Al-Ahram Hebdo
Que reste-t-il de
Jérusalem ?
Ahmed Y. Al-Qoreï
Photo Al-Ahram
Mercredi 16 septembre 2009 Les
festivités de
Jérusalem « capitale de la
culture arabe »
prendront bientôt fin
et il
est clair
que les
activités n’ont pas
été au niveau
prévu ou
attendu.
Depuis
janvier dernier,
à cause de la guerre
contre Gaza (décembre
2008 - janvier 2009), les
festivités ont
été annulées
pendant le premier trimestre de
l’année. Or,
il aurait
été possible de
profiter de ce qui se
passe en même
temps à Gaza et
à Jérusalem,
partant du
principe que
ces deux
villes forment
avec la Cisjordanie les
terres
historiques de la Palestine.
Cependant, ce
qui se passe
sur la terre de
Jérusalem est
bien plus
dangereux pour l’arabité de
la ville, à
cause du plan de
judaïsation de la
ville qui est
une des
priorités sur
l’agenda
israélien.
C’est
ainsi
que
la ville sainte
est
maintenant
exposée plus que
jamais à
une attaque
féroce visant
à l’isoler
totalement de son entourage
arabe. En
parallèle à
cette attaque
coloniale
féroce, est
une campagne
sioniste
furieuse visant
à tromper
l’opinion
publique internationale en
faisant douter
de l’arabité et
du caractère saint de
Jérusalem.
Cette campagne
est
basée sur
la diffusion de mensonges. A
titre d’exemple,
l’historien
israélien Mordakhaï
Kidar fait
douter du miracle
du voyage nocturne
du prophète
et prétend que
cet événement
n’a pas eu
lieu entre la
mosquée Al-Haram et la
mosquée d’Al-Aqsa,
mais entre
deux autres
mosquées dans
le village Al-Gaârana
entre La Mecque
et Al-Taëf. Sans
oublier
qu’Israël nomme
l’esplanade des
Mosquées « le
mont de Salomon » et appelle
les juifs à
y prier pour commémorer la
destruction du temple de Salomon.
Face à
cette campagne
israélienne,
il faut
s’interroger
sur la position des historiens,
des géographes et des
hommes de
médias arabes
afin de réfuter
les prétentions et les
mensonges
sionistes qui sont
diffusés de part le monde en
différentes
langues.
Aujourd’hui,
Jérusalem a
besoin plus que
jamais du
soutien de tous
les forums et institutions
intellectuels,
culturels et médiatiques
arabes, aidés
par les témoignages et les points de
vue
d’historiens et d’intellectuels
étrangers qui
assurent l’arabité et le
caractère saint de
Jérusalem. Quant
à la Ligue
arabe et
l’Organisation de la conférence
islamique,
elles peuvent assumer un
rôle très
important en supervisant un
projet de documentation de la
propriété des
territoires palestiniens
depuis la guerre de 1948 en
prenant
référence auprès des archives
ottomanes et
britanniques afin
d’avoir accès
à leurs
registres de
propriété à la place de
ceux qui ont
été usurpés
par les Israéliens.
Parmi ces
documents importants,
il y a
les registres des
waqfs (bien
religieux)
concernant des quartiers
entiers à
Jérusalem.
Cette
responsabilité
arabe et
islamique peut
aboutir à
des résultats
positifs, à condition
d’organiser une
action commune pour sauver
Jérusalem. En
effet, l’Administration
égyptienne, en
coopération avec une
équipe de travail
palestinienne, a
réussi à
élaborer de nouveaux
registres pour
tous les terres
villes et
villages de la bande de Gaza.
Israël avait
volé les
registres fonciers
du secteur
de Gaza lors de
l’agression tripartite sur
l’Egypte et
l’occupation de la
bande de Gaza.
C’est
ainsi
que
les historiens
et les spécialistes en
biens religieux
et fonciers
peuvent positivement
participer aux
festivités de l’année de
Jérusalem. Il
serait
intéressant qu’un
nombre de
capitales arabes et
islamiques
décident de fonder des centres
d’études
concernant la ville de
Jérusalem qui
ne se contentent pas
d’enregistrer le
patrimoine et de
publier de nouveaux
ouvrages. Ces
centres doivent
entrer en contact avec les
centres
d’études européens
et américains
afin de
coordonner leurs
activités, en
organisant plus de colloques
et de tables rondes avec
une présence
intellectuelle et
médiatique
arabe et mondiale.
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Publié
le 16 septembre 2009 avec l'aimable autorisation de AL-AHRAM Hebdo
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