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Interview avec Hariri: le président
libanais déclare
qu’on ne peut se fier à
ses déclarations depuis Riyad
Al-Manar
Dimanche 12 novembre 2017
Alors qu’il est
question d’une interview télévisée qui
devrait avoir lieu dans les heures
suivantes, avec le Premier ministre
libanais Saad Hariri, les doutes
subsistent sur son sort et sur son
contenu . « Tout ce qui va
être exprimé par M.Hariri comme
positions et tout ce qui lui sera
attribué feront toujours l’objet de
doute et d’ambiguïté », a affirmé le
président libanais le général Michel
Aoun, ce dimanche devant ses invités, a
rapporté le site d’information libanais
Elnashrah.
« Par conséquent, on ne peut nous fier à
ce qu’il dira, ni considérer que ses
positions ont été exprimées de son plein
gré », a-t-il ajouté.
Selon le Bureau
médiatique du chef de l’Etat, M. Aoun a
fait part aux milieux officiels locaux
et étrangers du mystère qui entoure
de M. Hariri, depuis l’annonce de sa
démission, depuis Riyad.
« Tout ce qui peut émaner de sa
part comme position ou démarches et tout
ce qui lui sera attribué ne reflètera
pas la réalité mais sera le résultat de
la situation mystérieuse et confuse
qu’il vit dans le royaume arabe saoudien
et donc on ne peut pas s’y fier », a
rapporté le Bureau médiatique.
« Ces circonstances
ont atteint le point où la liberté de M.
Hariri a été restreinte, des conditions
ont été imposées en ce qui concerne sa
résidence et les contacts qu’il peut
avoir, même avec les membres de sa
famille », poursuit le président dans ce
communiqué.
Quand bien même
l’interview aura lieu, sa crédibilité
est d’ores et déjà mise en cause.
Selon Elnashrah, une source proche du
camp du 8-mars a dit s’attendre à ce que
« le contenu de l’entretien soit le même
que celui de la déclaration de démission
».
«Le jeu saoudien est le même, à la
différence qu’il voudra donner
l’illusion aux partisans de M. Hariri
qu’il est libre et de jeter la
responsabilité sur le Hezbollah, après
les positions du public de Hariri qui
ont été décevantes pour Riyad ». a-t-il
conclu.
Plusieurs chaines
de télévision ont aussi d’ores et déjà
décidé de boycotter cette interview qui
aura lieu ce soi, vers 21:30 heure
locale.
Selon l’ancien
député Wiam Wahhab, c’est le ministre
saoudien pour les Affaires du Golfe
Thamer al-Sabhane qui a poussé le
Premier ministre libanais à répondre au
chef de l’Etat en assurant qu’il est
libre et haussant le ton contre l’Iran.
Dans un Tweet,
l’ancien chef de la Sureté générale, le
général Jamil Assayed, a écrit que « Sabhane
a entrainé l’Arabie saoudite dans un
grand pétrin dans l’affaire du Premier
ministre démisionnaire Saad Hariri ».
Selon lui, il a dû
surement consulté le chef des Forces
libanaises Samir Geagea, l’ancien
ministre de la Justive Acharf Rifi le
dirigeant du camp du 14-mars, Farès Seid.
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