Dossier
Chronologie du conflit
israélo-palestinien
Chronologie de 1917 à nos jours
Le mandat britannique
1917
Le 11 décembre, le général anglais Allenby entre à Jérusalem.
1918
L’armée anglaise occupe déjà la totalité de la Palestine,
c’est la fin de la domination ottomane.
1920
Lors de la conférence de San Remo, les alliés se partagent les
territoires. La Syrie et le Liban passent sous contrôle français,
la Palestine et l'Irak sous contrôle anglais.
1923
La Société des Nations confirme le mandat britannique sur la
Palestine, mais la région située à l'est du Jourdain est exclue
de la Palestine et du mandat : les Anglais, pour tempérer le non
respect des engagements vis-à-vis de la famille Hussein, créent la
Transjordanie et l'attribuent à l'émir Abdallah, un autre fils du
roi Hussein.
1931
Au 17e Congrès sioniste, Jabotinsky, leader du mouvement extrémiste
juif "révisionniste", exige le vote d'une résolution
consacrant comme but final la création d'un état juif en
Palestine. Cette résolution est rejetée et le mouvement "révisionniste"
entre en dissidence. En effet, en 1931 encore, les leader sionistes
(Haim Weitzmann, Victor Arlosoroff) s'interrogent sur la possibilité
d'un Etat binational sur un même territoire.
1935
Les partis politiques arabes de Palestine présentent aux
Britanniques trois revendications, qui vont devenir les objectifs de
la grève générale et des émeutes de 1936 : l'arrêt de
l'immigration juive, l'interdiction de la vente des terres aux
sionistes et l'autonomie d'une administration désignée sur une
base majoritaire.
1936
Une grande révolte arabe se soulève : émeutes anti-juifs à
Tel-Aviv, bombes dans les autobus, incendies, grève générale dans
le pays, affrontements avec les militaires britanniques et massacres
sont destinés à renverser le Mufti de Jérusalem.
1937
A la suite de ces troubles, la première commission d'enquête
sur les "violences aux Proche-Orient" ( la Commission
britannique Peel) recommande le partage du pays. Cette proposition
est rejetée par le Mufti de Jérusalem, mais après de nombreux débats,
le partage est accepté par les responsables sionistes, avec
l'espoir d'en améliorer les frontières dans le futur.
1945
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, des réfugiés juifs,
rescapés des camps nazis, immigrent en masse en Palestine. Cette
immigration illégale, en vertu des dispositions du Livre Blanc, est
combattue par l'Angleterre.
1947
Incapable de concilier les revendications contradictoires des
communautés juive et arabe, le gouvernement britannique charge
l'ONU de régler la question. Un plan de partage est alors proposé
au vote de l'ONU. Mis en place par la résolution 181, ce plan de
partage prévoit un Etat juif, un Etat arabe et une zone « sous
régime international et particulier ». Israël possèderait
55 % du territoire et la zone internationale comprendrait les lieux
saints que sont Bethléem et Jérusalem. Les onze nations arabes
prenant part au vote sont contre le plan de partage. Les Etats-Unis
et l’URSS sont, eux, favorables au partage. Au terme d'un vote
extrêmement serré, le plan de partage est adopté le 29 novembre
par 33 voix pour, 13 contre et 10 abstentions.
Des affrontements entre juifs et arabes explosent dès les jours qui
suivent le vote de l'ONU.
La proclamation de l'Etat d'Israël
1948
A la date du 14 mai, le mandat britannique expire. David Ben
Gourion proclame la création de l’Etat d'Israël, reconnu par
Moscou et Washington. L'ancien Etat d'Israël avait disparu en 70
après Jésus Christ, lorsque Jérusalem avait été détruite par
les Romains.
L’annonce provoque l’entrée en guerre immédiate des Etats
arabes. Les armées d'Egypte, de Jordanie, de Syrie, du Liban et
d'Irak envahissent le pays. C'est la première guerre israélo-arabe.
Après quelques revers, l’armée israélienne, mieux équipée et
mieux organisée, reprend le dessus de la bataille. Les combats
s’accompagnent de l’exode de 800 000 réfugiés palestiniens,
fuyant les actes d’intimidation ou d’expulsion, craignant des
actes atroces amplifiés par la propagande.
1949
La première guerre israélo-arabe se conclut par une victoire
d’Israël. Israël repousse ses frontières dessinées par l’ONU
et occupe désormais la partie ouest de Jérusalem, devenue
capitale. La Cisjordanie est rattachée à la Jordanie et la bande
de Gaza revient à l'Egypte.
Les 800 000 réfugiés arabes palestiniens se retrouvent dans des
camps de réfugiés situés en Cisjordanie, dans la bande de Gaza,
au Liban, en Jordanie et en Syrie. L'ONU vote la résolution 194
proclamant le "droit au retour" ou le droit à une
indemnisation des réfugiés palestiniens.
1950
La Knesset, le parlement israélien, vote la "loi sur le
retour" qui accorde la citoyenneté israélienne à tout juif
qui la demande. De nombreux réfugiés juifs reviennent alors des
pays arabes où ils étaient menacés. La population juive s’accroît
considérablement.
Israël devient membre des Nations Unies. Les Etats arabes ne
reconnaissent pas son existence. A Jérusalem-Est, les lieus saints
sont interdits aux Israéliens.
1956
Désireux de renforcer l’union entre les pays arabes, l’Egyptien
Gamal Abdel Nasser nationalise le Canal de Suez. Israël, la
Grande-Bretagne et la France s’y opposent et mènent conjointement
la campagne du Sinaï. Mais une pression simultanée des Etats-Unis
et de l’URSS les contraint au repli. Cet échec marque la chute de
l’influence des anciennes puissances coloniales dans la région.
1959
Au Koweït, Yasser Arafat fonde le Fatah. Cette organisation,
mouvement de libération de la Palestine, prône la lutte armée et
défend l’action du peuple palestinien.
1964
Du 13 au 17 janvier, se tient au Caire le premier sommet des
chefs d’Etats arabes, marquant ainsi l’espoir d’une unité
arabe et posant les bases d’une entité palestinienne. Le 29 juin,
à Jérusalem, s’ouvre le premier Congrès national palestinien.
Il vote la création de l'OLP (Organisation de Libération de la
Palestine) et nomme son dirigeant : Ahmed Choukeiry.
1967
Les tensions frontalières entre Israël et la Syrie augmentent.
La propagande soviétique proclame alors qu'Israël est en train de
préparer une guerre totale contre Damas. Ces déclarations forcent
l'Egypte, en vertu du traité d'assistance mutuelle signé par les
deux pays, à apporter son soutien à la Syrie. Dès le 14 mai, les
forces égyptiennes pénètrent dans le Sinaï. Trois jours plus
tard, l'Egypte demande l'évacuation des forces de l'ONU et ferme le
détroit de Tiran aux bateaux israéliens, un acte présenté par
Israël comme "casus belli".
Du 5 au 11 juin, c’est la guerre des Six Jours. Elle se conclut
sur une victoire militaire d'Israël qui a conquis le Sinaï, la
bande de Gaza, la Cisjordanie, et le plateau du Golan. Ainsi, les
Israéliens peuvent à nouveau accéder à la vielle ville de Jérusalem
et prier au Mur des lamentations.
Du 29 août au 3 septembre, les Etats arabes, réunis en sommet au
Soudan, proclament les trois "non" de Khartoum : non à la
paix avec Israël, non à la reconnaissance d'Israël, non à toute
négociation avec Israël. Le sommet de Khartoum consacre l'émergence
de l'OLP et fixe les sommes que doivent lui verser annuellement les
pays pétroliers.
Le 22 novembre, l'ONU adopte la résolution 242 qui demande
l'instauration d'une paix juste et durable au Proche-Orient, le
droit pour les Etats de la région de vivre en paix à l'intérieur
de frontières sûres et reconnues, et le retrait des territoires
occupés à l'issue du conflit.
1968
Du 1er au 4 février se tient le 5e Conseil national
palestinien, au cours duquel Yasser Arafat est désigné Président
de l'OLP.
1970
Le roi Hussein, qui voit son pouvoir menacé par l'OLP, chasse
les militaires palestiniens de Jordanie par une répression
sanglante de son armée jusque dans les camps de réfugiés. De cet
événement, émerge Septembre Noir, un nom de couverture pour des
opérations sanglantes de l’OLP et du Fatah.
1972
Le groupe terroriste palestinien Septembre Noir devient
tristement célèbre lors des Jeux Olympiques de Munich en
assassinant, le 5 septembre, onze sportifs de la délégation israélienne.
1973
Le jour de Yom Kippour, le plus sacré du calendrier juif, les
armées syriennes et égyptiennes attaquent simultanément Israël.
Leur objectif :reconquérir les territoires occupés. La guerre
du Kippour, aussi appelée guerre d'Octobre ou guerre du Ramadan,
est déclarée. Totalement prises au dépourvu, les forces israéliennes
sont d'abord submergées, mais parviennent finalement à reprendre
le contrôle de la situation. Elles remportent la victoire.
1974
L'OLP obtient le statut d'observateur à l'ONU.
1977
Le 20 novembre, le président égyptien Anouar el Sadate, en
visite à Jérusalem, prononce un discours devant la Knesset. Il
exhorte le parlement israélien à échanger les territoires contre
la paix. Cette avancée historique préfigure les accords de Camp
David.
De Camp David à Camp David, le temps des accords
de paix
1978
Les accords de Camp David sont signés le 17 septembre entre l'Egypte,
Israël et les Etats-Unis. D’une part, ils autorisent la récupération
par l’Egypte du Sinaï, l’établissement de relations
diplomatiques entre Israël et l’Egypte et la reconnaissance
d’un droit légitime des Palestiniens. D’autre part, les accords
de Camp David prévoient un régime d’autonomie substantielle en
Cisjordanie et à Gaza. Cette dernière disposition n’a jamais été
appliquée.
1979
L'Egypte et Israël signent un traité de paix. Le Sinaï est
restitué à l'Egypte, qui alors reconnaît Israël. Le Premier
ministre Menahem Begin et le Président Sadate reçoivent tous deux
le prix Nobel de la paix. Le président égyptien sera assassiné en
1981 par un islamiste.
1980
La Knesset adopte la "loi de Jérusalem" : la
ville est alors déclarée capitale éternelle du peuple juif.
1982
Le 6 juin, Israël déclenche l’opération « Paix en
Galilée » et envahit le Liban. L’objectif : mettre fin
aux attaques palestiniennes depuis le Sud-Liban. L’armée assiège
Beyrouth, obligeant l’OLP à se réfugier à Tunis en août.
Nouvellement élu à la tête du Liban, le président Béchir
Gemayel est très vite assassiné. En guise de représailles, les
milices libanaises chrétiennes investissent les camps de réfugiés
palestiniens de Sabra et Chatila et massacrent un millier de civils.
L’armée israélienne ne réagit pas.
Les accords de paix entre le Liban, en guerre civile et Israël
seront signés le 17 mai 1983.
1985
L’armée israélienne se retire du Liban, à l’exception de
la « zone de sécurité » du sud. En effet, les groupes
armés présents au Liban sud, le Hezbollah notamment, attaquent régulièrement
le nord d’Israël.
1987
En décembre débute l’Intifada ou "guerre des
pierres", une résistance populaire conduite par les
Palestiniens de l’intérieur. Elle naît d’abord à Gaza puis
s’étend à toute la Cisjordanie.
1988
Lors du 19ème Conseil National Palestinien, l'OLP se déclare
prête à instaurer "une autorité nationale indépendante"
en bon voisinage avec Israël. Il s'agit d'une reconnaissance
implicite d'Israël.
Yasser Arafat, lors d’un discours prononcé devant l’Assemblée
générale des Nations unies, reprend les déclarations du CNP et réaffirme
sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes. Cette position
de conciliation pousse Washington à accepter l’ouverture d’un
"dialogue substantiel" avec l’organisation
palestinienne.
Par ailleurs, la Jordanie renonce officiellement à sa souveraineté
sur la Cisjordanie au profit de l'OLP.
1989
- 2 mai : en France, Yasser Arafat est reçu pour la première fois à l'Elysée par
François Mitterrand.
- 2 janvier : Ezer Weizman, ministre des Sciences (et futur
chef de l'Etat israélien) est limogé pour avoir rencontré un membre
de l'OLP
1990
La Guerre du Golfe éclate dès le 2 août, suite à l'invasion
du Koweït par l'armée irakienne. L'OLP soutient l'Irak qui
multiplie les bombardements sur Israël. Mais Israël a choisi de ne
pas riposter afin d’éviter l'embrasement du Proche-Orient De leur
côté, les Etats-Unis engagent de grandes manœuvres pour parvenir
à une paix globale dans cette région.
1991
- 12 mars :
le secrétaire d'Etat américain James
Baker rencontre pour la première fois
des personnalités palestiniennes des
territoires occupés.
- 30 octobre : ouverture à Madrid
(Espagne) d'une conférence de paix.
Israéliens, Palestiniens -des
territoires occupés, et non de l'OLP- ,
Jordaniens et Syriens se rencontrent
sous le co-parrainage de George Bush
(père) et de Mikhaïl Gorbatchev
1992
Elections législatives en Israël :
les travaillistes remportent la majorité
des suffrages. Itzhak Rabin est alors
nommé Premier ministre, Shimon Peres
ministre des Affaires Etrangères.
- 14 janvier : les Palestiniens
remettent à la délégation israélienne
leur projet d'autonomie dans les
territoires occupés.
- 27 avril : une session de
pourparlers se déroule pour la première
fois en présence d'observateurs de l'OLP
à Washington
- 16 décembre : à la suite de
l'assassinat d'un soldat israélien par
le Hamas, le gouvernement expulse plus
de 400 islamistes palestiniens au
Sud-Liban.
1993
- 19 janvier : le Parlement
israélien abroge la loi interdisant les
contacts avec l'OLP.
- Juillet-août : des rumeurs font
état de contacts secrets entre Israël et
l'OLP.
- 13 septembre : Israël et l'OLP
signent à Washington un accord de
principe ("Oslo I") sur une autonomie
palestinienne transitoire de cinq ans.
Le Premier ministre israélien Itzhak
Rabin et Yasser Arafat échangent une
poignée de main historique.
1994
- 25 février : un extrémiste juif,
le docteur Baruch Goldstein, massacre 29
Palestiniens en prière au Caveau des
patriarches à Hébron.
- 4 mai : accord du Caire sur
l'autonomie de la bande de Gaza et de la
ville de Jéricho (Cisjordanie).
L'Autorité palestinienne s'installe dans
les zones nouvellement autonomes.
- 1er juillet : retour de Yasser
Arafat à Gaza.
1995
- 28 septembre : Israël et l'OLP
signent à Washington l'accord négocié à
Taba ("Oslo II") étendant l'autonomie en
Cisjordanie et prévoyant une série de
retraits israéliens par étapes.
- Fin 1995 : Israël se retire de
six villes de Cisjordanie qui deviennent
autonomes.
1996
20 janvier :
Yasser Arafat est élu président de
l'Autorité palestinienne et ses
partisans remportent les 2/3 des 80
sièges du Conseil législatif.
24 avril : le CNP (parlement
palestinien en exil), réuni pour la
première fois en Palestine, élimine de
sa charte les articles mettant en cause
le droit à l'existence de l'Etat
d'Israël.
29 mai : les Israéliens élisent
comme Premier ministre Benyamin
Netanyahu, chef de la droite
nationaliste, opposé aux accords d'Oslo.
24 septembre : l'ouverture par
Israël d'un tunnel sous l'Esplanade des
Mosquées à Jérusalem provoque de
violents affrontements entre l'armée
israélienne et des manifestants
palestiniens, qui font plus de 70 morts.
1997
15 janvier :
Netanyahu et Arafat concluent un accord
sur un retrait partiel israélien de la
ville d'Hébron en Cisjordanie.
7 mars : l'annonce unilatérale
par Israël d'un retrait de 9 % de la
Cisjordanie (les Palestiniens réclament
30%) provoque une nouvelle crise.
18 Mars : Israël met en chantier
une nouvelle colonie juive à Abou Ghneim
(Har Homa) près de Bethléem, dans la
partie occupée de Jérusalem-Est, ce qui
enlise un peu plus le processus de paix.
30 novembre : Israël accepte le
principe de retrait limité de
Cisjordanie (sans en fixer l'ampleur ni
la date), assorti de conditions
draconiennes. La presse israélienne
parle de 6 à 8% de territoires évacués.
1998
14 janvier :
Israël annonce qu'il gardera sous son
contrôle de larges parties de la
Cisjordanie, même en cas d'accord de
paix avec les Palestiniens.
21 juin : en dépit des critiques
des Etats-Unis et de l'Union européenne,
le gouvernement israélien décide la
création d'une super-municipalité de
Jérusalem qui englobe plusieurs colonies
de Cisjordanie, et double ainsi de
volume.
23 octobre : Arafat et Netanyahu
signent à Wye Plantation (Etats-Unis) un
accord destiné à sortir le processus de
paix de l'impasse : Israël transfèrera à
l'administration palestinienne, en trois
étapes, 13% supplémentaires du
territoire de la Cisjordanie encore sous
son contrôle.
Décembre : Bill Clinton est le
premier président américain reçu en
visite officielle par un Etat
Palestinien virtuel. Inauguration de
l'aéroport de Gaza, sous contrôle
israélien.
1999
17 mai : les
Israéliens élisent Ehud Barak
(travailliste) au poste de Premier
ministre.
4 septembre : signature, à Charm-el-Cheikh
(Egypte), d'un accord fixant les dates
des retraits israéliens de Cisjordanie,
afin de relancer le processus de paix
moribond.
2000
13 février :
nouveau retard dans les négociations ;
les deux parties ne parviennent pas à
signer un accord-cadre définissant les
grandes lignes d'un règlement final,
conformément au mémorandum signé à Charm-el-Cheikh
en septembre 1999.
21 mars : avec un nouveau retrait
de l'armée israélienne de 6,1% de
Cisjordanie, l'Autorité palestinienne
contrôle désormais, partiellement ou
totalement, 40 % du territoire.
15 mai : le parlement israélien
vote le transfert à l'autorité
palestinienne de 3 localités proches de
Jérusalem, dont Abou Dis, souvent
présentée comme le siège de la capitale
d'un futur Etat palestinien.
11-25 juillet : échec du sommet
israélo-palestinien de Camp David. Aucun
accord n'est conclu entre les deux
parties.
28 septembre : la visite du chef
du Likoud, Ariel Sharon, sur l'Esplanade
des Mosquées (Jérusalem-est), troisième
lieu saint de l'islam, provoque de
violentes émeutes en Israël et dans les
territoires palestiniens, faisant plus
de 90 victimes. C'est le début de la
deuxième Intifada (2000-2005).
2001
29 janvier :
Israël et les Palestiniens annoncent
avoir réalisé de sérieux progrès dans
les négociations de Taba. Ehud Barak
décide de les ajourner jusqu'à
l'élection du chef du gouvernement le 6
février, estimant impossible un accord
avant cette date.
6 Février : Ariel Sharon est élu
premier ministre en Israël avec une
avance de 25 points sur Ehud Barak.
4 décembre : Israël lance des
raids d'ume ampleur sans précédent dans
les territoires palestiniens. Yasser
Arafat, déclaré «hors-jeu» par Ariel
Sharon, ne peut plus sortir de Ramallah,
encerclée par l'armée israélienne.
2002
29 mars :
l'état hébreu lance une offensive dans
les territoires occupés baptisée
«rempart défensif». La Mouqataa, le
quartier général d'Arafat à Ramallah,
est partiellement détruit et le leader
palestinien est coupé du monde.
15 avril : Marwan Barghouti, le chef
du Fatah en Cisjordanie, est capturé par
l'armée israélienne.
2003
14 février :
cédant aux pressions internationales
pour des réformes au sein de l'Autorité
palestinienne, Yasser Arafat donne son
accord à la nomination d'un Premier
ministre.
19 mars : Yasser Arafat propose
de nommer Mahmoud Abbas, un pragmatique
notoire, au poste de Premier ministre.
29 avril : Mahmoud Abbas et son
cabinet reçoivent l'investiture du
parlement palestinien Son investiture
lève le dernier obstacle à la
publication de la «feuille de route»,
plan de paix international prévoyant la
création d'un Etat palestinien d'ici à
2005.
29 juin: Mahmoud Abbas obtient du
Hamas, du Jihad islamique puis du Fatah,
une trêve temporaire des attaques
anti-israéliennes.
20 août: au lendemain d'un
attentat suicide qui fait 21 morts et
une centaine de blessés à
Jérusalem-ouest, Mahmoud Abbas rompt les
contacts avec les groupes du Hamas et du
Jihad islamique.
25 août: à l'insu du premier
ministre, Yasser Arafat nomme l'ancien
chef de la Sécurité préventive en
Cisjordanie, Jibril Rajoub, au poste de
conseiller aux affaires de sécurité.
6 septembre: Mahmoud Abbas
annonce sa démission au Parlement
palestinien, invoquant des obstacles
intérieurs, israéliens et américains à
son action.
7 septembre: Yasser Arafat offre
au président du parlement, Ahmed Qoreï,
le poste de premier ministre.
5 octobre: Yasser Arafat décrète
l'état d'urgence dans les territoires,
au lendemain d'un attentat suicide en
Israël qui a tué 20 personnes.
2004
2 février:
Ariel Sharon annonce son intention de
démanteler toutes les colonies de la
bande de Gaza (regroupant un total de 7
500 habitants).
22 mars: Cheikh Yassine, le
fondateur du Hamas, est assassiné lors
d'un raid israélien devant une mosquée
de Gaza.
17 avril: le nouveau chef du
Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, est tué
par un raid aérien israélien à Gaza.
6 juin: le cabinet israélien
adopte le principe d'un retrait
échelonné de la bande de Gaza, qui
devrait être terminé à la fin de l'année
2005.
13 juillet: l'envoyé spécial de
l'ONU dans les territoires palestiniens,
Terje Roed-Larsen, adresse de vives
critiques à Yasser Arafat, estimant que
la situation dans les territoires
«tourne progressivement au chaos».
16 juillet: une série de rapts
est organisée dans les territoires par
des groupes armés qui entendent
protester contre la corruption de
l'Autorité palestinienne.
17 juillet : Yasser Arafat
annonce une refonte des services de
sécurité, après qu'Ahmed Qoreï a
proclamé son intention de démissionner.
Le Raïs nomme à la tête du service de
sécurité générale son neveu, Moussa
Arafat. La nomination de ce dernier,
soupçonné de corruption, entraîne de
violentes manifestations. Il est
rétrogradé quelques jours plus tard.
29 octobre : Yasser Arafat, 75
ans, dont l'état de santé s'est dégradé
subitement, est hospitalisé en France.
11 novembre: mort de Yasser
Arafat à Paris. Sa dépouille est inhumée
à Ramallah le lendemain, après des
funérailles au Caire.
14 novembre : Mahmoud Abbas est
choisi par le Fatah comme candidat
officiel pour les élections
présidentielles palestiniennes qui se
tiendront le 9 janvier 2005.
16 novembre: le chef du Hamas
dans la bande de Gaza, Mahmoud Zahar,
annonce que son mouvement boycottera
l'élection présidentielle de janvier.
2005
- Le 9 janvier 2005, Mahmud Abbas a été élu Président de
l'Autorité palestinienne avec 61% des voix. Mustapha Barghouthi,
son rival le plus proche, n'a fait que 20%. Plus de 60% des électeurs
ont participé au scrutin malgré les difficultés inhérentes à
l'occupation israélienne et le boycott des groupes islamistes.
- La Conférence de Charm el-Cheikh - Après son élection,
le Président palestinien Mahmoud Abbas a appelé les groupes
palestiniens à arrêter la violence et a négocié un accord de trêve.
La police palestinienne a été déployée à travers gaza avec
l'ordre explicite d'empêcher les attaques terroristes. Les parties
se sont entendues sur une Conférence au sommet en Egypte, à Charm
el-Cheikh, le 8 février 2005. Le roi Abdullah de Jordanie et
le Président Hosni Moubarak y ont participé avec les leaders israélien
et palestinien. Les deux camps ont annoncé la fin de la violence.
Israël relâchera plus de 900 prisonniers palestiniens et se
retirera graduellement de villes palestiniennes selon les journaux.
L'Egypte et la Jordanie ont annoncé qu'ils renvoyaient leur
ambassadeur en Israël. L'Intifada est considérée terminée. Cependant,
comme pour les autres conférences de ce type, la paix a très vite
été brisée par un attentat suicide à Tel Aviv, le 25 février,
sans doute perpétré par une cellule du Jihad islamique, dirigée
depuis Damas. Israël a annoncé qu'il gelait la transmission prévue
de villes de Palestine à la sécurité palestinienne. Mahmud Abbas
a condamné l'attentat et l'Autorité palestinienne a procédé à
quelques arrestations.
- La Conférence de Londres du 1er mars 2005 - Organisée par
le Royaume Uni, elle a eu lieu à Londres. Son but était
d'organiser l'aide financière au gouvernement palestinien et
d'aider à l'organisation des forces de sécurité palestinienne.
Israël n'a pas assisté à la conférence et elle ne devait pas
traiter directement des questions bilatérales. Cependant, le Président
Abbas a déclaré que terminer l'occupation et arriver à un accord
de paix était le but prioritaire des Palestiniens.
- Avants-postes illégaux - en mars 2005, le gouvernement
israélien a accepté un rapport sur les avants-postes illégaux
qu'il avait fait préparer par Talia Sasson. Le rapport
analyse le statut d'un grand nombre d'avants postes illégaux,
construits en Cisjordanie depuis mars 2001, sans permis ni
autorisation de l'Etat. Il décrit l'illégalité systématique et
les détournements de fonds utilisés pour les financer. Il y a
entre 20 et 30 de ces avants-postes qui auraient dû être évacués
selon la Feuille de route. Les décisions répétées du
gouvernement et les tentatives de les évacuer sont restées vaines.
Le gouvernement a formé un comité pour étudier le rapport, sans
prendre d'action.
- Le 21 juin 2005, Sharon et Abbas se sont enfin rencontrés.
Le seul résultat a été l'annonce par Sharon que l'Autorité
palestinienne acceptait une coordination pour le
désengagement de Gaza. Israël a refusé les concessions en
matière de sécurité tant que les Palestiniens n'agissaient pas
contre les terroristes et l'Autorité palestinienne a refusé d'agir
de manière effective contre les terroristes. Après la publication
du communiqué, l'Autorité palestinienne a exprimé son profond désappointement.
Les Palestiniens ont annoncé qu'un grand nombre de " terroristes
recherchés " avaient accepté d'entrer dans la police
palestinienne. Israël a publié qu'il avait convaincu USAID de
donner 500 millions USD d'équipements médicaux aux hôpitaux
palestiniens. De son côté, les Etats Unis ont levé l'interdiction
pour leur personnel diplomatique de visiter Gaza. Elle avait été
prise 18 mois auparavant suite à la mort d'officiels de l'AID dans
un attentat terroriste.
- Le 12 septembre. Fin
du retrait Israélien de la bande de Gaza. Moins d’un mois
après l’évacuation des derniers colons et après trente-huit ans
de présence, l’armée israélienne quitte la Bande de Gaza.
2006
- Le 25 janvier
Victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes.
Dossier de Palestine Solidarité sur ces élections >>
- Du 12 juillet au 14 août
Israël attaque et détruit une partie du Liban
- 1er novembre
Israël attaque le nord de la bande de Gaza et notamment le ville de
Beit Hanoun causant plus de 50 morts et 200 blessés en quatre
jours.
- 26 novembre
Accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le Conseiller présidentiel, Nabil Abu Rdeineh, a annoncé que
toutes les factions palestiniennes avaient convenu sur une trêve,
et sur l'arrêt des projectiles artisanaux à partir de dimanche
matin, à 6 AM. L'annonce est venue au cours d'une réunion avec le
Président Abbas dans la bande de Gaza.
Il a ajouté que le Président Abbas avait des entretiens avec le
premier ministre israélien Ehud Olmert, qui a exprimé
l'approbation pour une telle trêve.
2007
- 17 mars - Formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale
(Reuters) - Le Conseil législatif palestinien a accordé samedi à
la quasi-unanimité des députés prenant part au vote sa confiance
au gouvernement d’unité nationale présenté jeudi à Mahmoud
Abbas par le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, qui aussitôt prêté
serment devant le président palestinien.
- 14 juin - Ismaïl Haniyeh limogé par Mahmoud
Abbas
Le ministre des finances Salam Fayyad, un indépendant, a été
choisi comme nouveau premier ministre palestinien, a fait savoir
vendredi 15 juin à la chaîne de télévision Al-Jazeera Nabil Amr,
un collaborateur du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud
Abbas. Cette annonce a ensuite été confirmée à l'Associated
Press par le négociateur palestinien Saeb Erekat.
Salam Fayyad, un homme très respecté par la communauté
internationale, va remplacer Ismail Haniyeh, du Hamas, qui a été
limogé jeudi par Mahmoud Abbas, après la prise de contrôle par la
force de Gaza par le Mouvement de la résistance islamique.
- 19 septembre - Israël déclare Gaza
"entité hostile".
« Une entité hostile ». C'est sous ce qualificatif que les Israéliens
désignent désormais officiellement la Bande de Gaza. Une décision
prise le 19 septembre à l'issue d'un vote du cabinet de sécurité
israélien. La Bande de Gaza, contrôlée désormais par le Hamas,
devra désormais se voir imposer des sanctions économiques. Une réaction
face aux attaques menées par les militants palestiniens depuis la
Bande de Gaza.
- 27 novembre - La conférence d'Annapolis
Voir
le dossier
Texte
de la déclaration commune israélo-palestinienne
- 17 décembre - La
conférence de Paris décide une aide de 7,4 milliards de dollars
pour les Palestiniens
2008
Fin février - début mars
Opération "Hiver rude" à Gaza : 116 martyrs dont 39
enfants, 15 femmes et 2 secouristes.
350 citoyens ont été blessés dont 92 enfants et 42 femmes.
Source : CPI
- 18 juin
Israël et le Hamas ont accepté une trêve dans la bande de
Gaza qui prendra effet jeudi 19 avec notamment l'ouverture des
passages à Gaza et l'arrêt des tirs de roquettes.
- novembre
Le blocus israélien de la bande de Gaza, en vigueur depuis la prise
de pouvoir par le mouvement islamiste palestinien Hamas en juin
2007, a été renforcé début novembre en raison d'une recrudescence
des violences.
- 20 décembre
Fin de la trêve de 6 mois entre Israël et le Hamas.
- 27 décembre
Opération "plomb durci" -
Raids israéliens sur Gaza:
voir le
dossier
2009
- 7 janvier
Poursuite des opérations par une offensive terrestre.
- 18 janvier
Le Hamas annonce un cessez-le-feu immédiat, donnant une semaine à
Israël pour se retirer de Gaza quelques heures après l'annonce d'une
trêve unilatérale par Israël.
- 10 février
Elections législatives israéliennes : Benjamin Nethanyahou et
Avigdor Lieberman dans le nouveau gouvernement.
- 4 juin
Discours d'Obama
au Caire
- 3 octobre
L'ONU cède
aux pressions et reporte le vote sur la saisine de la CPI
- 16 octobre
Rapport
Goldstone approuvé, Israël n'accepte pas qu'une majorité hostile la
juge
- Décembre
Dossier de la marche internationale pour Gaza
2010
- 31 mai
Attaque de la Flottille de la liberté
- 2 septembre
Des "négociations" reprennent à Washington entre Abbas et
Netanyahou.
2011
- 18 février
Veto américain :
les Etats-Unis s'opposent à une résolution de l'ONU sur la ...
- 29 avril
Réconciliation Hamas-Fatah
Le CPI publie le
compte rendu des termes de l'accord de réconciliation palestinienne
- 23 septembre
Abbas remet la demande d'adhésion de l'État palestinien à l'ONU
- 18 octobre
Libération de Gilad Shalit et de 1027 prisonniers palestiniens (en 2
étapes)
- 31 octobre
Vote d'adhésion de la Palestine à l'Unesco
- 18 décembre
Libération de Salah Hamouri
- 20 décembre
Caire:
Procès-verbal de la réunion élargie des factions palestiniennes
2012
- 29 novembre
La Palestine devient Etat observateur à l'ONU
2013
- 30 juillet
Reprise des négociations à Washington
2014
- (Janvier) : Mort d'Ariel Sharon, ex-homme fort d'Israël.
- (Mars) : Rupture des relations entre l'Egypte et le Hamas.
- (Avril) : Nouvel échec des négociations de paix Palestine-Israël.
- (Avril) : Union Nationale Hamas-Fatah.
- (Juin) : Enlèvement de 3 jeunes israéliens (selon Israël).
- (Juillet) : L'enfant Palestinien Mohamed Khdeir tué brûlé vif.
- (Juillet) : Plusieurs émeutes de colère éclatent en Palestine.
- (8 Juillet) : Début du massacre israélien sur Gaza.
- (26 Août) : Fin du massacre, 2 147 martyrs Palestiniens.
- Dossier sur
les massacres de juillet/août
- (Septembre) : Division israélienne de la Mosquée Al-Aqsa.
- (Septembre) : Soulèvement à Jérusalem et attaques civiles.
- (Octobre-Décembre) : L'Europe reconnait la Palestine.
- (Décembre) : Le Hamas non reconnu comme terroriste.
2015
- Janvier : Le Procureur
de la CPI, Fatou Bensouda, ouvre un examen préliminaire de la
situation en Palestine
- 1er avril. MRAP. La Palestine
membre de la Cour Pénale Internationale
-Octobre. Soulèvement
de la jeunesse palestinienne
2016
- 3 juin: Bruno Guigue.
Cette "conférence pour la paix" qui ne sert à rien
2017
- 6 décembre :
Luc Michel. Reconnaissance de Jérusalem
comme capitale d'Israël :
...
2018
- 14 mai : Ziad Medoukh.
52 morts et 2400 blessés dans la bande de Gaza -bilan provisoire-
...
- 5 août : RT. Tel Aviv : des
milliers de personnes manifestent contre la loi sur l'«Etat-nation
juif»
Nota : Le paragraphe 2005 est sous Copyright 2005 par
MidEastweb pour Coexistence RA, et par Ami Isseroff et Paul Fays
" et a été repris avec leur aimable autorisation.
Histoire du conflit israélo-palestinien au http://www.mideastweb.org/main-fr.htm
du Réseau
Moyen Orient.
Sources
:
http://www.aloufok.net/spip.php?article1048
http://www.ipc.gov.ps/ipc_new/france/details.asp?name=17692
http://www.ina.fr/voir_revoir/israel-palestine/chronologie.fr.html
http://www.linternaute.com/histoire/categorie/133/a/1/1/conflit_israelo-palestinien.shtml
http://www.mideastweb.org/fr-histoire.htm#recent
etc...
|