Ezra Pound
Mercredi 26 mai 2010
http://www.theoccidentalobserver.net/authors/Hartley-Ezra-Pound-on-Money.html
L’argent n’est jamais bien loin de
nous. Nous passons le plus clair de notre temps et nous
consacrons le plus gros de notre énergie en quête d’argent. Mais
comment cette chose est-elle ainsi devenue un intermédiaire
entre nous et le monde qui nous entoure ? Avant l’argent, nous
procédions au troc. Pourquoi l’argent a-t-il supplanté le troc,
et qui préside au système monétaire ?
Questions dangereuses que
celles-là : elles ont valu à Ezra Pound douze années
d’emprisonnement. Pound a été, en effet, la victime de
persécution politique à l’initiative de financiers et de leurs
mignons, tel le président américain Franklin Delano Roosevelt.
Ces gens avaient peur d’Ezra parce que celui-ci demandait « à
quoi l’argent sert-il ? » et qu’il avait trouvé une réponse qui
en défrisait plus d’un.
Pound avait compris que l’argent
est un ticket d’échange. Les gens qui fabriquent des choses
peuvent en faire commerce plus aisément avec d’autres personnes
qui fabriquent des choses nécessitant de l’argent. Autrement
dit : la masse monétaire devrait augmenter et décroître en
fonction des variations de la production.
C’est là où le bât blesse. Si la
création monétaire s’accroît plus rapidement que la production,
il y a vol. Le voleur crée des dollars fallacieux, et il
commence par dépenser ceux-ci : pendant ce temps-là, nous
pensons tous que le dollar vaut quelque chose. Mais quand les
dollars du voleur ont été absorbés dans l’économie, nous
remarquons que nos dollars ont perdu de leur pouvoir d’achat.
C’est l’inflation. Le voleur s’est vautré dans nos économies et
il a fait des chèques en bois.
Que se passe-t-il lorsque la
création de monnaie décroît, comparativement à la production ?
Eh bien, dans ce cas, une nouvelle caractéristique de l’argent
émerge. Les objets produits ne sont pas toujours durables –
prenez le pain, par exemple. Un boulanger doit vendre son pain
en seulement quelques jours, sinon sa fournée est perdue.
L’argent, lui, n’est pas entravé par ce genre de considération.
Un voleur peut thésauriser son fric jusqu’à ce que tous les
biens du boulanger soient pourris, après quoi, il peut acheter
sa boulangerie, pour (c’est le cas de le dire…) une bouchée de
pain !
Dans ces deux exemples, le
« voleur » occupe une place particulière dans la société : il
contrôle la fourniture monétaire et la « monnaie future »,
généralement appelée crédit. Etre en mesure de contrôler la
création monétaire confère un pouvoir économique ; c’est un
privilège régalien. Les gens qui contrôlent véritablement une
nation en contrôlent la création monétaire [1].
La principale critique
qu’adressait Pound à la classe financière tenait au fait que
celle-ci était mauvaise souveraine. Les financiers fournissaient
de l’argent, mais uniquement à leur propre profit : aux yeux de
Pound, c’étaient des voleurs. A l’inverse, les Pères Fondateurs
[des Etats-Unis, ndt], les Founding Fathers, étaient de bons
gouvernants parce qu’ils avaient inventé un système dans lequel
c’était le Congrès qui gérait la masse monétaire. Or, le Congrès
était responsable devant une importante partie de la population.
Pound identifia la cupidité, le
vampirisme de la finance internationale, ainsi que la vénalité
de ses partisans au sein des gouvernements nationaux [2].
Il voulait trouver des moyens d’en limiter systématiquement le
pouvoir ; il conclut qu’il fallait parachever ce que les Pères
Fondateurs avaient mis en œuvre dans la Constitution américaine
à son
Article 1 (Section 8).
C’est la raison pour laquelle
Pound a étudié les œuvres de
Silvio Gesell.
Une des idées de Gesell était
d’éliminer la disparité entre l’argent et les biens périssables.
Une manière pour ce faire consiste à épurer les créances
importantes au fil du temps : les détenteurs d’importantes
créances seraient contraints à les faire vérifier et estampiller
mensuellement, chaque cachet représentant une diminution de leur
valeur. Ainsi, les usuriers paient le coût de leur comportement
et l’investissement est encouragé. Les petites actions, en
revanche, ne feraient pas l’objet de ce discount.
Pour Gesell, l’économie était
comparable à un corps, et l’argent était comparable à son sang.
Si le sang s’accumule systématiquement où que ce soit dans
l’organisme, il en résulte une maladie. Ses placements en
dévaluation continue décourageaient les gens de tirer avantage
du simple manque de liquidités chez d’autres (Remarque : c’est
là quelque chose de très différent du fait d’être contraint de
prêter de l’argent à des personnes non fiables). L’épargne, sous
la forme d’investissements, était systématiquement encouragée.
Pound relève que le système
imaginé par Gesell fonctionnait de manière imparfaite dans
l’Etat de l’Alberta, au Canada, principalement en raison
d’efforts de planification qui auraient pu être très facilement
réparées. Le système de Gesell fonctionnait à merveille dans le
village autrichien de Wörgl et il fut promptement contraint à
cesser par les intérêts financiers classiques. Ces intérêts
financiers s’efforçaient de préserver leurs privilèges : ils
tiraient bénéfice de la productivité croissante des sociétés
qu’ils trayaient. Pound ne comprenait pas pour quelle raison le
fait d’être né dans une famille de banquiers ou d’acheter le
dernier homme politique du moment devrait leur conférer un droit
quelconque à ces privilèges. Ezra aimait les idées du Major
Clifford Douglas : ce sont les gens qui travaillaient qui
doivent tirer parti de ces avantages : c’est l’essence du Crédit
Social.
Le texte de la version de 1933 de
l’ouvrage Le Crédit social du Major Douglas est disponible à ce
lien :
http://credit-social.over-blog.com/article-24610541.html
Pound appréciait, certes, les
idées du Major Douglas, mais il pensait qu’elles requéraient une
exploration plus approfondie. Ce qui passionnait au plus au
point Pound, c’était la résolution du problème de la monnaie.
Ezra écrivait durant
la Grande Dépression, à
une époque où, comme aujourd’hui, les gens étaient captivés par
la sécurité supposée que peut apporter l’or. Mais Pound n’a
jamais été partisan d’une monnaie gagée sur l’or. Il comprenait
avec quelle facilité ces systèmes peuvent être subvertis en
prenant le contrôle de la production ou du marché liquidateur de
la commodité étalon-or. L’essentiel de la puissance de la Grande-Bretagne,
tout au long du 19ème siècle, provenait du fait que
Londres était la place boursière de l’or et que d’autres pays
utilisaient une monnaie gagée sur l’or : ces pays devaient se
rendre en Angleterre pour pouvoir gérer leur monnaie !
Voici ce que dit Ezra :
Le tour est très simple. Quand les
Rothschild et autres magnats de l’or ont de l’or à vendre, ils
en augmentent le prix. L’opinion publique est trompée par la
propagande faite autour de la dévaluation du dollar ou de
l’unité monétaire du pays choisi comme victime, l’argument étant
que le prix élevé de l’unité monétaire est dommageable pour les
échanges commerciaux de la nation (concernée).
Mais quand le pays, c’est-à-dire les habitants dudit pays,
possède l’or et les financiers possèdent les dollars (ou autres
devises), l’étalon-or est restauré. Cela fait monter la valeur
du dollar et les citoyens des pays « riches », ainsi que les
citoyens d’autres pays, sont lésés.
C’est la volonté de Pound d’éviter
à certains pays de se faire « avoir » qui l’amena à soutenir le
fascisme en Italie. Il voyait, en effet, dans le fascisme le
seul système dont pouvaient disposer les Italiens afin de faire
face à la menace de la finance internationale. Le fascisme
mussolinien a eu pour effet que l’Italie a été dirigée à la
manière italienne – et tant que les intérêts des financiers
anglo-anglais restaient menacés, les choses fonctionnèrent, en
Italie, mieux qu’elles ne l’avaient jamais fait depuis fort
longtemps.
En revanche, Pound n’a jamais
soutenu le fascisme en Amérique. Nous avons notre Constitution,
qui donne les contours d’un gouvernement gérant les Américains à
la manière américaine. Si ça marche, ne change rien ! Pound
avait conscience que le défi que devait relever l’Amérique
consistait à mettre effectivement en application les lois que
nous avions déjà. Lisez ce que disent Jefferson et Mussolini à
ce sujet [3] .
Ezra était un véritable historien
de l’économie. Il explicitait sa thèse ainsi :
« La définition d’une idée, telle
qu’observée par quelqu’un comprenant les événements
contemporains, peut apporter plus de lumière au processus
historique que ne le feraient de nombreux volumes ».
« L’histoire, telle que la voit un
économiste monétariste, est une lutte continue entre producteurs
et non-producteurs, d’un côté, et ceux qui s’efforcent de gagner
leur vie en insérant un faux système de comptabilité entre les
producteurs et leur juste récompense. »
« Les usuriers agissent par la
fraude, la falsification, les superstitions, les habitudes et,
quand ces méthodes ne fonctionnent pas, ils font en sorte que
l’on perde une guerre. Tout tourne autour du monopole et les
monopoles particuliers tournent autour du grand monopole
illusoire : le monopole monétaire ».
L’analyse de Pound a identifié le
cancer qui ronge la vie américaine : la coopération entre le
gouvernement et la finance pour voler le peuple, autrement dit,
le « monopole monétaire ». Les monopoles ne peuvent exister sans
l’approbation tacite du gouvernement. Les bénéficiaires du
monopole financier ont collaboré avec ces responsables officiels
vénaux contre les producteurs, depuis très longtemps. L’histoire
des plus grandes fortunes américaines, depuis au minimum la Guerre civile, suit cette tendance.
Historiquement, le secteur
bancaire a commencé sous la forme d’entreprises privées, souvent
familiales. Tandis que ces affaires prospéraient et produisaient
des reçus pour des dépôts d’or et d’argent, elles mettaient peu
à peu en place des « réserves fractionnelles » émettant
davantage de billets qu’elles ne possédaient d’or en dépôt. Bien
que les souverains pussent frapper des monnaies avec l’or et
l’argent qu’ils détenaient dans leurs instituts monétaires
royaux, l’activité de banque de réserve fractionnelle était un
métier dangereux, et les rois ne voulaient pas jouer à la
roulette avec leur pouvoir souverain en s’adonnant à ce genre
d’activité. En lieu et place, les souverains, et encore plus les
parlements, devinrent dépendants de ces banquiers de réserve
fractionnelle pour leurs emprunts, et ils eurent tendance à
accorder des chartes de monopole à un groupe de banquiers privés
afin de créer une banque nationale ou une banque centrale qui
aurait dès lors le pouvoir de réguler la masse monétaire via les
activités de sa réserve fractionnelle, tandis qu’ils
continuaient à prélever les impôts, à imprimer les billets de
banque nationaux et à vendre leur dette souveraine au nom du
gouvernement.
Ces banques nationales ou
centrales conféraient des avantages significatifs aux banques
privées qui les géraient et les détenaient. Les banques privées
étaient autorisées à emprunter à l’escompte monétaire à des taux
spéciaux pour peu qu’elles aient déposé des réserves à la banque
centrale. Bien entendu, le véritable de la banque centrale, pour
ses propriétaires et gestionnaires, c’était l’information
d’initié. Durant les années de l’étalon-or, détenir un siège au
conseil d’administration d’une banque centrale, cela signifiait
que l’initié saurait à quel moment les emprunts d’urgence
seraient lancés, pourrait télégraphier ce qui représentait
vraisemblablement le début d’une crise bancaire et d’un crack
boursier. En cas de guerre, il était facile, pour une banque
privée disposant d’administrateurs dans diverses banques
nationales, de calculer les dépôts et les revenus des pays
contestataires ainsi que les prêts qu’ils avaient contractés
afin de mettre sur pied leurs armées, permettant ainsi aux
quelques rares privilégiés de parier sur le vainqueur probable
(de la guerre annoncée).
Si l’étalon-or était aussi
populaire chez les banquiers, c’est pour la simple raison que la
fourniture d’or augmentait de manière irrégulière, certes, mais
en moyenne plus lentement que l’accroissement de la population,
ce qui signifiait que l’encours des emprunts allait être amené à
s’accroître au fil du temps, ainsi que la charge du
remboursement. Les débiteurs haïssaient la puissance de l’or,
d’où l’appel politique de William Jennings Bryan et son célèbre
discours sur la « Cross of Gold ». Est-ce simple coïncidence :
l’étalon-or fut finalement abandonné en 1971, soit six ans
seulement après que la pilule anticonceptionnelle eut commencé à
ravager le monde civilisé.
Pound identifia les deux menaces
très importantes qui pesèrent sur la communauté financière
internationale du fait du Troisième Reich. Premièrement, Hitler
abandonna l’étalon-or, ce qui signifiait que l’Allemagne nazie
eut du jour au lendemain le pouvoir d’éviter d’être prise en
défaut sur sa dette future simplement en faisant fonctionner sa
planche à billets – un pouvoir (exorbitant) que les Etats-Unis
copièrent sur l’Allemagne exactement de la même manière qu’elle
pompa sur les nazis les autoroutes. Deuxièmement, encore plus
important : le Reich récupéra le pouvoir des banques centrales
en finançant directement des projets d’infrastructures, en
imprimant des billets de banque pour payer les ouvriers, les
sous-traitants et les fournisseurs, plutôt que de passer d’abord
dans une banque centrale pour y emprunter l’argent nécessaire
avec intérêts. [voir
ici et
là.]. Eût cette pratique fait tache d’huile, les banquiers
n’auraient aujourd’hui pas plus de pouvoir que des plombiers
[dont le pouvoir est immense ! ndt].
De plus, dès lors que la création
de cette nouvelle monnaie papier correspondait à la croissance
du PNB et de la productivité future attendue de ces nouvelles
autoroutes, lignes de chemin de fer et usines, l’utilisation de
la planche à billet n’allait plus générer nécessairement de
l’inflation. Le Reich s’était par ailleurs endetté directement
auprès des citoyens et des entreprises allemandes afin de
financer le miracle économique d’Hitler, mais les banques
centrales avaient perdu le contrôle sur la fourniture monétaire
et elles avaient perdu leur capacité de déclencher des paniques
bancaires et des dépressions à l’intérieur du Reich. C’était là,
pour elles, un danger mortel, auquel il fallait mettre fin.
Pound l’avait bien vu.
L’expérience d’Hitler en matière
de libération de l’emprise des banques fut brisée et le
partenariat finance/gouvernement fut préservé, au coût de
millions de vies sacrifiées dans la Seconde guerre mondiale.
La collaboration
finance/gouvernement explique l’histoire d’amour entre les
élites américaines et le socialisme international. Elles ne
savent absolument pas comment faire de l’argent autrement. La
compétition est un péché. Les monopoles organisés par l’Etat
sont très profitables, lorsque vous contrôlez le gouvernement.
S’il n’y a pas de restrictions gouvernementales sur le
rapatriement des profits, ces élites sont en mesure de
dissimuler leur magot à l’étranger.
Crime parfait
Pound recommandait les écrits de
John Adams, Thomas Jefferson et Martin Van Buren
[4] à ceux qui recherchaient une explication sur la manière
dont la jeune République (américaine) avait réussi à se libérer
de la finance londonienne. Il recommandait l’étude des
classiques (La Politique d’Aristote et les œuvres
de Démosthène) pour comprendre les ruses dont usent les
financiers. La monnaie contrôlée par l’Etat était une politique
populaire jusqu’à la Guerre Civile; c’est
à cette époque que Pound remarque qu’une sorte d’amnésie semble
s’être emparée des Américains. Tragédie et oubli. C’est aussi
l’époque où Lincoln permit aux banquiers de reprendre le dessus
avec son
National Banking Act.
Ezra ne se complaisait pas dans la
victimitude. Le « monopoly monétaire » était rendu possible par
la paresse des électeurs. Dans son ABC de l’économie, Pound
fustige le peuple américain pour avoir laissé tomber sa monnaie
entre les mains d’ennemis et d’irresponsables. Autour de 1930,
les Américains ignoraient tout de la banque et de la monnaie;
la situation est encore pire aujourd’hui. C’est une tragédie
nationale : nous avons été assez stupides pour laisser le
Congrès vendre son irresponsabilité et pour laisser des élites
hostiles contrôler notre crédit.
La seule manière de remédier à
cette situation consiste à dissoudre
la Réserve Fédérale, à
contraindre le Congrès à gérer la création monétaire comme le
stipule
la Constitution
américaine et à limoger les vénaux et/ou les incompétents. Les
patriotes révolutionnaires nous ont donné les outils : à nous de
monter sur l’estrade et de nous en servir !
Notre amnésie et notre paresse
intellectuelle ont été fortement encouragées. Pound a mis le
doigt sur le fait que les élites hostiles étaient
surreprésentées dans les milieux académiques et dans les médias
– une situation qui n’a fait qu’empirer. Aujourd’hui, nous
récoltons ce que nous avons semé : des écoles d’où sont
totalement absents les Classiques ; des universités enseignant
une économie châtrée et le sigisbée
boy de Gloria Vanderbilt à la télé.
Ezra avait vu venir, et il nous
avait pourtant expliqué comment régler le problème…
Carolina Hartley
(pour
la contacter) est diplômée en finance et économie du
Massachussetts Institute of Technology. Elle étudie, par
ailleurs, l’esthétique et l’histoire sociale, mais pas sous la
perspective orthodoxe…
[1] La recommandation
insistante, par Pound, de l’ouvrage de Christopher Hollis The
Two Nations, est due à l’excellente explication de la puissance
économique britannique au fil des siècles que l’on trouve dans
ce livre.
[2] "Ezra Pound Speaking":
Radio Speeches of World War II. Edited by Leonard W. Doob.
Greenwood Press, 1978.
[3] Pound recommandait de
lire la correspondance entre John Adams et Thomas Jefferson,
ainsi que les écrits de Van Buren sur l’histoire économique des
Etats-Unis.
Les Pamphlets sur l’argent de Pound sont excellents ; le
premier, « Une introduction à la nature économique des
Etats-Unis » et « Carte de visite » sont particulièrement à lire
(ils ont été publiés par Peter Russell, à Londres, en 1950).
[4] The Works of John
Adams: Second President of the United States: with A Life of the
Author, notes and illustrations, by his Grandson, Charles
Francis Adams. Little, Brown and Co. Boston 1850–56.
The Writings of Thomas Jefferson, Memorial Edition, XX Volumes,
Washington, 1903-04.
The Autobiography of Martin Van Buren, written in 1854 and
remaining in manuscript until its publication as Vol. II of the
“Annual Report of the American Historical Association for the
year 1918,” Government Printing
Office, Washington 1920.
Pound recommande aussi la lecture
de Jefferson and Hamilton, de Claude G. Bower.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier