que se poursuit l'agression est inacceptable. Abu Ahmad, porte-parole des Saraya al-Quds a affirmé "nous n'acceptons aucune accalmie gratuite avec l'ennemi sioniste qui poursuit la destruction des maisons des citoyens, qui poursuit les assassinats et intensifie son agression contre le peuple palestinien, insistant sur le droit de la résistance à riposter à l'agression, par tous les moyens disponibles."
Concernant les tirs de fusées sur les villes sionistes et l'appel à les arrêter par certaines parties palestiniennes, il a clarifié que les tirs de fusée sont une réponse naturelle et légitime de notre résistance à l'agression sioniste contre notre peuple. Il a indiqué que dès le début de l'Intifada, les Saraya al-Quds ont développé les fusées pour en faire à longue portée, que l'introduction de fusées grad et katioucha sur la scène de la résistance a développé les actes de la résistance, l'occupation ayant reconnu que les fusées avaient un impact réel sur sa sécurité.
 
Déclaration des forces nationales et islamiques : Unissons nos efforts pour faire cesser l'état d'anarchie sécuritaire
23/11/2006
Les forces nationales et islamiques ont dénoncé la tentative d'assassinat du dirigeant national, Abu Ali Shahine, affirmant que ce crime ne peut faire partie des traditions de notre peuple, qui affirment la nécessité de consolider son unité nationale et de protéger le sang palestinien.
Le maintien de l'état d'anarchie sécuritaire constitue un danger sur notre situation interne, ce qui exige l'extirpation de ces phénomènes qui nuisent à la lutte de notre peuple.
 
 
Interview du porte-parole des Brigades du martyr Abu Ali Mustafa (FPLP), Abu 'Alam
11 novembre 2006
Comment commentez-vous les déclarations de Abbas (président) affirmant que les fusées de la résistance sont vaines et qu'elles donnent des arguments à Israël pour viser les civils ?
Réponse : Depuis quand Israël a besoin de justifications pour tuer, détruire, assassiner, pour détruire la terre, l'arbre et l'humain ? Ce n'est pas la première fois que M. Abbas fait ce genre de déclarations. Il est un des pionniers de l'école du règlement (pacifique) et le premier architecte du sinistre projet d'Oslo. Concernant l'efficacité des fusées qui sont devenues une des armes stratégiques de la résistance, elles ont créé un équilibre de la terreur, sinon l'ennemi n'essayerait pas de tout essayer pour les arrêtr. En termes simples, la vanité est de tenter de contourner le choix de la résistance en utilisant la souffrance et le sacrifice de notre peuple pour les utiliser dans un discours disant que la résistance est responsable de la catastrophe.
 
Ne pensez-vous pas que les déclarations de Abbas donnent une justification à l'ennemi de poursuivre ses crimes contre notre peuple palestinien ?
Réponse : Nous considérons que non seulement il donne une justification à l'ennemi pour poursuivre ses crimes, mais il nuit à la légitimité de la résistance, le seul choix pour faire face à l'arrogance de notre ennemi qui ne comprend que le langage de la force, et d'autre part, ces déclarations sont une soumission aux conditions israélo-américaines, considérant que la dénonciation et l'arrêt de la résistance sont une introduction essentielle pour la reprise du chemin du règlement et pour faire passer leurs plans.
 
 
Prisonniers palestiniens et arabes : exigeons leur libération immédiate
Nida' al-Quds
19/11/06
Après quatre mois de détention, accusée d'appartenir au mouvement du Jihad Islamique
Um Qays a été libérée
Nom : Rajaa Nazmi Qasim Musa, du camp de Jénine
"J'ai été paralysée et j'ai subi un choc nerveux lors de la destruction de la maison d'un de mes frères. J'avais 15 ans. Je suis allée en Jordanie pour me faire soigner. A l'hôpital, le président Yasser Arafat était venu nous visiter. Son regard compatissant fut attiré par une jeune fille qui ne pouvait ni bouger, ni voir. Il a continué à envoyer des émissaires prendre des nouvelles et s'occuper de moi.
En Jordanie, je me suis engagée dans l'organisation de jeunesse du Fateh, les Zahraa, et lorsque je suis retournée en Palestine, les soldats de l'occupation m'ont arrêtée sur le pont. J'ai été condamnée à trois ans de détention, mais après appel, et à cause de ma situation et de mon âge, j'ai obtenu quatre mois fermes et le paiement d'une amende de 6000 shekels (plus de 1000 euros) et une arrestation à domicile, pour 5 ans. J'ai appris au cours de ma détention que je ne pouvais pas avoir d'enfants. J'ai adopté un enfant du camp de Jénine, je l'ai éduqué et grâce à Dieu, il fait partie actuellement des combattants.
Il est actuellement détenu, condamné à 16 ans et demi de prison. Sa mère et son frère sont tombés martyrs lors de l'invasion du camp.
J'ai poursuivi mes études et je suis devenue assistante sociale, j'ai travaillé dans un centre du camp et me suis occupée de plusieurs enfants. Parmi eux, beaucoup sont tombés martyrs, et d'autres sont en prison. La plupart sont condamnés à de lourdes peines, et sont détenus à Beer Saba', Haddarim, Jalbou' et d'autres prisons. Au cours de cette période, j'ai beaucoup lu et me suis documentée sur les mouvements palestiniens. La position hostile aux accords d'Oslo adoptée par le mouvement du Jihad islamique m'a convaincue.
Après avoir travaillé dans un centre qui s'occupe des prisonniers, j'ai été arrêtée, pour la seconde fois, le 15 février 2006, à mon domicile. Ils m'ont emmenée au centre de Salem.
Ils m'ont ensuite transférée au centre d'interrogatoire de Jalame. J'ai été interrogée, accusée d'appartenir au mouvement du Jihad islamique, d'aider les combattants recherchés et les prisonniers. Ils considèrent que ces actes sont des actes terroristes. Ils m'ont condamnée à 8 mois de prison et une amende de 1000 shekels. J'ai été libérée le 25 septembre 2006.
Um Qays est cardiaque. Son état de santé s'est gravement détérioré lors de sa détention, sa vie à été plusieurs fois mise en danger, à cause des conditions terribles de détention. Parmi les méthodes de torture utilisées contre elle, son enfermement dans une cellule gelée.
 
Nadi al-Asir al-Filistini : un prisonnier paralysé à l'hôpital Hadassa Ayn Karem
24/11/2006
L'avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Mundher Abu Ahmad, a pu rencontrer le prisonnier Rabi' Ali Hussayn Ali, de Qalqylia, touché par balle à la moëlle épinière, tirée par les forces de l'occupation au moment de son arrestatin le 22 novembre 2006. L'avocat a déclaré que le blessé prisonnier a été touché par plusieurs balles. Plusieurs interventions chirurgicales ont été entreprises mais les médecins ont déclaré que son état n'est pas encourageant.
Nadi al-asir fait porter l'entière responsabilité de la vie du prisonnier au gouvernement israélien, réclamant l'intervention des institutions internationales pour faire pression sur l'Etat sioniste afin qu'il soit réellement soigné.
Le prisonnier blessé est étudiant en deuxième année à l'université ouverte d'al-Quds, âgé de 27 ans. Il était recherché par les forces de l'occupation depuis deux ans.
 
Le président du conseil législatif, Abdel Aziz Dweik, demande aux membres du conseil de participer aux séances afin de maintenir le conseil législatif
De la prison où il est détenu après avoir été enlevé par les forces de l'occupation, Abdel Aziz Dweik  a appelé les membres conseil législatif à assister aux séances pour respecter le choix du peuple palestinien. Dans un entretien avec l'avocat de Nadi al-asir, Raed Mahamid, qui l'a rencontré à Megiddo le 23 novembre, le président du conseil législatif a demandé le respect de l'état d'exception vécue par les membres députés enlevés et détenus, disant que la situation politique externe exerce une influence sur l'état du mouvement des prisonniers.
 
La prisonnière Amina Mouna témoigne de la condition des prisonnières
Nadi al-asir al-Filistini, 21 novembre 2006
En isolement dans la prison de Jalame depuis le 5 octobre 2006, la prisonnière Amina Mouna a déclaré que les conditions de sa détention sont extrêmement dures et qu'elle est privée des droits les plus élémentaires. C'est au cours de sa rencontre avec l'avocat de Nadi al-asir, Hanane al-Khatib, le 19 novembre, que Amina Mouna a déclaré qu'elle est détenue dans une cellule isolée, qu'aucune prisonnière ne se trouve avec elle, que la cellule est mal aérée, lui occasionnant une insuffisance respiratoire.
Elle a déclaré avoir subi de mauvais traitements de la part de la direction de la prison, qui exerce des pressions psychologiques sur elle, et explique que dès le début de son isolement, les geôliers ont voulu la sortir à la promenade les mains et les pieds attachés, elle a refusé. Ce n'est que depuis quelques jours qu'elle sort à la promenade, les mains et les pieds libres, mais surveillée par des caméras et en présence d'un officier et d'une geôlière.
Elle s'est plainte des fouilles à nu qu'elle subit depuis un mois, tous les jours, déclarant que la fouille se déroule de manière révoltante et humiliante.
Elle a déclaré avoir mené une grève de la faim, dans la prison de Jalame, pendant un mois, pour protester contre les conditions de détention. Elle a mis fin à sa grève suite aux promesses de la direction. Mais lors de la grève, elle a été durement traitée, elle a été interdite de recevoir des effets personnels.
Plusieurs prisonnières qui étaient avec elle en isolement à Jalama ont été transférées, elle est donc restée seule dans ce sinistre centre d'interrogatoire.
Il faut rappeler que la prisonnière a subi, il y a deux mois, une attaque sauvage de la part de la direction de la prison Asharn, le 13 septembre dernier. La direction avait prétendu que deux prisonnières avaient essayé de s'enfuir en creusant un tunnel dans une des cellules. Plusieurs prisonnières avaient alors été transférées à Jalame et Ramleh. Elle a passé 20 jours dans la prison de Ramleh pour être ensuite transférée à Jalame.
 
 
Les crimes de l'occupation : sanguinaires, au vu et au su du monde entier
Gaza : Centre palestinien d'information
Un centre de droits de l'homme à Gaza a noté les principales violations des droits du peuple palestinien par les forces de l'occupation, en Cisjordanie et la bande de Gaza.
Depuis le début de l'été dernier, 453 Palestiniens ont été assassinés. 287 martyrs sont des civils, dont 87 enfants et 28 femmes. Les forces de l'occupation ont tué dans la bande de Gaza 391 Palestiniens, dont 82 enfants et 28 femmes, et 4 faisaient partie des équipes médicales.
Au cours de la même période, 1548 Palestiniens ont été blessés, la plupart étant des civils, dont 311 enfants, 108 femmes. Dans la bande de Gaza, 1222 citoyens palestiniens ont été blessés, 80% d'entre eux sont des civils.
Concernant les destructions des maisons, 73 maisons appartenant aux familles des résistants dnas la bande de Gaza, ont été détruites, bombardées par l'aviation israélienne.
 
 
l'épuration ethnique en cours
 
Le village palestinien de Suhmata : vignes arrachées
Le village de Suhmata fait partie de ces 530 villages détruits par les sionistes en 48. Il se situe dans la région de Akka, au nord de la Palestine. Dans un communiqué, l'association "les enfants de Suhmata", qui rassemble les réfugiés de ce village vivant à l'intérieur de l'Etat d'Israël, dénonce l'arrachage de vignes plantées il y a 80 ans, par la famille de Salim Semaane, avant son expulsion du village. "L'un des colons de Husan, installée sur les plaines de Suhmata, a déraciné les vignes pour les planter ailleurs. Les gouvernants racistes d'Israël portent l'entière responsabilité de cet acte, ils ont pris le pays et se comportent avec lui comme s'il était leur propriété".
Les habitants de Suhmata considèrent que cet acte criminel les vise en tant qu'habitants originels de ce village. "L'arrachage des vignes suscite chez les habitants de Suhmata la colère et l'indignation, et l'association réclame la fin de cette politique raciste. Nous leur disons : si vous avez réussi à détruire Suhmata, à voler ses pierres, à modifier son site, à profaner ses lieux saints et à installer des colonies sur ses terres, vous ne pourrez pas enrayer notre droit au retour, quelle que soit la durée, à nos terres et à nos propriétés."
Les "enfants de Suhmata" réclament à ceux qui ont volé les vignes de les remettre à leur place.
 
 
 
Liban : une résistance déterminée
 
Encore une fois, l'équipe au pouvoir fait du chantage politique, essayant d'utiliser l'assassinat de Pierre Gemayel comme un argument contre l'opposition.
Mais il ne faut pas se leurrer. Cet assassinat accuse l'équipe au pouvoir plus que l'opposition ou la Syrie, devenue le lieu de toutes les accusations en provenance de l'équipe au pouvoir.
C'est d'ailleurs la signification de la faible participation populaire au rassemblement de la place des martyrs, que les gens du pouvoir voulaient remplir d'un million de personnes. Raté! Le demi-million n'a pas été atteint ! Bien que les Libanais aient été unanimes à dénoncer cet assassinat odieux, ils ont refusé qu'il soit utilisé contre l'opposition.
Et l'opposition poursuit sa marche en avant ! L'assassinat de Pierre Gemayel ne fait que reculer l'échéance de la mobilisation populaire prévue!
Il ne s'agit ni du tribunal international (d'ailleurs, pour juger qui ? Les coupables de l'assassinat de Saad Hariri n'ont pas été découverts, encore) ni aucun des arguments avancés par l'équipe au pouvoir ! Il s'agit de l'action du gouvernement lors de l'agression sioniste contre le Liban, des implications de plusieurs membres du gouvernement actuel dans le plan américano-sioniste contre la résistance. Il s'agit de l'invasion du sud-Liban par les forces de la FINUL dont le mandat n'est pas clair, certaines parties du gouvernement voulant impliquer la FINUL dans les affaires internes et dans un conflit avec la Syrie. Il s'agit de la reconstruction du pays et des sommes allouées à cet effet, que l'équipe du pouvoir a avalées pour "développer" des secteurs ou des régions non touchées par l'agression, alors que la banlieue sud de Beyrouth et les régions du sud et de la Békaa dévastées sont à la charge presque exclusive du Hizbullah, qui mène l'effort de reconstruction.
Ce sont les questions essentielles posées à l'équipe du pouvoir, mais sourde et aveugle, sinon impliquée dans le plan américain, elle poursuit son chantage, croyant que le monde entier l'approuve. Mais le temps joue contre elle : les élections américaines ont montré la fragilité de la politique américaine dans la région, et en second lieu, les élections françaises risquent d'effacer tout "l'amour de la France pour le Liban", par le biais de Chirac. Hariri, Geagea et Jumblatt vont devoir faire un effort pour se trouver de nouveaux alliés capables de risquer la sécurité de leurs forces pour des petits pions dans un petit pays.
Cirepal
 
Communiqué commun du Hizbullah et du mouvement Amal, 25/11/2006
Un communiqué commun a été diffusé pour clarifier la position des deux mouvements concernant leur attitude vis-à-vis du gouvernement.
Le communiqué précise les détails du déroulement des séances du dialogue inter libanais et réfute les allégations du gouvernement concernant l'affaire du tribunal international, affirmant que les deux mouvements ne sont pas, par principe, contre la tenue de ce tribunal, mais qu'il s'agit d'une tentative de la part du pouvoir de faire du chantage politique envers les deux mouvements.
 
 
Communiqué du Hizbullah à propos de l'assassinat de Pierre Gemayel
22 novembre 2006
"Nous dénonçons vigoureusement cet acte criminel ayant visé le ministre Pierre Gemayel et nous réclamons une attention particulière à cet événement dangereux, à ses causes et ses dimensions.
Nul doute que ceux qui ont commis cet assassinat veulent pousser le Liban vers l'anarchie et la guerre civile, ils veulent empêcher toutes réponses pacifiques, politiques et démocratiques aux crises actuelles dans le pays.
La nature de la cible, la manière, le moment et le lieu suscitent de nombreuses questions et appellent à une attention particulière avant de prendre position ou d'agir selon des réactions pouvant être nuisibles au pays, réalisant ainsi les objectifs des meurtriers...
 
Dans une des plus virulentes attaques du Hizbullah contre Walid Jumblatt, Hussayn al-Khalil a décrit ce dernier comme "un serpent aux aguets attendant de lancer les poisons de la guerre civile sur les Libanais", ajoutant que Walid Jumblatt "souhaite toujours l'écoulement du sang, agite la guerre civile entre shittes et sunnites, entre Amal et le Hezbollah, pour les entraîner vers son projet américain." Il s'est demandé à propos des prévisions de Jumblatt et de Geagea relatives aux assassinats, est-ce qu'ils possèdent seulement des informations ou bien font-ils partie de ceux qui ont planifié l'assassinat ?
Dans une interview à la télévision al-Manar, le 22 novembre, al-Khalil a vivement critiqué Jumblatt disant que c'est un homme de guerre civile, à tout instant il cherche ce qui peut susciter la division du pays, car sa mentalité est ainsi... En cette période cruciale, Walid Jumblatt exerce un chantage plitique pour tirer le mouvement Amal et le Hizbullah vers son projet politique, le projet que l'ambassadeur  américain Filtman essaie d'appliquer jour et nuit. Le réel projet de Walid Jumblatt est celui de susciter la guerre civile.
 
Michel Aoun à la télévision Al-Jazeera (23 novembre 2006) :
"Nos positions sont fixes et ne changeront pas. Notre bataille est celle de la république et nous demandons une enquête
Nous refusons des affrontements qui camoufleraient la vérité sur l'assassinat.
A propos de son absence du cortège funèbre, il a répondu "juste après l'assassinat, des slogans hostiles à moi personnelement ont été lancées, certaines forces ont essayé d'attaquer les bureaux de notre parti. Nous avons essayé de calmer cette situation malsaine, cet assassinat a été utilisé contre nous, c'est pourquoi nous avons refusé de participer, et nous exigeons une enquête rapide pour découvrir la vérité. Nous ne craignons rien.
 
 
Yaser al-Hariri se demande le 24 novembre, dans le quotidien Ad-Diyar, pourquoi Pierre Gemayel a été assassiné ? (extraits)
Les forces de l'opposition feront pression pour découvrir la vérité, sinon, c'est le pouvoir qui en est responsable. L'équipe au pouvoir tente d'utiliser l'assassinat pour consolider ses positions.
Malgré l'engagement de Amine Gemayel (le père du ministre assassiné) auprès du groupe du 14 mars, il était demeuré ouvert à toutes les parties.
C'est la responsabilité du gouvernement illégal, sur les plans politique et sécuritaire, qui est engagé dans l'assassinat du ministre de l'industrie, Pierre Gemayel : le crime s'est déroulé en plein jour, à visage découvert, dans une région peuplée par une seule confession et politiquement liée à la famille Gemayel. Tous les observateurs politiques, les journalistes, les anciens juristes se sont arrêtés sur les paroles du président du conseil exécutif des forces libanaises, Samir Geagea et son ministre dans le gouvernement, ainsi que sur les paroles du président du parti progressiste socialiste, le député Walid Jumblatt, et ceux du dr. Ahmed Fetfet, ministre de l'intérieur par intérim, qui ont tous affirmé avoir des renseignements sur le fait que des assassinats allaient toucher quelques ministres, précisant même le nombre, deux ou trois. L'assassinat a eu lieu le jour même où ils s'attendaient à ce qu'il ait lieu.
Nous avions appris que l'ambassade américaine avait importé il y a quelques mois des silencieux et lorsque les questions furent posées, l'ambassade et ses amis avaient répondu qu'il s'agissait de silencieux pour les fusils de chasse. La manière dont s'est déroulé l'assassinat indique que le gouvernement et son ministre de l'intérieur n'ont pris aucune mesure pour protéger les ministres, alors que pour l'opposition, il y a délibérément une volonté de négliger la sécurité des citoyens dans le but d'internationaliser la sécurité intérieure, sous prétexte que le pouvoir n'a pas les moyens de l'assurer.
Par ailleurs, de nombreuses personnalités politiques dans l'opposition indiquent que le choix du ministre Pierre Gemayel a des implications au sein de la confession maronite, précisément. Amine Gemayel est connu pour ses larges relations internationales et intérieures : ami de quelques responsables américains, comme Rumsfled, il a des relations avec certaines parties irakiennes et syriennes, il est le seul à avoir des relations politiques avec les forces de l'opposition au Liban. Il avait entrepris des visites aux responsables shiites, y compris Sayyid Nasrullah, tout comme il a une position hostile à la revendication de faire tomber le président de la république.
D'ailleurs, Amine Gemayel est la seule personnalité visitée par les responsables de l'opposition, mais aussi par les diplomates musulmans. Tout ceci indique qu'il est essentiellement visé sécuritairement, et qu'il a été touché par l'assassinat de son fils.
C'est la raison pour laquelle les forces de l'opposition feront pression pour découvrir la réalité sur l'assassinat de Pierre Gemayel, tout comme elles feront pression pour faire la lumière sur la réalité de l'assassinat des deux frères Majzoub (du Jihad islamique à Saïda) ainsi que sur le réseau Rafe', que plusieurs députés accusent d'être responsables de l'assassinat de George Hawi.

Traduit par Centre d'Information sur la Résistance en Palestine

 


Source : Cirepal


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