Costa-Rica
Le Costa-Rica
ferme ses zoos et relâche les animaux
ConsoGlobe
Samedi 26 octobre 2013
Le Costa Rica a
beau être un minuscule pays, il a l’air
de faire parler de lui. Et le plus
souvent en bien, voire en très bien.
Après avoir aboli son armée, il vient de
décider de fermer ses zoos et de
relâcher des centaines d’espèce. De quoi
enrichir plus encore son exceptionnelle
biodiversité.
Le Costa-Rica,
petit pays, grande biodiversité
Le Costa Rica ne
couvre que 0,03% de la surface de la
planète, mais ce petit pays tropical
héberge un nombre remarquable d’espèces
vivantes : pas moins de 500 000
espèces différentes prospèrent dans
ses luxuriantes forêts. Cela
représenterait plus de 4% de toutes les
espèces vivantes recensées sur Terre.
Malgré cela, le Costa-Rica avait créé
des zoos.
Mais, initiative
inédite, le gouvernement du Costa Rica a
annoncé sa volonté d’ouvrir les barreaux
et de renvoyer les locataires des cages
à leur milieu naturel. Cela sera
effectif en mars 2014, à
l’expiration du contrat qui lie les
Autorités aux sociétés qui exploitent
les zoos.
Pourquoi mettre fin
à la captivité des animaux et donc à
l’existence des zoos ?
«Nous nous
débarrassons des cages avec la volonté
d’interagir avec la biodiversité dans
les parcs botaniques de manière naturelle
« , a expliqué ministre de
l’Environnement René Castro. » Nous
ne voulons d’animaux en captivité ou
enfermés d’aucune manière que ce soit ;
hormis les rares cas où il faudrait en
sauver l’espèce. «
Une décision
contestée mais porteuse d’espoir
Les futurs ex-zoos,
Simon Bolivar Zoo (qui conteste
légalement la décision) et le Centre de
conservation de Santa Ana, seront par la
suite transformés en parcs publics ou
jardins urbains dans lesquels les
animaux pourront aller et venir à leur
guise. Le pari sous-jacent à cette
fermeture est que la conservation des
animaux se passera mieux au sein des
vastes réserves naturelles du pays,
essentiellement des forêts, avec pour
les animaux difficiles à adapter, des
zones spéciales de préservation de la
faune.
Notons que cette
décision du Costa-Rica fait suite à
d’autres qui vont dans le même sens.
Ainsi l’Inde est le premier pays majeur
à interdire l’exploitation des dauphins
(après le Chili, la Hongrie, le
Costa-Rica) et à leur reconnaitre le
statut de « personne
non humaine« .
Aux États-Unis, la
détention en captivité de chimpanzés,
très probablement bientôt inscrits sur
la liste des espèces en danger, sera
bientôt strictement encadrée et limitée.
Bien que dans
certains pays, on soit encore très loin
d’une telle décision de fermeture des
zoos, il semble qu’au niveau planétaire
les mentalités bougent. L’humanité
sera-t-elle bientôt majoritaire à
considérer qu’elle fait partie du monde
animal et n’est pas destiné à le dominer
(sans parler de l’éradiquer) ? Certains
signes positifs donnent de l’espoir.
Publié avec l'aimable autorisation
de ConsoGlobe
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