Centre
d'actualités de l'ONU
Gaza : plusieurs agences de l'ONU
tirent la sonnette d'alarme
ONU
Près de
400.000 enfants de Gaza souffrent de
détresse psychosociale à la suite
du conflit armé de 50 jours en 2014.
Photo : UNICEF/Alessio Romenzi
Jeudi 26 février 2015
Plusieurs agences et bureaux des
Nations Unies se sont associés jeudi
pour tirer la sonnette d'alarme face à
la lenteur des progrès réalisés dans la
reconstruction de Gaza et des vies des
personnes touchées par les combats qui
s'y sont déroulés l'été dernier entre
les forces israéliennes et les groupes
armés palestiniens.
Six mois après la conclusion du
cessez-le-feu qui a mis un terme à plus
de sept semaines de combats, le blocus
imposé par Israël n'a toujours pas été
levé, le processus politique et
l'économie de la zone sont paralysés et
les conditions de vie des habitants de
Gaza se sont détériorées, ont déclaré 30
organismes internationaux d'aide
humanitaire dans une déclaration de
presse commune, dont le Bureau de la
coordination des affaires humanitaires
des Nations Unies (OCHA),
le Haut-Commissariat des Nations Unies
pour les réfugiés (HCR),
l'Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de
Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA),
l'ONU-Femmes, le Programme alimentaire
mondial (PAM)
et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
« La reconstruction et les
réparations de dizaines de milliers de
maisons, des hôpitaux et des écoles
endommagés ou détruits dans les combats
a été terriblement lente. Des tirs de
roquettes sporadiques émis par les
groupes armés palestiniens ont repris »,
ont déploré les agences humanitaires.
« De manière générale, l'absence de
progrès a approfondi le désespoir et la
frustration de la population, dont plus
de deux tiers sont des réfugiés de
Palestine », ont-elles ajouté.
Selon les agences, les conditions de
vie à Gaza étaient déjà désastreuses
avant les derniers combats. La plupart
des résidents étaient incapables de
pourvoir à leurs besoins alimentaires et
plus de sept années de blocus avaient
sévèrement compromis l'accès de la
population aux services de base,
notamment à la santé et à l'eau.
« Mais depuis juillet, la situation
s'est considérablement dégradée. Environ
100.000 Palestiniens sont toujours
déplacés cet hiver et vivent dans des
conditions désastreuses dans des écoles
et des abris de fortune qui ne sont pas
conçus pour des séjours prolongés », ont
poursuivi les organismes humanitaires.
Selon eux, la communauté
internationale ne parvient pas à fournir
à Gaza l'aide nécessaire. « Sur les 5,4
milliards de dollars promis au Caire,
une faible portion est arrivée à Gaza.
L'aide financière aux familles qui ont
tout perdu a été suspendue et d'autres
aides cruciales ne sont pas disponibles
en raison du manque de fonds », ont-ils
noté, ajoutant que les promesses de dons
doivent impérativement être tenues.
Une reprise des hostilités est
inévitable si des progrès ne sont pas
réalisés et si les causes profondes du
conflit ne sont pas adressées, ont-ils
ajouté, appelant Israël, « en tant que
puissance occupante », à se conformer à
ses obligations en vertu du droit
international et à lever totalement le
blocus.
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