La
Voix de la Résistance : Palestine, Liban
(12 décembre 2006)
bulletin
n° 14
Résistance légitime
Les Saraya al-Quds (groupe du martyr Hussam Jaradat)
attaquent l'armée de l'occupation à Jénine
19/12
La formation militaire du Jihad islamique a annoncé avoir
attaqué une patrouille israélienne lors de son passage
à l'entrée de Jénine. Des affrontements ont aussitôt
eu lieu entre l'occupant et la résistance, la zone fut
bouclée. Le porte-parole de la résistance islamique a déclaré
que les opérations entrent dans le cadre de la résistance
légitime contre l'occupation et en réaction à ses
crimes et agressions.
Nida' al-Quds.
Les Brigades des martyrs d'al-Aqsa lancent des fusées
sur la colonie Sderot
LE 18/12, les Brigades des martyrs d'al-Aqsa ont lancé
deux fusées sur la colonie Sderot (construite sur le
village et les terres du village palestinien Najd), dans
les terres de 48, pour riposter aux attaques de l'armée
de l'occupation contre la population à Gaza et en
Cisjordanie.
L'occupant assassine deux membres des Brigades des
martyrs d'al-Aqsa
Deux résistants sont tombés ce matin, le 19 décembre,
des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, l'un au camp de
Balata, près de Nablus et l'autre à Tulkarm. Alaa Annab,
22 ans, a été assassiné ce matin, ainsi que Muhammad
Hamad.
Communiqué des forces nationales et islamiques
19 décembre 2006
Les forces nationales et islamiques se sont réunies à
Ramallah pour étudier les conséquences graves de la
situation interne, les luttes intestines, l'anarchie sécuritaire,
les accusations réciproques, l'utilisation néfaste des médias
et leurs conséquences sur la situation palestinienne. Les
forces ont décidé ce qui suit :
"1 - Les forces affirment la nécessité de retourner
aux discussions engagées, pour parvenir à un accord
d'entente nationale entre tous de manière à briser le
blocus et l'agression et pour faire face aux plans
dangereux qui menacent la situation
palestinienne. Elles demandent de mettre en avant l'intérêt
national et non les intérêts partisans. Elles affirment
que le discours du président a laissé la porte ouverte
à une entente nationale et à la poursuite du dialogue,
afin de parvenir à l'unité, au lieu de laisser les
ennemis profiter et dévier la contradiction principale
qui doit être avec l'occupation. Elles appellent à la
reprise du dialogue pour parvenir à l'entente nationale,
sur la base du document de l'entente nationale qui représente
une base commune pour tous, et appliquer ce qui a été
convenu concernant l'activation et le développement de
l'OLP, le représentant légitime et unique de notre
peuple. Elles appellent au retrait de tous les hommes armés,
de cesser toutes les accusations et notamment dans les médias,
de cesser les marches et manifestations de soutien à
telle ou telle force, de punir les assassins des enfants
et du juge, tout comme elles affirment le refus de toutes
les interventions étrangères dans les affaires internes,
leur opposition à la visite de Blair, qui essaie de faire
passer le plan américano-sioniste. Les forces nationales
et islamiques saluent les décisions de l'assemblée générale
de l'ONU qui réaffirment les droits de notre peuple, y
compris le droit au retour, la création d'un Etat
palestinien avec al-Quds pour capitale, ainsi que la décision
concernant l'illégalité de la colonisation sur les
terres palestiniennes, y compris al-Quds.
Gloire et Eternité pour nos martyrs
Liberté pour nos prisonniers héroïques
Intifada et résistance jusqu'à la victoire"
Déclaration du prisonnier Ali Saffouri (camp de Jénine,
du Jihad islamique)
Nida' al-Quds
Le prisonnier Ali Saffouri, un des dirigeants des Saraya
al-Quds, a déclaré que l'explosion de la situation dans
les territoires palestiniens est un crime contre le peuple
palestinien, sa lutte et ses sacrifices, et qu'il est nécessaire
de s'y mettre fin immédiatement. Dans un
entretien de sa prison, Hajj Ali Saffouri qui est condamné
à 5 perpétuités plus vingt ans de prison, a déclaré :
nous suivons les événements avec douleur, le sang
palestinien coule au moment où la guerre de l'occupant se
poursuit, au moment où il poursuit ses crimes et son
blocus injuste, et nous nous demandons : à qui profite ce
qui se passe ? qui est responsable pour mettre fin à
cette anarchie qui a dépassé toutes les bornes, qui
profite de cette tension interne et de cet effondrement,
sinon l'occupation ? Nous levons notre voix et reprenons,
au nom de tous les prisonniers du mouvement du Jihad
islamique et des Saraya al-Quds, l'appel lancé par le
secrétaire général du mouvement du Jihad, à retirer
toutes les milices et les forces armées des rues, à
revenir au dialogue national et à l'unité, à repousser
toutes les divergences. Ce n'est pas honteux d'avoir des
analyses différentes, mais c'est une calamité que les
accusations par médias interposées, les déclarations
insensées, puissent mener la rue palestinienne à ce
niveau. L'appel à sortir dans les rues est une façon de
jeter de l'huile sur le feu. Hajj Ali Saffouri a appelé
le Hamas et le Fateh à cesser toutes les campagnes qui
ont dévié le parcours de la lutte, disant : "nous
sommes épuisés par les accusations réciproques alors
que notre peuple paie et vit la souffrance quotidienne,
avec le blocus, les arrestations, les assassinats et les
troubles divers, et malgré cela, il est déterminé à résister
et à se sacrifier, et au nom de ces sacrifices et du sang
des martyrs, les plaintes des blessés et la ténacité
des prisonniers, nous demandons à l'ensemble de revenir
à la table du dialogue national pour régler toutes les
contradictions et cesser de profaner les armes pures.
Toute goutte de sang de notre peuple qui coule à cause
d'une balle palestinienne est un crime odieux, qui ne doit
pas resté impuni. Tous doivent assumer leurs
responsabilités.
Déclaration de Rabah Mhanna, membre du bureau
politique du FPLP :
1 - La décision du président Abu Mazen est un pas précipité,
bien qu'il ait laissé la porte ouverte pour la poursuite
des discussions.
2 - Le meilleur choix pour régler la situation et préserver
l'unité des rangs palestiniens est de poursuivre les
discussions, qui doivent limitées dans le temps, sur la
base du document de l'entente nationale, pour former un
gouvernement d'unité nationale.
3 - La situation palestinienne est tendue et ne supporte
pas ce genre de choix surtout s'il est loin du chemin de
l'entente. Notre peuple n'a pas besoin de tensions supplémentaires.
16 décembre 2006
Le professeur Abdel Sattar Qasim écrit dans
"Journal de l'Egypte libre" le 13 décembre
"La question de la formation du gouvernement d'unité
nationale palestinienne se complique de jour en jour,
parce qu'en réalité ce n'est pas un gouvernement
d'unité nationale, et il n'est pas prévu qu'il exprime
la volonté libre du peuple palestinien. Pour que ce
gouvernement soit unitaire, il faut qu'il s'appuie sur
une base constitutionnelle ou un traité qui soit un
cadre rassemblant les Palestiniens de l'intérieur et de
l'extérieur. Le peuple palestinien n'a pas actuellement
une charte sur laquelle il peut s'appuyer après que
l'OLP ait supprimé en 1996 plusieurs des articles de sa
charte, qu'elle ne respectait pas d'ailleurs. Il y a une
déclaration de principe pour l'Autorité palestinienne,
mais qui a de grandes failles et qui ne peut rassembler
tout le peuple palestinien là où il se trouve.
... Ce qui est proposé actuellement, c'est un
gouvernement pour briser le blocus et non un
gouvernement d'unité nationale. Les médias ont
probablement remarqué que les Palestiniens, du côté
de la présidence, parlent de plus en plus d'un
gouvernement capable de briser le blocus financier imposé
contre le peuple palestinien, ils ne parlent pas d'un
gouvernement qui brise le blocus par la force, mais d'un
gouvernement accepté par ceux qui font le blocus. Le
problème est que la question n'est pas présentée
clairement au peuple palestinien.
Pour que le gouvernement puisse briser leblocus, il faut
que le mouvement Hamas reconnaisse Israël et non pas
seulement le gouvernement formé par Hamas. Ensuite, il
devra se défaire des armes et désarmer la résistance,
puis normaliser les relations avec Israël puis
coordonner la sécurité avec lui, ce qui signifie que
Hamas doit suivre les pas de l'OLP, rapidement et
largement. Ainsi, Israël et les Etats-Unis pourront être
satisfaits de Hamas et du gouvernement qui sera formé,
qu'il soit du Hamas ou avec d'autres formations
palesitniennes.
Colonisation, judaïsation, nettoyage ethnique
Dans la vallée du Jourdain :
Des paysans agressés et interdits d'entrer à leurs
terres : Les forces de l'occupation ont empêché les
paysans de la région de Bqay'a d'arriver à leurs terres,
qui ont été fermées sous prétexte de mesures sécuritaires.
Plusieurs paysans ont été battus.
Ibrahim Zayed a déclaré qu'il était arrivé le matin,
pour travailler sa terre comme d'habitude, mais il a été
surpris par les forces de l'occupation qui avaient installé
un barrage dans la région. Plusieurs soldats étaient
dispersés, "ils m'ont arrêté et m'ont demandé de
quitter immédiatement la zone" mais il leur a dit
qu'il voulait travailler sa terre, et qu'ils n'avaient pas
le droit de le lui interdire, mais les soldats ont pointé
leurs armes contre lui et lui ont dit que la zone était
fermée.
Zayed a refusé d'obéir aux mesures des soldats.
Plusieurs dizaines de paysans sont arrivés. "Les
soldats nous ont tous arrêtés, ils nous ont empêché de
passer, ils nous ont menacés, et aucun n'a voulu nous
dire pourquoi. Le seul mot est d'un officier qui a dit que
cette zone était fermée par décision militaire.
Les paysans sont restés, ils ont pris une route de
contournement pour arriver à leurs terres, mais les
soldats étaient là aussi. Mahmoud Daraghme a déclaré :
"nous nous sommes heurtés à une force militaire, et
une fois encore, ils nous ont empêché de passer, ils
nous ont attaqués, frappés, insultés et nous ont obligés,
par les amres, à quitter la zone.
Nida' al-Quds
Décision de détruire une maison dans al-Bqay'a, dans
la vallée du Jourdain
Le tribunal sioniste approuve la destruction d'une maison
dans un village situé dans la vallée du Jourdain, soumis
à une opération de nettoyage ethnique. Les habitants déclarent
: l'occupation accorde aux colons la légalité de vivre
sur nos terres et nous prive du droit de construire nos
maisons.
Riyad Hamdane du village al-Bqay'a est en colère contre
la décision du tribunal sioniste, auquel il avait fait
appel, avec plusieurs de ses concitoyens, pour annuler la
décision de destruction de leurs maisons que les autorités
sionistes avaient prise, prétextant des mesures de sécurité.
Il a déclaré : "nous ne nous attendions pas
beaucoup à ce que nous gagnions, mais nous avons quand même
essayé pour sauver nos biens et nos moyens de vie".
Depuis des années, les autorités de l'occupation visent
à expulser la population palestinienne du village d'al-Bqay'a.
5 maisons sont menacées de destruction, les autorités
sionistes ont avancé le fait qu'elles n'ont pas de permis
de construire, mais elles sont sur des terres
palestiniennes (ce qui en reste), et le village est
encerclé par les colonies.
Hajja Nasra Sulayman (80 ans), menacée également par
cette décision, dit : "Nous ne partirons pas, et
ceux qui pensent que nous allons nous plier à la décision
du tribunal sont fous, c'est du terrorisme, je suis née
ici, mes enfants et petits-enfants aussi. Je n'ai jamais
espéré que le tribunal allait prendre une décision en
notre faveur. C'est pour cela que ma vie ne va pas s'arrêter
à cette décision, ils peuvent détruire la maison, mais
sur nos corps, c'est avec notre sang, notre peine, notre
sueur que nous avons construit cette maison, nous y avons
dessiné nos rêves, nos espoirs et notre avenir".
Nida' al-Quds
528 barrages en Cisjordanie, augmentation de 40% au
cours d'une année
Le bureau de la coordination des affaires humaines, de
l'ONU a déclaré
que le nombre de barrages en Cisjordanie a augmenté de
40% par rapport à l'année dernière, soit 528 barrages
actuels.
Il y avait en août 2005 367 barrages "ce qui rend la
vie difficile pour les Palestiniens, ces barrages divisent
la Cisjordanie en plusieurs zones séparées, et les gens
ont du mal à circuler.
PRISONNIERS PALESTINIENS ET ARABES : LIBERATION
IMMEDIATE
Appel pour fermer la sinistre prison sioniste de Damoun
Cette prison a été fondée au cours du mandat
britannique, dans les sous-bois du Carmel, près de Haïfa,
en tant que hangar pour le tabac. Il devait être humide
pour préserver l'humidité du tabac. Après 1948, Israël
a mis la main dessus et l'a transformé en prison.
Il y a cinq sections pour les prisonniers politiques et
une pour les prisonniers de droit commun chargés de
maintenir la prison en état.
500 prisonniers palestiniens sont détenus dans cette
prison alors que ses murs ne supportent pas plus de 300, même
si les autorités sionistes avaient ajouté quelques
cellules et pièces supplémentaires.
A cause de la vétusté de ce bâtiment, la prison avait
été fermée en 2000, mais vite réouvert en 2001 pour
accueillir le nombre impressionnant de prisonniers
palestiniens, au cours de l'Intifada al-Aqsa.
Dans la prison de Damoun, les prisonniers refusent les
fouilles à nu
Jénine 15/12
Pour le troisième jour consécutif, les prisonniers ont
poursuivi leur grève de la faim contre les mesures
oppressantes prises par les autorités carcérales contre
les prisonniers et leurs familles. Les visites ont été
interdites. Les membres des familles qui avaient voulu
visiter les prisonniers avaient été surpris, la fois précédente,
lorsqu'ils sont arrivés, par l'annulation de la visite,
alors qu'ils avaient fait un long chemin pénible pour y
arriver et obtenir les autorisations. De plus, les
prisonniers avaient refusé de se mettre à nu pour les
fouilles.
Les prisonniers revendiquent le respect de leurs droits et
réclament des pressions internationales pour que les
autorités sionistes appliquent le droit humain.
Condamnation du docteur Muhammad Ghazal, membre de la
direction politique du Hamas
Il a été condamné par un tribunal de l'occupation à 22
mois de prison ferme. Il est membre de l'équipe
enseignante de l'université d'al-Naajh, et avait été
arrêté le 25 septembre 2005 dans le cadre d'une campagne
hystérique d'enlèvements, avant les élections législatives.
L'avocat Diqmâq expose la situation des Palestiniennes
dans les prisons de l'occupation
L'avocat de la fondation Mandela pour la protection des
prisonniers et détenus, Buthayna Diqmaq, a exposé le 11
décembre dernier la situation des femmes prisonnières.
Elle a rappelé que 111 femmes palestiniennes sont détenues,
95 dans la prison de Telmond, 9 dans la prison de Neve
Terza (Ramleh), 4 dans la prison de Jalameh et 3 qui sont
dans les centres d'interrgatoire. Les arrestations se
poursuivent.
Les prisonnières en détention administrative sont cinq,
celles qui sont condamnées à moins de 10 ans de prison,
59, celles qui sont condamnées à plus de dix ans, sont 8
et les condamnées à perpétuité sont 5.
Concernant la situation sociale des prisonnières, 33 sont
mariées, dont 26 ont des enfants, certaines ont leur
enfant en prison avec elles, comme la prisonnière Samah
Sbayh et son fils Barra', six prisonnières sont détenues
en même temps que leurs maris, 4 prisonnières sont
veuves dont trois veuves de martyr, 7 prisonnières sont
divorcées.
Parmi les prisonnières en détention administrative :
Itaf Alayyan, arrêtée depuis le 22 décembre 2005, Noha
Bushnaq, arrêtée depuis le 8 août 2006, Noura Jaber,
arrêtée depuis le 16 août 2006 dont le mari est aussi détenu,
Rifqa Jaabari et Khitam Yuosef Ashtiyeh.
Maître Diqmaq a exposé la situation lors des visites
familiales, soulignant que les autorités sionistes transfèrent
les prisonniers afin qu'ils ne puissent pas rencontrer
leurs familles. Cela s'est passé le 23 novembre dernier
(2006) avec la prisonnière Su'ad Abu Hamad, lorsque ses
parents sont venus la visiter à Neve Terza où elle se
trouvait, mais elle a été transférée le jour même à
al-Jalameh. La famille a rappelé que cela a déjà eu
lieu auparavant, lorsqu'ils ont voulu visiter leur fille
à al-Jalameh mais elle était à Ayalon (Ramleh). Selon
les données de l'institut Mandela, la prisonnière a été
transférée quatre fois en l'espace de 60 jours.
Maître Diqmaq a évoqué la situation des enfants en
visite à leur mère, où les enfants de moins de six ans
ont le droit d'embrasser leur mère, mais pas les autres,
qui ne font que lui parler à travers une vitre, par téléphone.
Certaines prisonnières n'ont pas le droit de recevoir des
visites.
Concernant les mauvais traitements et la torture, les
prisonnières sont constamment soumises au shabeh, méthode
largement utilisée par les autorités carcérales
sionistes pour épuiser et détruire le moral des détenus
: positions pénibles assises ou debout, mais aussi
d'autres méthodes pour humilier et casser le moral des
prisonnières, comme l'interdiction d'utiliser les douches
ou les toilettes.
LIBAN
wa'd, al-Manar
Les Israéliens tirent des coups de feu sur des bergers
14/12
Deux chars israéliens ont pénétré entre les deux
villages de Bastara (libéré) et Zabdîn (occupé), près
des fermes de Shebaa, accompagnés par une patrouille de
60 membres, à trois kilomètres à l'intérieur des
frontières libanaises. Les forces sionistes ont tiré des
coups de feu sur deux bergers, Omar et Hisham Abdel Al,
qui se sont enfuis vers la ferme de Hilta. Du bétail a été
touché.
Israël transgresse la ligne bleue
14/12
Devant la FINUL, l'armée sioniste, composée de deux
chars Merkeva et quarante soldats ont franchi la ligne
bleue tracée par la FINUL dans la région de Bastara. Des
parties méridionales du village de Kfarshouba ont été
violées par la présence des troupes sionistes.
Une explosion d'une mine lancée par les sionistes
au cours de la guerre de juillet-août a explosé dans la
région entre Yarin et Dahira, tuant un officer de l'armée
libanaise, Majid Hammoud, et belssant les soldats Qassim
Zein, Dia' Younis et Ahmad Bazoun.
De nouveau, les avions de l'armée sioniste transgressent
l'espace aérien libanais dans les régions du
sud-Liban (centre et ouest) et au dessus de Bint Jbeil, au
cours de toute la nuit du 13 au 14 décembre.
Déclaration du ministre démissionnaire, Muhammad
Finnish (Hizbullah)
Au cours d'une conférence à Sour, dans le Sud du Liban,
il a déclaré : "les risques de la guerre civile
sont éloignés, et celui qui parie sur son embrasement
supportera les conséquences, car il se fera brûler les
doigts.. la solution n'est ni à Paris, ni à Washington,
ni à Moscou, et la légitimité ne vient pas des Etats étrangers,
mais de la volonté populaire, et personne ne peut
s'appuyer sur l'étranger pour accroître son pouvoir,
alors qu'il est incapable d'exercer ce pouvoir."
De son côté, le député Hussayn Hajj Hassan (Hizbullah)
a déclaré à Baalbek : "le Hizbullah accorde une
grande importance aux relations sunnites-shiites et aux
relations islamo-chrétiennes... Nous ne sommes pas contre
le tribunal international mais contre le fait que la décision
se prenne sans une vraie étude. Hier, le député Walid
Jumblatt a déclaré qu'il ne permettait pas une
modification, mais peut-on admettre que les grandes
puissances décident pour nous et nous interdisent de
discuter un dossier alors que nous sommes concernés,
comme Walid Jumblatt, dans ce pays ? Nous sommes pour la
création d'un tribunal pour juger les assassins du président
martyr Rafic al-Hariri mais pas à partir d'un texte que
nous devons signer sans lire. Nous voulons un projet que
nous discutons et modifions ensemble". Le député a
accusé les Etats-Unis et la France d'avoir annulé
l'accord de Jeddah qui avait eu lieu avec le président du
bloc al-Mustaqbal, Saad al-Hariri, se demandant :
"pourquoi exigent-ils des élections anticipées en
Palestine alors qu'ils les refusent au Liban ? Ils veulent
des gouvernements qui leur plaisent. Les Américains ne
peuvent nous entraîner vers la guerre civile... Les
ambassadeurs nous contactent, mais nous n'abandonnerons
pas la rue. Nous avons le temps, nous n'abandonnerons pas
la rue tant qu'il n'y a pas un gouvernement d'unité
nationale, un mois, deux mois, un an..."
Intervention française dans les affaires intérieures
L'ambassadeur français fixe les conditions pour un accord
intere entre Libanais. Dans son communiqué, il aborde la
mission du responsable de la Ligue arabe et sans vergogne,
annonce les conditions de toute solution. Une personnalité
de l'opposition a déclaré à ce propos : "le fait
de poser les cadres pour tout accord futur n'est qu'une
intervention insolente dans les affaires internes
libanaises". (Al Manar)
Le rassemblement de l'opposition se poursuit pour la
troisième semaine
Sur les places Riad el-Solh et des Martyrs, les masses
populaires de l'opposition sont toujours rassemblées, et
à l'approche des fêtes, des décorations animent les
places. Malgré le froid, les participants ont décidé de
fêter sur les places, où se trouvent à présent deux
grandes tentes pouvant contenir 10.000 participants.