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Le président al-Assad
à “Ria Novosti” et “Sputnik” :
La transition politique est une
transition
d’une constitution à une autre
Sana
Photo:
Sana
Mercredi 30 mars 2016
Damas / Le président Bachar al-Assad
a affirmé que le dialogue inter-syrien à
Genève avait évoqué les principes
fondamentaux sur lesquels il faut se
baser, soulignant que ce qui avait été
réalisé lors du dernier round est un
début pour mettre en place une
méthodologie pour des pourparlers
réussis.
Dans un entretien qu’il a accordé aux
deux agences de presse russes “Ria
Novosti” et “Sputnik”, le président al-Assad
a ajouté que beaucoup de déplacés en
Syrie viennent des zones où se trouvent
les terroristes à celles contrôlées par
l’Etat pour chercher la sécurité.
Le président al-Assad a indiqué que
la Syrie avait commencé le processus de
reconstruction même avant la fin de la
crise, pour réduire l’impact des pertes
économiques et des dégâts dans les
infrastructures sur le citoyen syrien et
atténuer la migration à l’extérieur.
Et le président al-Assad de
poursuivre : “La migration n’est pas
uniquement due au terrorisme et à la
situation sécuritaire, mais à l’embargo
et aux sanctions occidentales imposées à
la Syrie”.
Le président al-Assad a fait savoir
que des personnes avaient migré des
zones sûres où il n’y a pas de
terrorisme en raison des conditions de
vie et de l’incapacité du citoyen
d’assurer ses besoins. “Nous, en tant
qu’Etat, nous devons œuvrer pour
améliorer la conjoncture économique et
de services en Syrie, et ça ce qu’on
fait à propos de la reconstruction”,
a-t-il précisé.
Quant au rôle des sociétés russes
dans la reconstruction de la Syrie, le
président al-Assad a indiqué que le
processus de reconstruction en Syrie
s’appuiera sur trois pays principaux qui
s’étaient tenus aux côtés de la Syrie
pendant cette crise, à savoir la Russie,
la Chine et l’Iran.
Questionné sur son évaluation des
résultats des pourparlers à Genève sur
la Syrie, lesquels ont pris fin la
semaine dernière, le président al-Assad
a fait allusion à la mise au point du
document des principes fondamentaux sur
lesquels les négociations se baseront,
soulignant la poursuite de l’examen de
ce document lors du prochain round.
“Ce qui a été réalisé lors du dernier
round c’est la mise en œuvre d’une
méthodologie pour des négociations
réussies. Si nous poursuivons cette
méthodologie, les autres rounds seront
bons”, a-t-il fait allusion.
A propos de la transition politique,
le président al-Assad a fait noter :
“Nous, en Syrie, nous croyons que le
transition politique est une transition
d’une constitution à une autre”, faisant
savoir qu’il n’y a pas de commission de
transition dans n’importe quelle
constitution dans le monde et que la
solution est de former un gouvernement
d’unité nationale qui élabore une
nouvelle constitution.
Le président al-Assad a indiqué que
l’objectif de Genève est de nouer un
dialogue inter-syrien durant lequel on
se met d’accord sur la forme de ce
gouvernement.
A la question de savoir comment les
victoires des forces gouvernementales
aideront à la transition politique, le
président al-Assad a indiqué que le
soutien militaire russe et l’appui
apporté par les amis à la Syrie, en plus
des victoires militaires syriennes,
aboutiront à l’accélération du règlement
politique, non pas l’inverse.
Soulignant la politique de l’Etat
syrien depuis cinq ans, le président al-Assad
a indiqué que l’Etat syrien avait
favorablement accueilli toutes les
initiatives avancées sans exception,
même si elles étaient insincères dans le
but de ne rater aucune opportunité sans
l’essayer pour résoudre la crise.
Le président al-Assad a affirmé que
les victoires réalisées par l’armée
arabe syrienne influeront sur les forces
et les pays qui entravent le règlement,
vu que ces pays, notamment l’Arabie
Saoudite, la Turquie, la France et la
Grande-Bretagne, misent sur l’échec sur
le terrain pour imposer leurs conditions
aux négociations politiques.
Quant à sa vision sur la présence de
bases militaires étrangères en Syrie
dans l’avenir, le président al-Assad a
dit : “Actuellement, nous avons besoin
de la présence de bases militaires en
Syrie en raison de leur rôle actif dans
la lutte antiterroriste. Les bases
militaires sont nécessaires aussi pour
nous jusqu’à ce que l’ONU récupère son
rôle réel, surtout que l’Occident veut
dominer la décision internationale”.
Le président al-Assad a indiqué que
les bases militaires seront uniquement
celles de la Russie avec qui notre
relation remonte à plus de 6 décennies
et se base sur la confiance et la
clarté, assurant que la Russie s’appuie
dans ses politiques sur les principes.
“La présence de bases militaires russes
en Syrie n’est pas une occupation, mais
au contraire, elle est une consolidation
de l’amitié et de la stabilité”, a-t-il
précisé.
Concernant le fédéralisme en Syrie,
le président al-Assad a souligné : “En
principe, je ne crois pas que la Syrie
est prête au fédéralisme qui dépend de
la constitution qui a besoin d’une
admission populaire”, faisant savoir que
la majorité des Kurdes veulent vivre en
Syrie unifiée.
“Je ne crois pas que la question du
fédéralisme sera admise par le peuple
syrien en cas de sa soumission au vote”,
a précisé le président al-Assad.
A. Chatta
Le
dossier Syrie
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