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Trump met fin au programme
d'armement secret
des rebelles «modérés»
en Syrie par la CIA
RT
© Capture
d'écran Twitter Source: Reuters
Vendredi 21 juillet 2017
Sous l'impulsion de
Donald Trump, la CIA a dû mettre fin à
son programme de soutien aux rebelles
syriens qui souhaitent renverser le
président syrien Bachar el-Assad. Cette
aide militaire avait été enclenchée sous
la présidence de Barack Obama.
Le
Washington Post révèle
le 19 juillet que le président américain
Donald Trump a pris la décision, il y a
près d'un mois, de cesser de donner des
armes aux rebelles syriens prétendument
«modérés». La décision a été prise après
un entretien avec le directeur de
la CIA, Mike Pompeo et le conseiller à
la Sécurité nationale, le général
Herbert Raymond McMaster.
Ce programme de
soutien initié il y a quatre ans
n'aurait eu qu'un impact limité,
particulièrement depuis l'entrée dans le
conflit des forces armées russes aux
côtés de l'armée syrienne en 2015, selon
le témoignage de responsables américains
sous couvert d'anonymat.
La Maison Blanche
et la CIA se sont refusées à tout
commentaire. Reuters note toutefois que
l'arrêt de ce programme ne remet pas en
cause le soutien des Etats-Unis à
certains groupes rebelles en Syrie,
notamment avec des frappes aériennes.
Le Washington
Post estime que la fin de ce
programme de soutien aux rebelles
syriens reflète la volonté du président
américain de «trouver des moyens de
travailler avec la Russie» ainsi qu'une
«reconnaissance des limites de
l'influence de Washington et [des
limites] de la volonté de chasser Assad
du pouvoir».
L'ancien président
Barack Obama avait approuvé ce programme
d'aide en 2013, au moment où divers
groupes rebelles cherchaient un soutien
extérieur dans le cadre d'un soulèvement
contre le gouvernement de Bachar el-Assad.
Des milliers de combattants rebelles ont
ainsi été formés et armés.
Mais l'engagement
des Etats-Unis est resté ambigu en
raison des doutes de Washington sur la
capacité des rebelles à renverser le
gouvernement syrien et de la nécessité
de combattre Daesh.
L'intérêt pour ce
programme s'est encore érodé fin
2016 après la perte par les rebelles des
zones qu'ils contrôlaient dans la ville
d'Alep, à la suite d'une vaste offensive
de l'armée syrienne, soutenue par la
Russie.
«L'argent
dépensé par la CIA a tout d'abord
profité à Al-Qaïda»
Si
Washington assurait que son programme
était destiné à soutenir des
rebelles «modérés», la Russie, à de
nombreuses reprises, a mis en garde
quant au fait que les armes tombaient
souvent entre les mains de divers
groupes djihadistes.
Une analyse que
partage le journaliste américain
indépendant et membre du Mouvement de
solidarité avec la Syrie, Rick Sterling,
qui a déclaré à
RT : «Armer et entraîner des
rebelles qui ont immédiatement rejoint
le Front al-Nosra a été un gâchis
d'argent monumental. L'argent dépensé
par la CIA a tout d'abord profité à
al-Qaïda.»
Cette décision
intervient alors que les Etats-Unis et
la Russie ont négocié un cessez-le-feu
dans le sud-ouest de la Syrie, où des
rebelles opèrent.
Le cessez-le-feu a
été annoncé le 7 juillet lors du sommet
du G20 à Hambourg, en Allemagne, où
Donald Trump et le président russe
Vladimir Poutine se sont rencontrés pour
la première fois.
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