Actualité ELAC & ALAC Committees
Le président de
Guinée équatoriale :
« Nous regrettons la disparition du
colonel Mouammar Kadhafi » !
Dimanche 19 mai 2013
KH pour ELAC & ALAC Committees
With Cameroon Voice / 2013 05 17 /
« Nous regrettons la disparition du
colonel Mouammar Kadhafi. Prendre le
relais de son combat panafricain est
difficile »
- Teodoro Obiang Nguema, président de la
République de Guinée Equatoriale
Le chef de l’Etat équato-guinéen a donné
ce mardi 14 mai 2013, à Malabo, une
conférence panafricaine de la presse,
devant des journalistes venus d’Afrique
(Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana,
Nigeria, Comores, Bénin, Rdc,
Congo-Brazza, Tchad, etc). « Il y a
exposé une pensée panafricaine
renouvelée, qui, deux ans après la
destruction de la Jamahiriya libyenne où
Moammar Kadhafi exerçait un leadership
moral et politique sur l’Union Africaine
– et auquel le président guinéen rend
hommage -, offre une alternative à un
processus panafricain qui semblait
brisé », analyse Luc MICHEL.
« Le temps fort du discours du
président, c’est l’hommage à la vision
panafricaine de Moammar Kadhafi. Un
discours courageux à l’inverse et à
l’encontre de la propagande
occidentale », ajoute-t-il.
ECOUTONS CE QUE DIT LE PRESIDENT TEODORO
OBIANG NGUEMA DE L’AFFRIQUE, DU
NEOCOLONIALISME ET DE KADHAFI …
* Il développe une vision panafricaine
après la mort de Kadhafi et défend sa
mémoire :
« Nous regrettons la disparition du
colonel Mouammar Kadhafi. Prendre le
relais de son combat panafricain est
difficile. Ce d’autant que chaque pays a
sa politique et quelques différences
subsistent.
Globalement, beaucoup de chefs
d’Etat africains étaient d’accord avec
les idées de Kadhafi et ont d’ailleurs
soutenu celles-ci. Je ne peux pas
prendre le relais. J’invite plutôt les
autres chefs d’Etat du continent noir à
être solidaires. Certains chefs d’Etat
sont téléguidés par des puissances
occidentales, ils doivent éviter de
tomber dans le piège des manipulations
exogènes à l’Afrique, car ces puissances
ne veulent pas que l’Afrique avance. »
* Il dénonce le retour au
néo-colonialisme :
« … rechercher des solutions aux
maux qui minent l’Afrique. J’ai été
favorable à cet échange parce que le
continent africain est méprisé à
l’échelon international. L’Afrique a
souffert des affres de l’histoire.
D’abord la traite négrière qui a
consacré la violation des droits de
l’Homme. On ne saurait, de notre point
de vue, transformer des humains en
esclaves.
Ensuite la colonisation. Une période au
cours de laquelle, l’Afrique a été
spoliée. Exploitation de l’homme,
exploitation de nos richesses. Ceux qui
hier étaient le socle de cette
exploitation sont aussi à la base des
diverses crises qui secouent le monde.
Je citerai la crise du néo-colonialisme,
de l’exploitation de nos richesses…Le
souci de certaines puissances est de
voir comment elles peuvent avoir accès à
nos richesses. C’est ce qui s’est passé
en Libye où on a déstabilisé le pays
pour pouvoir contrôler les matières
premières.
La presse africaine doit faire son
travail en informant les Africains non
pas en faisant confiance aux gens qui
veulent exploiter ou détruire l’Afrique.
C’est à ce titre que nous continuons à
demander des indemnités pour le
dédommagement de l’Afrique, victime de
l’esclavage et de la colonisation et
aujourd’hui du néo colonialisme.
L’Afrique est un continent déclaré
pauvre. Si nous sommes pauvres, c’est à
cause de l’exploitation de nos
ressources. Ceux qui n’aiment pas
l’Afrique utilisent des expressions
dénuées de sens du genre «Biens mal
acquis» alors qu’ils disposent des
propriétés en Afrique. »
* Dans cette optique anticolonialiste,
le président Teodoro Obiang Nguema
refuse les diktats occidentaux :
« Je n’accepte aucune leçon de
gouvernance de la part de gens qui n’ont
pas hésité à piller systématiquement et
qui continuent de piller l’Afrique. Je
n’ai aucun complexe vis-à-vis de
dirigeants occidentaux. »
« Nous donnons la priorité à la
coopération sud-sud, à la coopération
interafricaine. Car nous devons d’abord
resserrer nos liens. N’oubliez pas que
cela fait seulement cinquante ans que
nous nous sommes débarrassés du joug
colonial. Il faut du temps pour mettre
les bases du développement. Mais nous
sommes optimistes et notre volonté est
que l’Afrique grandisse. »
« Nous n’attendons rien de la presse
occidentale, pour agir dans le sens de
construire l’Afrique (…) La presse
occidentale donne une image négative de
l’Afrique. » EN 2011
TEODORO OBIANG NGUEMA S’ETAIT OPPOSE A
L’AGRESSION OCCIDENTALE CONTRE LA
JAMAHIRIYA Alors
président en exercice de l'Union
africaine (UA), le chef d'Etat
équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema,
avait condamné à Genève les
interventions étrangères en Côte
d'Ivoire et en Libye.
Teodoro Obiang Nguema avait
particulièrement rejeté l'intervention
militaire étrangère en Libye, où la
Jamahiriya du colonel Kadhafi était la
cible depuis le 15 février d'un coup
d’état organisé par l’Occident, vite
transformé en guerre civile, puis en
agression étrangère par l’OTAN, le Qatar
et la Turquie islamiste d’Erdogan.
"Je crois que les problèmes en Libye
doivent être résolus de façon interne et
non pas au travers d'une intervention
qui peut être apparentée à une
intervention humanitaire. Nous l'avons
vécu en Irak", avait-il estimé.
ELAC Website
(Déclaration de Teodoro Obiang Nguema
d’après le résumé réalisé par Frédéric
BOUNGOU et Alain NJIPOU pour Radio
Cameroun)
http://www.lucmichel.net/2013/05/18/elac-alac-committees-le-president-de-guinee-equatoriale-nous-regrettons-la-disparition-du-colonel-mouammar-kadhafi/
https://www.facebook.com/notes/elac-committees/-elac-alac-committees-le-president-de-guinee-equatoriale-nous-regrettons-la-disp/312696135526982
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