Actualité
Les criminels nazis avaient des
complices
dans plusieurs pays d'Europe, rappelle
Poutine
Sputnik
© Sputnik . Sergueï Gounaïev
Jeudi 23 janvier 2020
Source :
Sputnik En visite en Israël,
le Président russe a rappelé que les
crimes nazis pendant la Seconde Guerre
mondiale avaient été commis à l’aide de
collaborateurs dans plusieurs pays
d’Europe, a mentionné le prix que l'URSS
a payé pour la Victoire et pour libérer
le Vieux Continent et a mis en garde
contre toute politisation de la mémoire
de la Shoah.
Les crimes commis à
l’encontre de la population juive
pendant la Seconde Guerre mondiale sont
l’une des pages les plus noires et les
plus honteuses de l’Histoire mondiale, a
estimé Vladimir Poutine intervenant au
Forum dédié à la mémoire de la Shoah et
à la lutte contre l’antisémitisme.
Honte du passé? Pourquoi certains pays
cherchent-ils à falsifier l’histoire de
la Seconde Guerre mondiale?
Et de rappeler que
les crimes commis par les nazis, leur
soi-disant «résolution définitive de la
question juive», avaient «des
collaborateurs» dans plusieurs pays
d'Europe.
«Dans leur cruauté,
ils ont souvent dépassé leurs maîtres.
Il n'y avait pas que le nazis qui
faisaient fonctionner les usines de la
mort et les camps de concentration et
d’extermination, mais aussi leurs
complices dans
plusieurs pays d’Europe. Dans les
territoires soviétiques, où sévissaient
ces bandits, a été tuée la majeure
partie des juifs», a souligné le chef de
l’État russe.
Politisation de
la mémoire de la Shoah
Poutine a souligné
qu’il était inadmissible que l’héritage
et les leçons de la Seconde Guerre
mondiale fassent l’objet d’une
«conjoncture politique momentanée».
«Le devoir des
politiciens et des personnalités d’État
et publiques d’aujourd’hui et de ceux à
venir est de défendre le nom des héros
vivants et tombés, des civils, des
victimes des nazis et de leurs
collaborateurs. Et tous les moyens
doivent être mis à ce service».
«Une plaie
profonde»
Six millions de
juifs ont été exterminés, tués dans les
camps de concentrations et dans les
ghettos, mais aussi massacrés pendant
les opérations punitives, a rappelé le
Président russe. Et de souligner de
nouveau que
40% de ces victimes étaient citoyens
de l’URSS.
Ainsi, a déclaré le
Président, 1,4 million de juifs ont péri
en Ukraine, en Lituanie 220.000
personnes, soit 95% de la population
juive d'avant-guerre de ce pays, en
Lettonie seules quelques centaines ont
survécu.
«La Shoah a été et
restera pour nous une plaie profonde»,
a-t-il pointé.
Face à Poutine, Israël remercie l'Armée
rouge pour avoir libéré Auschwitz
Et de préciser
qu'avant de se rendre en Israël, il
avait pris connaissance des rapports
rédigés par des officiers de l'Armée
rouge après la libération d'Auschwitz.
Comme il le souligne, il est
«insupportable» et «très difficile» de
lire ces documents décrivant en détails
l'organisation du camp et comment
fonctionnait cette machine
d'extermination.
Contribution de
l’Armée rouge
C'est avant tout le
peuple soviétique qui a mis fin aux
projets nazis, «défendant sa Patrie et
libérant l'Europe», a tenu à rappeler
Poutine. Et ce au prix de 27 millions de
victimes.
Il a rappelé que
les populations des territoires que les
nazis voulaient s’approprier avaient un
triste sort devant eux.
«Les peuples slaves
et autres avaient pour sort soit d’être
exterminés, soit de devenir des esclaves
sans droits, sans culture, sans mémoire
historique, sans langue. Le peuple
soviétique a défendu sa Patrie et a
apporté la libération du nazisme à
l’Europe. Le prix que nous avons payé
n’est venu dans les pires cauchemars à
aucun peuple».
Sommet de cinq
pays
Vladimir Poutine a
en outre proposé d’organiser en 2020 une
rencontre «importante et symbolique» des
dirigeants des pays membres permanents
du Conseil de sécurité de l’Onu.
Poutine et Macron à la cérémonie
commémorative des victimes de
l'Holocauste à Jérusalem – vidéo
Selon lui, les
responsables politiques ne doivent pas
rater les premières pousses de
l’antisémitisme et faire tout pour
protéger le monde.
«À mon avis, les
pays fondateurs de l’Onu, cinq
puissances qui portent la responsabilité
renforcée de la préservation de la
civilisation, doivent servir d’exemple.»
Précisant que la
Russie était prête pour un tel dialogue
et pouvait sans délai envoyer des
invitations aux dirigeants des pays
concernés.
Parmi les thèmes de la rencontre
pourrait figurer la situation en Libye.
«Mais beaucoup
d’autres problèmes existent. La tenue de
cette rencontre en cette année 2020 est,
à mon avis, importante et symbolique.
Nous célébrons le 75e anniversaire de la
fin de la Seconde Guerre mondiale et de
la fondation de l’Onu».
L’État hébreu
accueille le
5e Forum international de la Shoah
et la date de sa tenue coïncide avec le
75e anniversaire de la libération
d’Auschwitz par l’Armée rouge. Les
dirigeants de plusieurs pays étrangers,
notamment les
Présidents Poutine et Macron, y sont
présents.
© 2020 Sputnik.
Tous droits réservés
Publié le 24 janvier 2020
Le dossier
Monde
Les dernières mises à jour
|