Chronique
Comme au temps des
menteurs
Chérif
Abdedaïm
© Chérif
Abdedaïm
Mercredi 10 avril 2013
Qui doit-on éduquer ? L’enfant ou
l’adulte ? Famille, école, société,
différentes institutions tous demeurent
impliqués dans le processus
éducationnel. Et pourtant, ce sont ces
mêmes adultes qui enfreignent gravement
les principes et les valeurs qu’ils
prétendent inculquer aux enfants.
Il en est de même pour un représentant
de la loi, ou autre qui transgresse la
loi même qu’il applique sévèrement aux
autres. Cela dit, les récents événements
nous ont dévoilé diverses catégories de
menteurs du domaine intellectuel au
domaine politique.
Primo : Ce rabbin de France
Gilles Bernheim, qui a été pris la main
dans le sac pour plagiat. Fervent
défenseur du génocide commis par ses
pairs sionistes à Ghaza, il s’est
approprié les « 40 méditations juives »
dont le vrai auteur était Jean-François
Lyotard. Suite à cette affaire, et en
fouinant dans le dossier de ce faux
dévot, le journal l’Express a découvert
que le pseudo agrégé en philosophe avait
purement et simplement trafiqué ses
diplômes.
Secundo : on se souvient des fameuses
assurances de François Hollande qui
déclarait que la présence française au
Mali était de courte durée. Les récentes
infos nous révèlent que 1000 soldat
français resteront en permanence au
Mali. C’est ce qu’a affirmé, vendredi
dernier lors d'une conférence de presse,
le ministre français des Affaires
étrangères et de la Coopération
internationale, Laurent Fabius, en fin
de mission au Mali. Paradoxalement,
celui-ci a déclaré « il n'a jamais été
question que nous restions de toute
éternité (...). Le relais serait
progressif par d'autres forces
africaines ». Alors là, il faut
s’entendre sur le sens de cette présence
« permanente ».
Tertio : c’est la bourde onusienne qui
serait à l’honneur mensonger. D’une
part, Ban Ki Moon prône le règlement de
la crise syrienne selon un compromis
entre les parties en conflit, et de
l’autre, il entrave une enquête qui peut
révéler la vérité sur les récentes
attaques à l’arme chimique. Selon un
communiqué du ministère des affaires
étrangères russes.
« La conclusion s'impose selon laquelle,
sous pression de certains pays, le
Secrétariat de l'Onu adopte une position
non constructive et inconséquente, en
faisant pratiquement échouer l'enquête
sur des informations concrètes et encore
vérifiables concernant une utilisation
éventuelle d'une arme chimique en Syrie
le 19 mars dernier ».
Le gouvernement syrien a annoncé mardi
19 mars que les rebelles avaient utilisé
une arme chimique dans la province
d'Alep, tuant 25 personnes et en
blessant 110 autres. Les insurgés ont
démenti ces informations, tout en
accusant l'armée régulière d'avoir
utilisé un missile de type Scud chargé
d'agents toxiques. Cette situation nous
rappelle la fameuse mission des
observateurs de la Ligue arabe qui a
donné raison à Bachar Al Assad et dont
le dossier à été jeter en pâture à la
poussière.
Machiavel semble donc avoir raison : «
la fin justifie les moyens »…
Chérif Abdedaïm
Article publié sur la
Nouvelle République
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