Actualité
Lorsque le CRIF en France se comporte
comme un ministère des Affaires
étrangères
Al Manar
Photo:
D.R.
Mercredi 29 avril 2015
Le Président du CRIF Roger Cukierman
a invité les représentants de 22
Ambassades des pays européens en France.
Selon le site Egalite et
Réconciliation (ER), la rencontre qui
s’est faite au cours d’un déjeuner a
regroupé les ambassadeurs d’Allemagne,
de Chypre, de Croatie, du Danemark,
d’Espagne, de Grèce, de Hongrie, de
Lettonie, de Malte, de Pologne, et de
Roumanie, ainsi que les représentants
des ambassadeurs d’Autriche, d’Estonie,
de Finlande, de Grande-Bretagne,
d’Irlande, d’Italie, de Lituanie, du
Luxembourg, des Pays-Bas, de la
République tchèque, de Slovénie, et de
Suède.
Après avoir introduit la rencontre
par une présentation du CRIF et de ses
thèmes de travail : l’antisémitisme, la
mémoire, les relations avec Israël,
questions d’autant plus actuelles depuis
les attentats à Paris, le Président du
CRIF a invité les ambassadeurs et
représentants des ambassades à
s’exprimer sur ces sujets.
Les ambassadeurs ont commenté la
situation de l’antisémitisme et du
combat contre le jihadisme dans leurs
pays respectifs et en Europe. Ils ont
insisté sur la nécessité de les traiter
par la fermeté, mais aussi par
l’éducation, l’enseignement de la Shoah
et à la tolérance, ainsi que par une
réflexion sociétale sur les causes de ce
fléau.
Cukierman a insisté sur l’absence
d’unité européenne illustrée à plusieurs
niveaux (politique étrangère,
Internet…), notamment au cours des votes
récents aux Nations unies et à l’UNESCO.
Au cours de la discussion, des principes
forts ont été rappelés : « Il faut
raffermir nos idées et soutenir nos
sociétés », « Il faut combattre la
passivité, l’indifférence », « dans les
années 30/40 c’est une petite minorité a
gagné », « Il faut que la société
s’indigne et non qu’elle s’habitue », «
l’antisémitisme et le racisme sont
différents ; il faut savoir traiter l’un
et l’autre, mais de manière séparée ».
Roger Cukierman a appelé au «
vivre-ensemble européen » avant de
remercier les participants au déjeuner
pour la qualité et l’intérêt des
échanges, ajoute le site ER.
Le président du CRIF était accompagné de
Yonathan Arfi, vice-président et
président de la Commission
internationale, de Robert Ejnes,
directeur exécutif, de Paul Rechter,
conseiller du président, et d’Eve Gani,
directrice des relations
internationales.
Il arrive aussi au Crif de rappeler
le ministère français des AE à l’ordre,
en critiquant certaines positions
françaises.
Toujours selon Egalite et
réconciliation, Cukierman a adressé la
semaine passée un courrier au ministre
Laurent Fabius pour lui reprocher de ne
pas s’opposer aux résolutions onusiennes
hostiles à Israël.
« Alors que les USA, la Grande-Bretagne,
l’Allemagne et le Japon s’opposent ou
s’abstiennent aux résolutions hostiles à
Israël, la France est la seule grande
puissance démocratique à voter en faveur
de ces résolutions », a-t-il déploré.
Selon le président du Crif « les
positions hostiles à Israël nourrissent
un antisionisme qui mène tout droit à
l’antisémitisme ».
Le
dossier Iran
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