Actualité
Sanctions contre les Palestiniens:
Erakat condamne la "piraterie
israélienne"
Al-Manar
Vendredi 11 avril 2014
Le négociateur palestinien Saëb
Erakat a condamné le gel par « Israël »
du transfert des taxes perçues pour le
compte de l'Autorité palestinienne, y
voyant un acte de "piraterie".
M. Erakat a condamné "la piraterie
israélienne et le vol des fonds du
peuple palestinien", dans une
déclaration à l'AFP, s'insurgeant contre
"la violation du droit et des normes
internationales par Israël" en
représailles aux demandes d'adhésion de
la Palestine à 15 traités et conventions
internationaux.
"Il a été décidé de geler le
reversement des taxes collectées par
Israël pour le compte de l'Autorité
palestinienne", a déclaré jeudi un
responsable israélien sous le couvert de
l'anonymat.
L’entité sioniste a également
suspendu sa participation au
développement d'un champ gazier au large
de la bande de Gaza adjacent à un champ
pour les autorités d’occupation, un
projet promu depuis plusieurs années par
Tony Blair, l'envoyé spécial du
Quartette pour le Proche-Orient (ONU,
Etats-Unis, Union européenne et Russie),
a ajouté ce responsable.
Le montant des taxes douanières et de
la TVA prélevées sur les marchandises
transitant par « Israël », qui les
rétrocède à l'Autorité palestinienne,
s'élève en moyenne à quelque 80 millions
d'euros par mois.
Ces taxes représentent plus des deux
tiers des recettes budgétaires propres
de l'Autorité et contribuent au paiement
de plus de 150.000 fonctionnaires et des
coûts de fonctionnement des ministères.
L'ONU
accepte les demandes d'adhésion des
Palestiniens
Entre-temps, l'ONU a annoncé jeudi
avoir jugé conformes aux procédures
internationales les demandes
palestiniennes d'adhésion à 13 traités
ou conventions internationales dont les
Nations unies sont dépositaires.
Ces demandes avaient été transmises
au secrétariat général de l'ONU le 2
avril dernier par le représentant
palestinien à l'ONU, Riyad Mansour. Les
services juridiques de l'ONU "ont
déterminé que les instruments
(d'adhésion) reçus étaient rédigés en
bonne et due forme, avant de les
accepter pour dépôt", a expliqué le
porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Conformément à la procédure, la
section des traités de l'ONU en a
également informé les Etats membres.
La responsabilité du secrétariat
général de l'ONU en la matière est "de
nature administrative", a souligné M.
Dujarric: "Il appartient à chaque Etat
membre individuellement de se prononcer
sur les problèmes juridiques" que
pourraient poser ces adhésions.
Les demandes d'adhésion prennent en
principe effet 30 jours après leur
dépôt.
Les documents publiés sur le site
internet de la section des traités
mentionnent pour la plupart que la
convention ou le traité concerné
"entrera en vigueur pour l'Etat de
Palestine le 2 mai 2014".
D'autres font référence à des dates
ultérieures en mai ou juillet selon les
différentes procédures d'adhésion pour
chaque traité ou protocole.
Parmi ces traités internationaux
auxquels la direction palestinienne a
demandé à adhérer figurent les
conventions de Vienne sur les relations
diplomatiques et consulaires, la
convention sur les droits de l'enfant,
la convention contre la torture ou celle
contre la corruption.
L'autorité palestinienne a par
ailleurs demandé à la Suisse de pouvoir
adhérer à la 4e Convention de Genève
d'août 1949 sur la protection des civils
en territoire occupé et à son premier
protocole additionnel, et aux Pays-Bas
de pouvoir adhérer à la Convention de la
Haye d'octobre 1907 sur les lois et
coutumes de la guerre sur terre.
Le statut d'Etat observateur obtenu
en novembre 2012 à l'ONU donne aux
Palestiniens accès à diverses
conventions et organisations
internationales.
Une des principales possibilités
ouvertes serait d'adhérer au statut de
Rome qui a créé la Cour pénale
internationale, ce qui permettrait aux
Palestiniens de déposer plainte contre
« Israël », mais la direction
palestinienne n'a pas pour l'instant
déposé de demande en ce sens.
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