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Cirepal

Exigeons la libération de Yahya Skaf !

Vendredi 13 mars 2009

« La nation qui abandonne ses prisonniers en prison est une nation déshonorée et indigne »

(Secrétaire général du Hizbullah, sayyid Hassan Nasrullah)

 

Yahya Skaf : 31 ans de détention dans les prisons de l’occupation sioniste

 

A l’occasion du 31ème anniversaire de l’opération Kamal Adwan, menée le 11 mars 1978 par le groupe du Fateh dirigé par la combattante Dalal Moghrabi, et au cours de laquelle le combattant Yahya Skaf a été fait prisonnier, l’association libanaise pour les prisonniers et libérés et le comité des amis du prisonnier Yahya Skaf ont organisé une rencontre de solidarité au siège du syndicat des journalistes à Beirut pour

-  rendre hommage au combattant prisonnier Yahya Skaf,

- rendre hommage à tous les prisonniers palestiniens et arabes qui sont détenus dans les prisons de l’occupation,

- exiger la libération de tous les prisonniers et

- expliquer la situation particulière du prisonnier libanais Yahya Skaf, suite à l’opération d’échanges al-Radwâne qui s’était déroulée au mois de juillet 2008, au cours de laquelle 5 prisonniers libanais avaient été échangés, dont le combattant Samir Qintar et quatre combattants du Hizbullah, faits prisonniers en juillet 2006, ainsi que les corps des martyrs, libanais, palestiniens et arabes, de combattants ayant mené des opérations contre l’occupant à partir du Liban.

 

Qui est Yahya Skaf ?

Yahya Skaf est né dans le nord du Liban, à Bhenine, le 15 décembre 1959. Très tôt, au début des années 70, il s’engage dans la révolution palestinienne pour participer à la résistance contre l’occupation. Il était conscient de l’importance du combat pour libérer la Palestine et des sacrifices que tout arabe libre devait offrir pour cet objectif. C’est pourquoi il abandonne ses études secondaires pour s’engager dans la résistance armée. Il fait partie de la première opération qualitative menée par le Fateh, à partir du Liban, et conduite par la combattante Dalal Moghrabi, et dont le groupe a été appelé « groupe de Deir Yassine ».

Le 11 mars 1978, le groupe s’infiltre en Palestine occupée, par voie de mer, vers la ville de Haïfa. Il prend en otage 63 israéliens dans un bus et se dirige vers Tel Aviv où il s’empare également d’un autre bus. Les combattants rassemblent les passagers dans un seul bus et réclament la libération de tous les prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons de l’occupation.

L’armée sioniste est en état d’alerte maximum. 6000 soldats assiègent les combattants de la liberté et de durs combats sont menés : 37 tués israéliens et plus de 82 blessés, et du côté de la résistance, 9 martyrs sont tombés, et deux combattants sont blessés, dont Yahya Skaf. L’un des blessés est rendu à son pays lors d’une opération d’échanges, mais les sionistes refusent de rendre Yahya Skaf : ils refusent même que des visites de la Croix-Rouge lui soient rendues, pour apaiser l’angoisse de sa famille et de ses amis, qui attendent toujours, 31 ans après.

 

Lors de l’opération al-Radwâne, du mois de juillet 2008, les autorités sionistes avaient prétendu que parmi les corps des martyrs rendus, il y avait ceux de Dalal Moghrabi et de Yahya Skaf. Mais des analyses ADN furent effectués pour le compte du Hizbullah (et non de l’Etat libanais) sur deux dépouilles que les sionistes avaient rendues, sans aucune indication. Les analyses furent négatives : les corps rendus ne sont pas ceux des combattants réclamés.

Ce n’est qu’après avoir reçu les analyses que le secrétaire général du Hizbullah, Sayyid Hassan Nasrullah, a tenu, dans une conférence de presse, à éclaircir la situation : les corps rendus ne sont pas ceux des combattants qui avaient été réclamés. Le dirigeant de la résistance a alors soumis l’affaire aux familles. Elles peuvent poursuivre leurs revendications et définir la partie qui en serait responsable. La famille du combattant prisonnier a décidé, avec le comité des amis du prisonnier Yahya Skaf, de poursuivre, refusant de clore le dossier et a nommé le Hizbullah, responsable du dossier.

Pour la famille, le prisonnier Yahya Skaf est toujours vivant, tant que les sionistes ne livrent pas son corps. Donc, le dossier des prisonniers libanais n’est pas clos, quoiqu’en dise les responsables sionistes. Outre le prisonnier combattant Yahya Skaf, il faut rappeler qu’un pêcheur, Mahmoud Farran, avant été enlevé en mer avant 2006, il n’a toujours pas été rendu ainsi que des dizaines de corps de combattants, les martyrs de la libération qu’Israël détient toujours.

Sayyid Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hizbullah et dirigeant arabe de la résistance contre l’occupation sioniste, avait déjà déclaré : « nous sommes un peuple qui n’abandonnons pas nos prisonniers dans les prisons ».

 

Au cours de cette rencontre de solidarité avec le prisonnier Yahya Skaf, son frère Jamal a fait la déclaration suivante (extraits) :

L’ennemi qui occupe notre terre, viole nos lieux saints et arrête des milliers de nos combattants dans ses prisons barbares poursuit encore ses agressions contre les enfants, les femmes et les vieillards, le dernier exemple étant son agression barbare contre Gaza.

Le combattant Yahya Skaf et d’autres combattants ont répondu à l’appel du devoir pour aider le peuple palestinien. Il a été fait prisonnier le 11 mars 1978 suite à l’opération héroïque menée avec la sœur martyre Dalal Moghrabi et onze combattants. Ils ont libéré la côte palestinienne et ont tué plus de 40 soldats et des colons et en ont blessé plus de 86, au cours de combats dans lesquels les combattants ont affronté près de 6000 soldats et plusieurs hélicoptères. Plusieurs martyrs sont tombés et le combattant Yahya Skaf a été fait prisonnier, portant plusieurs blessures sur tout le corps.

Le combattant Yahya Skaf a été transporté à un hôpital israélien puis emmené dans une prison israélienne dépendante du shin Beth. Il fut terriblement torturé et privé de ses droits les plus élémentaires. Aujourd’hui, le prisonnier Yahya Skaf célèbre 31 ans de détention dans les prisons de l’occupation.

En n’ayant pas rendu Yahya Skaf et en voulant cacher son sort, l’ennemi pratique une politique de fourberie mais aussi de grande bêtise, il cherche également à entériner l’imprécision et le flou à son sujet.

A partir de cette tribune, nous réclamons aux organisations internationales et humanitaires d’agir pour faire la lumière sur ce dossier, et nous réclamons l’intervention de l’Etat libanais qui doit assumer son rôle et réclamer que l’ennemi libère le prisonnier combattant Yahya Skaff, les autres détenus et les corps des martyrs et des disparus.

Agir pour la libération de Yahya Skaf est le devoir de tous, dans la patrie et la nation, et notamment de la résistance islamique qui a libéré la majorité des prisonniers et de la terre. Nous avons foi que la libération du reste des terres et des prisonniers, dont Yahya Skaf et les corps des martyrs, ne se fera qu’à travers la lutte des combattants, la sagesse des dirigeants de la résistance islamique, sous la direction de sayyid Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hizbullah.

Finalement, nous nous adressons à l’ennemi qui compte sur le désespoir de la famille et des amis de Yahya Skaf, que dans ce dossier, c’est lui qui sera au désespoir, c’est lui qui se soumettra à la volonté des hommes libres et nous, nous n’abandonnerons pas notre droit, celui de récupérer nos prisonniers, même si cela devait nous coûter encore 31 autres années. Nous continuerons à porter la bannière de Yahya Skaf et celle de tous nos prisonniers et détenus dans les prisons de l’occupation.

 

Liberté pour nos prisonniers

Et la victoire pour nos combattants

 

CIREPAL
Centre d'Information
sur la Résistance en Palestine



Source : Cirepal


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