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Cirepal
Sayyid
Nasrullah : « des dizaines de milliers de ‘Imad
Mughnieh attendent…. »
14
février 2008
C’est par
une journée pluvieuse que des centaines de milliers de personnes
sont venues de plusieurs régions du Liban pour participer à
l’adieu au dirigeant de la résistance islamique, le valeureux
combattant, le martyr ‘Imad Mughnieh (Hajj Radwân). ‘Imad
Mughnieh, dont l’image et le nom étaient encore peu connus il y
a quelques jours par les masses arabes et musulmanes, est devenu
le symbole de la résistance à l’occupation sioniste, pour tous
les peuples opprimés de la région. Au Liban et en Palestine, la
résistance a tenu à lui rendre un hommage digne de lui, de son
combat, de son dévouement, de sa vie passée dans la lutte contre
l’occupant sioniste.
« Au nom
de Dieu, le Clément et le Miséricordieux,
Au début,
nous devons nous excuser auprès de tous les frères et les sœurs
massés à l’extérieur, sous la pluie. Je demande à Dieu, le
Très-Haut, d’agréer leur patience et leur fermeté, eux qui
sont les gens de la patience et de la fermeté.
Le martyr
dirigeant Hajj ‘Imad Mughnieh, Hajj Radwân, a tenu sa promesse
envers Dieu et il a attendu la rencontre, avec ferveur… Hajj
‘Imad a porté son sang sur ses épaules depuis sa jeunesse et
les années ont passé, il faisait la victoire, il demandait le
martyre et finalement, il y est arrivé. Nous le félicitons pour
cet insigne divin élevé. Hajj ‘Imad Mughnieh fait partie
d’une famille toute entière vouée à la lutte, et
aujourd’hui, cette famille est devenue toute entière martyre.
Hajj ‘Imad
Mughnieh fait partie de ces grands dirigeants dont toute la lutte,
la veille, la fatigue et la vie constituent une amitié discrète
avec Dieu le Très-Haut, ces soldats de Dieu inconnus sur terre
sont connus du ciel, ils ne se défendent pas eux-mêmes, mais défendent
la nation, la patrie, les questions du droit. Ils n’attendent
aucun éloge, car ils sont inconnus, ils ne répondent pas aux
accusations des injustes, des menteurs ou des prétentieux car ils
sont cachés, et ne se défendent pas eux-mêmes... Après le
martyre de ceux-là, leur droit sur nous, tous, est d’être équitable
envers eux, en découvrant au monde leurs visages rayonnants,
leurs réalités sereines et leurs dons magnifiques.
Aujourd’hui, le droit du martyr Hajj ‘Imad Mughnieh sur cette
nation est qu’elle le connaisse, non pour lui, mais pour elle,
son droit sur la nation est qu’elle soit équitable envers lui,
non pour lui, mais pour elle, et son droit sur la nation est
qu’elle s’inspire de son esprit, de sa leçon et de sa lutte,
non pour lui mais pour elle.
« Radwân »
est aujourd’hui dans l’agrément de Dieu, et tout ce qui sera
dit à son propos, dans ce monde ici-bas, comme éloges ou
louanges, fait partie de ce monde périssable qui ne vaut rien
face aux considérations des gens du monde futur.
Frères et sœurs
Ce martyre ne
nous a pas surpris, il est attendu depuis vingt-cinq ans. Nous
appartenons tous à cette école, dont les prophètes sont
martyrs, dont les imams sont martyrs, dont les dirigeants sont
martyrs, et c’est pourquoi aujourd’hui, avec le martyre de
Hajj ‘Imad, nous sommes dans notre parcours naturel et notre
situation naturelle, tout comme nous l’avons été avec le
martyre de notre dirigeant et maître, notre secrétaire général,
sayyid ‘Abbâs al-Mûsawî, et comme nous l’avons été avec
le martyre du sheikh de nos martyrs, sheikh Raghib Harb, car nous
sommes dans une bataille réelle, une bataille sanguinaire où
nous défendons notre patrie, notre peuple, notre nation, nos
sacralités, notre dignité, face à toutes les convoitises et les
menaces, les défis et les agressions représentés par Israël,
les Etats-Unis et ceux qui les suivent.
Frères et sœurs,
aujourd’hui, … entre les mains du martyr dirigeant et devant
sa pure dépouille, devant vous et devant le monde qui attend de
connaître la position du Hizbullah en ce moment, je voudrai
affirmer les points suivants :
1 – Les
sionistes voient dans le martyre de Hajj ‘Imad une grande réalisation,
mais nous, nous y voyons une immense annonce de la victoire
prochaine et décisive et finale, si Dieu le veut. Rappelons nous
quelques moments : ce fut le cas avec sheikh Raghib Harb, ils
l’ont tué et la résistance s’est renforcée, Israël s’est
retiré de la capitale, de la montagne, de la Békaa-ouest et de
la majeure partie du sud, hormis la bande frontalière occupée,
à cause de son sang fertile et sa fière résistance. Non pas à
cause des résolutions internationales, ni l’intervention
internationale, où nous n’avons vu que le soutien aux
sionistes. Ce fut également le cas avec le dirigeant martyr,
sayyid ‘Abbâs al-Mûsawî : ils l’ont tué et ont cru
que la résistance allait s’effondrer par son meurtre, mais elle
s’est renforcée et a tracé sa voie verticalement. Quelques années
plus tard, Israël s’est retiré, défait, humilié en l’an
2000, à cause de son sang et de la résistance qui a porté le
nom et le flambeau de ‘Abbâs al-Mûsawî, et non du fait des résolutions
internationales ni de la communauté internationale.
Aujourd’hui,
ils ont tué le frère dirigeant, Hajj ‘Imad Mughnieh, croyant
qu’en le tuant, la résistance va s’effondrer. Ils l’ont tué
dans le cadre de la guerre de juillet qui, et je vous le dis, frères
et sœurs, se poursuit. Jusqu’à présent, le cessez-le-feu
n’a pas été déclaré, cette guerre se poursuit sur les plans
politique, médiatique, matériel, sécuritaire, soutenue par les
mêmes Etats qui ont soutenu la guerre de juillet. Il a été tué
dans le cadre de cette guerre, mais ils se trompent entièrement,
tout comme ils se sont trompés en tuant sheikh Raghib Harb et en
turant sayyid ‘Abbâs. Et de la guerre de juillet 2006 qui est
étroitement liée à ‘Imad Mughnieh, jusqu’au sang de Hajj
‘Imad Mughnieh, en février 2008, que le monde entier écrive,
et j’en suis responsable, il faudra faire l’histoire de la période
du début de la chute de l’Etat d’Israël.
Si le sang de
sheikh Raghib Harb les a sortis de la majeure partie de la terre
libanaise, et si le sang de sayyid ‘Abbâs les a sortis de la
bande frontalière occupée, hormis les fermes de Shebaa, le sang
de ‘Imad Mughnieh les sortira de l’existence, si Dieu le veut.
Ces paroles ne
sont pas dites sous l’effet de l’émotion et ne sont pas dues
à l’affection, mais plutôt à la réflexion et la
contemplation. Vous savez tous que Ben Gourion est le fondateur de
l’entité sioniste en Palestine occupée, et par conséquent, il
est celui qui connaît le plus les points forts et les points
faibles de cette entité, ainsi que les équations qui lae protègent
et la font chuter. Ecoutez Ben Gourion, et si nombre de dirigeants
arabes lisaient, le conflit serait terminé depuis longtemps. Ben
Gourion dit : Israël tombe – il ne dit pas se retire du
sud, du Golan ou du Sinaï ou de Cisjordanie, non, Israë, cette
entité fabriquée, tombe après une défaite subie dans une première
guerre, et Israël a mené sa guerre en juillet 2006.
Certains
sionistes ont nommé cette guerre sixième guerre, comme le monde
le dit aujourd’hui. Mais tous les grands dirigeants stratégiques
en Israël l’ont appelée la première guerre, et Israël, dans
son unanimité de la droite et de la gauche, de ses extémistes et
les extrémistes de ses extrémistes, car il n’y a pas de modérés,
tout Israël est unanime sur le fait qu’il a perdu la guerre. Le
rapport de Vinograd, qui est sorti allégé et conforme pour préserver
ce qui reste d’Israël, n’a pas pu masquer l’amertume de la
réalité qui dit des centaines de fois : une grave défaite,
une grande faille, une impuissance et une faiblesse sur les plans
des directions politiques, militaires et de l’institution de
l’armée israélienne. Le rapport de Vinograd ne l’a-t-il pas
dit ? Ce n’est pas ‘Imad Mughnieh qui l’a dit !
Cela fut dit par un juge qu’Olmert a placé pour parler d’une
partie de la réalité et pour mettre en garde Israël sur son
sort.
La question
est : pourquoi ont-ils échoué et perdu la guerre de juillet
alors qu’ils possèdent, comme le dit Vinograd, l’armée la
plus puissante au Moyen-Orient, le matériel et la technologie que
personne d’autre ne possède ? En toute simplicité parce
qu’ils ont fait face, au cours de 33 jours, à une résistance sérieuse,
sincère et courageuse. Parce qu’au Liban, au cours de la guerre
de juillet, ils étaient combattus par ‘Imad Mughnieh, les frères
de ‘Imad Mughnieh et les élèves de ‘Imad Mughnieh qui ont
lutté contre les sionistes avec courage, vaillance et
intelligence. C’est pour cela qu’Israël a perdu sa première
guerre et selon les lois historiques, et selon les promesses de
son fondateur, il est voué à la chute, et il tombera, par la
volonté de Dieu.
Donc, avec le
sang du martyr Hajj ‘Imad Mughnieh, ce sang béni et fertile,
les résultats produits par le sang de sheikh Raghib Harb et de
sayyid ‘Abbâs, de Fathî Shiqâqî (fondateur du Jiha
islamique, ndlt) et Ahmad Yassine (fondateur de hamas, ndlt), de
tous les martyrs résistants, dirigeants et combattants,
emporteront, par leur sincérité, limpidité et pureté, cette
entité cancéreuse et spoliatrice implantée dans le cœur de
notre nation arabo-islamique.
2 – Que les
amis et les inquiets se rassurent, et que l’ennemi sache qu’il
a commis un énorme acte imbécile. Et entre les mains de Hajj
‘Imad, et devant ses frères qui connaissent tous les faits, je
dis, à l’ami et à l’ennemi : il n’y a aucune
faiblesse ni aucune faille dans le corps et les rangs de la résistance.
Les frères de ‘Imad Mughnieh poursuivront son chemin, son
projet et sa lutte, et son sang comme par le passé, le sang de
sayyid ‘Abbâs, - les Israéliens ne savent pas ce qu’a fait
le sang de sayyid ‘Abbâs dans le cœur du Hizbullah, quelle
unité affective et spirituelle il a instauré à l’intérieur
du Hizbullah, quels stimulants a-t-il donné à nouveau à l’intérieur
de la résistance, ceux-là ne le savent pas parce qu’ils
n’appartiennent pas à cette culture, qui est très différente.
Quant au sang de Hajj Radwân, il ne fait que nous donner encore
plus de force, plus de cohésion, plus de fermeté, et un
stimulant pour poursuivre la route, avec des horizons plus larges
et plus grands, par la volonté de Dieu.
Sur ce point,
je dirai à l’ennemi, avant l’ami, que Hajj ‘Imad a réalisé,
avec ses frères, toutes ses tâches, et aujourd’hui, il s’en
va, martyr, sans laisser derrière lui que très peu de tâches à
faire. Depuis la fin de la guerre de juillet, soit le 14 août
(2006), nous avons commencé à préparer pour un autre jour, pour
un jour où nous savons qu’Israël, dont la nature est
agressive, va attaquer le Liban et déclencher d’autres guerres
contre le Liban et la région. C’est d’ailleurs ce que nous
promet Vinograd lui-même. Mais nous, depuis le 14 août, le
second jour après le retour des déplacés, une grande partie de
notre organisation s’occupait de l’habitat, des compensations,
de lever les décombres, etc.. mais les combattants ont commencé,
dès le premier jour, à se préparer pour une guerre qui sera
prochaine. Ce que j’avais promis dans le passé…, cela a été
réalisé, c’est Hajj ‘Imad et ses frères qui l’ont réalisé.
Aujourd’hui,
le Hizbullah et la résistance islamique sont entièrement prêts
pour affronter toute agression possible, et je parle de toute
agression contre le Liban et toute guerre contre le Liban. Dans le
passé, j’ai évoqué les fusées, mais aujourd’hui, je
parlerai des jeunes, car nous avons entre nos mains le dirigeant
de ces jeunes, et un de leurs grands dirigeants. Vinograd dit :
« l’ennemi composé de quelques milliers ont tenu tête
pendant plusieurs semaines à l’armée d’Israël considérée
comme l’armée la plus puissante au Moyen-Orient » et il
reconnaît la défaite. Aujourd’hui, après qu’ils aient tué
Hajj ‘Imad, qu’ils m’écoutent attentivement : dans
toute guerre prochaine, ne vous attendra pas un seul ‘Imad
Mughnieh, ni quelques milliers de combattants. ‘Imad vous a
laissé, après lui, des dizaines de milliers de combattants,
entraînés, équipés, et prêts au martyre.
3 – A
l’ennemi, parce que nous ne sommes pas perfides, et à l’ami,
avec nos excuses, je dis ce qui suit : les sionistes ont tué
Hajj ‘Imad Mughnieh à Damas, et toutes les données sur le
terrain, jusqu’à présent, le montrent. Les Israéliens se sont
comportés avec la question par des allusions beaucoup plus
claires que leurs déclarations, sur leur responsabilité de cet
assassinat. Je leur dit vous avez tué Hajj ‘Imad hors de la
terre naturelle de la bataille. Nous et vous, nous nous sommes
battus et nous continuons notre bataille sur notre terre
libanaise, vous nous tuez sur notre terre libanaise et nous résistons
et combattons pour faire face à votre entité spoliatrice. Mais
vous êtes passés outre ces limites. Je ne parlerai pas beaucoup
à ce propos, mais j’emprunterai une expression dite lors de la
guerre de juillet, la première fois où je me suis adressée à
vous. Je vous ai dit : vous les sionistes, si vous voulez une
guerre ouverte, que ce soit donc la guerre ouverte, et j’ai
promis la victoire aux croyants, car je crois en Dieu, dans les
croyants, dans notre peuple et dans nos combattants.
Un seul mot
aujourd’hui, face à cet assassinat, le temps, le lieu et le
moyen. Vous les sionistes, si vous voulez ce genre de guerre
ouverte, que le monde entier écoute et que cette guerre soit
ouverte ! Nous possédons, comme le monde en entier, un droit
sacré pour nous défendre et tout ce qui conduit à ce droit
d’auto-défense, la défense de notre pays, de nos frères, de
nos dirigeants et de notre peuple, nous ne ferons, par la volonté
de Dieu.
4 – Le 14 février,
aujourd’hui, c’est la commémoration du martyr, le président
Rafiq al-Harîrî. Nous avons souhaité que ce martyre rassemble
nos places, mais certains ont voulu faire de cette occasion une fête
d’insultes et d’accusations infondées, et il ne suffit pas
que les orateurs se suivent pour insulter pour clore par une main
tendue. Lorsque nous voyons une main tendue sincère, vous ne
trouverez de notre part qu’une main tendue, mais je refuserai en
cette occasion, celle du président martyr Rafiq al-Harîrî et à
l’occasion de l’adieu béni et digne à ce grand dirigeant de
notre résistance, de répondre à cette fête d’insultes. Mais,
de manière succinte, je me contenterai d’un seul mot, et écoutez
tous : Le Liban pour lequel nous avons offert, sur son sol,
nos dirigeants les plus chers, nos ulémas les plus généreux,
nos frères, nos fils, nos femmes et nos enfants les plus aimés
de nous, ce Liban ne sera jamais israélien, ce Liban ne le sera
jamais, il ne sera jamais un lieu foulé par les sionistes. Ce
Liban ne sera jamais américain, ce Liban ne sera jamais divisé,
il ne sera jamais fédéré. Quiconque demande le divorce, qu’il
s’en aille de la maison, vers ses maîtres à Washington et à
Tel Aviv. Ce Liban restera le pays de l’unité nationale, de la
vie commune et de la paix civile, et malgré tous les nains, il
restera le pays de la résistance et le pays de la victoire, le
pays de la dignité nationale.
Je dirai
rapidement : malgré la volonté de ceux-là qui font appel
aux armées pour une guerre contre le Liban et la Syrie, car ils
sont plus petits que de pouvoir faire une guerre eux-mêmes, ils
font appel à des armées pour combattre à leur place, malgré
ceux-là qui appellent jour et nuit à une guerre civile, ce Liban
restera, restera, restera, celui de l’unité, de la dignité, de
la grandeur, de la souveraineté et de la puissance. C’est
pourquoi il a toujours été et le restera, un pays qui mérite
les martyrs de la stature de ‘Abbâs al-mûsawî, de Raghib
Harb, de ‘Imad Mughniyeh et de Rafîq al-Harîrî.
Frères et sœurs,
Venons prier
sur le corps de notre bien-aimé pour lui faire un dernier adieu
et lui renouveler notre promesse. Venez pour porter sur nos épaules
un grand dirigeant dont nous sommes fiers de sa direction, un
martyr dont nous sommes fiers du martyre et faisons entendre notre
voix, malgré la pluie et le froid, faisons entendre notre voix à
tous les ennemis et assassins, que nous poursuivrons la résistance
jusqu’à la victoire totale, si Dieu le veut, aussi importants
sont les sacrifices !
…
Centre d'Information sur la Résistance
en Palestine
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