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ISRAËL/PALESTINE : LA QUESTION DES FRONTIÈRES DEVRA ÊTRE NÉGOCIÉE, AFFIRME IBRAHIM GAMBARI
New York, May 24 2006  7:00PM

Le responsable des affaires politiques de l'ONU, Ibrahim Gambari, a présenté aujourd'hui devant le Conseil de sécurité un bilan de la situation au Liban, en Israël et sur le territoire palestinien, soulignant que tout règlement de la question des frontières avec un futur Etat palestinien devrait faire l'objet d'un accord négocié.
« Nous réitérons l'importance centrale des négociations pour l'avenir du processus politique entre Israël et les Palestiniens. Des mesures unilatérales ne peuvent tout simplement pas régler des questions telles que la frontière entre l'Etat d'Israël et un futur Etat palestinien, qui doivent faire l'objet d'un accord mutuel», a <" http://www.un.org/News/fr-press/docs/2006/CS8726.doc.htm">déclaré aujourd'hui Ibrahim Gambari, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU, lors de son exposé mensuel devant le Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient.
<" http://webcast.un.org/ramgen/sc/sc060524pm-orig.rm"><img src="/News/dh/latest/media/video.gif" width="10" height="10" border="0">   <font color="red" size="1" face="Verdana"><strong>? Retransmission de la séance du Conseil de sécurité</strong></font><font  size="1" face="Arial">[24mins]</font>
« Après tout, on parle ici d'une frontière entre deux Etats, pas un seul », a-t-il ajouté, soulignant que « toute modification des frontières de 1967 devrait se faire par un accord négocié ».
Le Représentant spécial a noté que le Premier ministre Ehud Olmert, en visite à Washington, avait déclaré « avoir l'intention d'épuiser toutes les possibilités afin de promouvoir la paix avec les Palestiniens » mais que si Israël concluait que les progrès n'était pas possible, « il serait forcé de suivre une autre voie » passant par le retrait de colonies secondaires en Cisjordanie, tout en s'assurant que les principales colonies « restent sous contrôle israélien et fassent partie de l'Etat d'Israël dans le cadre d'un accord final sur le statut » du territoire.
Ehud Olmert a aussi déclaré qu'il envisageait de délimiter de manière unilatérale les frontières finales d'Israël, dans un délai de quatre ans, s'il ne trouvait pas d'interlocuteur du côté palestinien.
Mais Ibrahim Gambari a salué néanmoins « l'intention des deux parties de travailler ensemble », exprimée lors de la première réunion entre le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et la nouvelle ministre des Affaires étrangères israélien, Tzipi Livni, lors du Forum économique mondial de Charm el-Cheikh, en Egypte, qui a conduit à un accord en vue d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert.
Le Secrétaire général adjoint a noté toutefois que le Quatuor pour le Moyen-Orient, composé des États-Unis, de la Fédération de Russie, de l'ONU et de l'Union européenne « avait réitéré sa grave préoccupation quant au fait que le gouvernement de l'Autorité palestinienne [dirigé par le Hamas] ne s'était toujours pas engagé envers les principes de non-violence, de reconnaissance d'Israël et d'acceptation des accords préalables ».
Notant les dissensions internes entre Palestiniens, notamment à Gaza, qui ont pris « désormais des proportions inquiétantes », il a salué la « convocation demain d'un dialogue national à Ramallah [en Cisjordanie] et à Gaza City, par lien vidéo ».
« Près de 500 représentants de tous les partis politiques, de la société civile, du secteur privé, de l'Autorité palestinienne et de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine » y participeront, a-t-il expliqué, souhaitant qu'il puisse constituer « un exemple d'engagement constructif » selon le modèle du dialogue national entamé au Liban.
Sur le plan humanitaire, Ibrahim Gambari a appelé Israël à verser l'intégralité des droits de taxe et de TVA perçus au nom de l'Autorité palestinienne, dont le transfert est suspendu depuis trois mois -- à savoir depuis que le Hamas a pris la tête du gouvernement.
Il a néanmoins salué la décision prise par le Cabinet israélien le 21 mai d'affecter 11 millions de dollars sur ces fonds à des dépenses dans le domaine médical au profit de la population palestinienne.
« Les salaires de 155.000 fonctionnaires n'ont pas été payés depuis la fin du mois de février, alors qu'ils représentent 25% de l'économie palestinienne et qu'ils soutiennent une population d'un million de personnes », a-t-il rappelé.
Ibrahim Gambari a par ailleurs abordé la question du « mécanisme international temporaire » qui doit être mis en place par l'UE au nom du Quatuor pour pallier à la suspension de l'aide financière directe au gouvernement du Hamas (<" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12330&Cr=moyen&Cr1=quatuor">
dépêche
du 9.05.06).
« Dans les circonstances uniques qui caractérisent le territoire palestinien occupé, il est difficile de faire la différence entre le rôle des différents acteurs responsables de répondre aux besoins élémentaires de la population », a-t-il souligné.
« Le Secrétaire général espère en conséquence que l'étendue du mécanisme sera aussi large et non-discriminatoire que possible ».
« L'ONU apportera son plein soutien aux efforts européens pour établir ce mécanisme et participe aux discussions à ce sujet à Bruxelles aujourd'hui, portant sur la nécessité d'agir rapidement, de garantir assez de flexibilité et de remédier à la crise du secteur bancaire », a-t-il ajouté.
 2006-05-24 00:00:00.000
 

 

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