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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL CONDAMNE LE
BOMBARDEMENT ISRAÉLIEN À CANA
New York, Jul 31 2006 11:00AM
Condamnant hier le bombardement de la ville libanaise de Cana
par l'armée israélienne, le Secrétaire général de l'ONU,
Kofi Annan, a appelé le Conseil de sécurité à mettre ses
« divergences » de côté et à parvenir à une cessation
immédiate des hostilités entre Israël et le Hezbollah.
« La nuit dernière, les forces israéliennes ont bombardé
le village de Cana, situé en dehors du périmètre de la
Force intérimaire des Nations Unies au Liban (<"http://www.un.org/french/peace/peace/cu_mission/finul/finul.htm">FINUL).
À la suite de cette attaque, des ingénieurs chinois et deux
équipes médicales ont pénétré dans la zone pour
contribuer aux efforts de secours, sortir les corps des décombres
et soigner les blessés », a dit le Secrétaire général.
« Les rapports préliminaires, provenant principalement du
gouvernement libanais, indiquent que 54 personnes ont trouvé
la mort, parmi lesquels 25 enfants », a-t-il rapporté.
« Il faut condamner cet acte dans les termes les plus
vigoureux », a dit le Secrétaire général, qui s'est déclaré
consterné de constater que ses appels à une cessation des
hostilités n'avaient pas été entendus et que des vies
continuaient d'être sacrifiées.
Kofi Annan a donc réitéré son appel au Conseil de sécurité
pour qu'il condamne cet acte.
Les évènements de Cana, a-t-il rappelé, ont suscité des
condamnations dans le monde entier.
Le Secrétaire général a rappelé que certains avaient «
exprimé leur colère contre l'ONU, comme ces manifestants
libanais qui ont fait irruption dans la Maison des Nations
Unies, à Beyrouth, pour y mettre le feu ».
La Maison est le quartier général des opérations
humanitaires en cours au Liban.
Kofi Annan a toutefois dit « craindre des réactions
analogues ailleurs dans la région et dans d'autres lieux du
monde musulman », lançant un appel pour que le monde
comprenne bien que, par le biais de la diplomatie, des activités
humanitaires et de la FINUL, qui a elle-même subi des pertes,
l'ONU fait tout son possible pour apaiser la situation.
« Les évènements de la nuit dernière doivent nous rappeler
qu'il y a dix ans, les personnes qui s'étaient réfugiées
dans le même village avaient subi le même sort », a dit le
Secrétaire général, en référence à un bombardement mené
à Cana par l'armée israélienne en avril 1996, qui avait
fait 102 victimes parmi des populations réfugiées dans un
camp de réfugiés de l'ONU.
« Je sais, a dit le Secrétaire général, qu'entre les
membres du Conseil, il existe des divergences de vues sur la
façon de procéder et l'ordre dans lequel il faut procéder.
Laissons donc ces divergences de côté et ?uvrons à la
cessation immédiate des hostilités », a-t-il de nouveau
demandé.
« Voilà la dynamique des évènements », a fait observer
Kofi Annan, en soulignant que l'autorité et la renommée du
Conseil étaient aujourd'hui en jeu.
« L'opinion publique a bien remarqué qu'il n'avait pas pu réagir
rapidement et les manifestations de Beyrouth soulignent le mécontentement
des populations face à la passivité du Conseil ». « Il
faut agir et agir tout de suite », a conclu le Secrétaire général.
Relayant les nombreux appels du Secrétaire général à une
cessation des hostilités, Jan Egeland, Secrétaire général
adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours
d'urgence de l'ONU, avait <" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12704&Cr=moyen&Cr1=egeland">appelé
vendredi à une trêve humanitaire de 72 heures.
2006-07-31 00:00:00.000
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