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Historique
Chronologie de l'Algérie coloniale (1962-2oo9)

Lundi 26 octobre 2009
5 juillet
1962 : indépendance de
l'Algérie.
1963 :
Ahmed Ben Bella est élu président. Instauration d'un régime à
parti unique (FLN).
1965 :
Ben Bella est renversé par Houri Boumediene.
1971 :
nationalisation des hydrocarbures. Il lance le pays dans
l'industrie lourde et oriente la politique extérieure dans le
sens du non-alignement.
1978 :
mort du président Boumediene.
1979 :
le colonel Chadli Bendjedid lui succède.
1980 :
émeutes en Kabylie (printemps berbère).
1986 :
émeutes à Constantine et à Sétif.
1988 :
manifestations de jeunes à travers tout le pays. Le président
Chadli appelle l'armée pour rétablir l'ordre. La répression des
émeutes fait près de 500 morts.
Février 1989
: nouvelle constitution,
libéralisation du régime et instauration du multipartisme.
Septembre 1989
: légalisation du Front Islamique du Salut, créé en mars 1989 et
dirigé par Abassi Madani et Ali Belhadj.
Juin 1990
: avec 54% des voix, le FIS remporte les
élections locales, premier scrutin libre depuis l'indépendance.
Mai-juin 1991
: le FIS appelle à une grève
illimitée pour exiger une élection présidentielle anticipée.
Affrontements entre islamistes et forces de l'ordre.
Proclamation de l'état de siège. Arrestation des dirigeants du
FIS.
26 décembre 1991
: le FIS remporte le premier tour
des élections législatives (47,5% des suffrages).
1992
Janvier
: Chadli est poussé à démissionner sous
la pression de l'armée et le second tour des élection est
annulé. Création d'un Haut Comité d'Etat (HCE) sous la
présidence de Mohamed Boudiaf, un des artisans de
l'indépendance, rappelé d'exil.
Février
: instauration de l'état d'urgence.
Mars
: dissolution du FIS.
Juin
: assassinat de Mohamed Boudiaf. Début
de l'escalade de la violence.
Juillet
: Liamine Zeroual remplace le général Khaled Nezzar à la
Défense.
1993
Août
: assassinat de Kasdi Merbah, ancien
Premier ministre et ex-chef de la Sécurité militaire.
Apparition du sigle GIA, Groupes islamiques armés, composé
d'anciens volontaires formés à la guérilla en Afghanistan
qui va progressivement privilégier un terrorisme médiatique.
1994
Janvier
: le général Liamine Zeroual est nommé
chef de l'Etat par le HCE.
Septembre-octobre
: échec du dialogue entamé par
le pouvoir avec le FIS. Mise en résidence surveillée des
dirigeants du FIS, Abassi Madani et Ali Belhadj.
Novembre
: colloque pour l'Algérie
organisé à Rome par la communauté catholique de Sant'
Egidio. Désapprouvé par le gouvernement, il réunit la
plupart des partis d'opposition (FIS, FLN, FFS, MDA, PT,
Ennhada et maître Ali Yahia Abdenour, président de la Ligue
algérienne des droits de l'Homme).
Décembre
: prise d'otages dans un
Airbus d'Air France sur l'aéroport d'Alger. Les agents du
GIGN libéreront l'appareil sur l'aéroport de
Marseille-Marignane. Les quatre terroristes seront tués.
1995
13 janvier
: signature d'un «Contrat National »
destiné à mettre un terme aux violences, par les principales
forces de l'opposition réunies par la Communauté de
Sant'Egidio de Rome. Le pouvoir rejette ce texte.
30 janvier
: un attentat à la bombe
devant le commissariat central d'Alger fait 42 morts et près
de 300 blessés. Il est revendiqué par les Groupes islamiques
armés (GIA).
25 juillet
: attentat revendiqué par les
GIA dans le RER parisien. 7 personnes sont tuées et plus de
80 blessées.
19 octobre
: le FIS appelle ses membres à
quitter les GIA, dirigés par «une bande d'extrémistes »,
selon El Hayat.
22 octobre
: le président Zeroual annule
la rencontre prévue avec Jacques Chirac au siège des Nations
unies à New York après les vives critiques émises en France
contre cette réunion.
16 novembre
: élection présidentielle.
Liamine Zeroual remporte 61% des voix. Le taux de
participation est élevé (75,6% des voix), malgré l'appel au
boycott des partis de l'opposition signataires des accords
de Rome.
1996
17 janvier
: Abbdelahmid Mehri est évincé de son
poste de secrétaire général du FLN. La nouvelle direction du
Front rompt avec les partis qui avaient signé à Rome un
appel à la paix.
Mai
: sept moines français enlevés en mars
dans leur monastère de Tibéhirine par les GIA de Djamel
Zitouni sont retrouvés égorgés.
Juillet :
Djamel Zitouni est assassiné. Antar Zouabri lui succède à la
tête des GIA.
28 novembre
: référendum constitutionnel,
qui donne les coudées franches au président Zeroual.
1997
Janvier
: série de massacres dans la Mitidja,
qui font environ 450 victimes.
5 juin
: élections législatives largement
remportées par le nouveau parti présidentiel, le
Rassemblement national démocratique (RND).
15 juillet
: libération conditionnelle du
dirigeant du FIS Abassi Madani après six ans de détention.
Eté 1997
: recrudescence des massacres,
principalement dans les environs d'Alger, qui font plus de
1200 victimes. Tous les observateurs s'interrogent sur les
responsabilités de l'armée.
21 septembre
: l'Armée islamique du Salut, bras armé du FIS, appelle à
cesser les combats à partir du 1er octobre.
25 décembre
: élections au suffrage
indirect du Conseil de la Nation, chambre haute du
Parlement. Le parti présidentiel remporte 80 des 96 sièges.
Décembre 1997-Janvier
1998 : après une
relative baisse d'intensité pendant l'automne, les massacres
reprennent quelques jours avant le début du ramadan, faisant
plus de mille victimes. Les violences se déplacent notamment
vers l'ouest algérien.
1998
25 juin
: le chanteur kabyle Lounes Matoub,
victime d'une embuscade, est assassiné près de Tizi Ouzou.
Les émeutes qui se produisent en Kabylie les jours suivants
prennent un caractère anti-gouvernemental.
11 septembre : le
président Zeroual décide d'abréger son mandat et annonce une
élection présidentielle anticipée.
Novembre :
une scission au sein des GIA donne naissance au Groupe
salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dirigé
par Hassan Hattab.
1999
Janvier
: début de la campagne présidentielle pour l'élection du 15
avril. 7 candidats sont en lice. Ce scrutin paraît plus
ouvert que les précédents.
14 avril
: retrait de six des sept candidats pour protester contre
des tentatives de fraude.
15 avril
: élection d'Abdelaziz Bouteflika, ancien ministre des
affaires étrangères, considéré comme le candidat de l'armée.
Les résultats officiels lui ont assuré 73,8% des suffrages
exprimés par 60% des inscrits.
Juin
: l'Armée islamique du Salut (AIS), bras armé du FIS,
confirme officiellement l'abandon de la lutte armée annoncé
en 1997, et se place sous l'autorité de l'Etat.
Juillet
: le président Bouteflika annonce une loi sur «la concorde
civile»: une amnistie pour les islamistes qui n'auraient pas
commis de crime de sang.
Septembre
: la loi sur la «concorde
civile est adoptée par référendum avec 98,6% de «oui».
Novembre
: Abdelkader Hachani, un des dirigeants du FIS, est
assassiné à Alger.
2000
Juillet
: la recrudescence de la violence fait 300 victimes en un
mois; depuis la fin de l'application de la loi sur la
concorde civile, le 13 janvier, plus de 1000 personnes ont
été tuées.
Décembre
: une série d'affrontements
entre groupes islamistes et forces armées font une
cinquantaine de morts dans les rangs de ces derniers au
début du mois.
Hiver 2000-2001 :
recrudescence des massacres qui font plusieurs centaines de
victimes.
2001
Février
: le témoignage d'un ancien officier des forces spéciales de
l'armée, Habib Souaïdia (La
sale guerre) qui a met en
cause le rôle l'armée algérienne dans les massacres, suscite
de vives réactions en Algérie.
Avril
: des émeutes violemment réprimées font une soixantaine de
morts en Kabylie et environ 1 300 blessés. Trois plaintes
pour torture sont déposées en France contre le général
Khaled Nezzar, venu à Paris faire la promotion de son livre.
L'ancien homme fort du pouvoir algérien quitte
précipitamment la France sans être inquiété.
Mai
: extension des manifestations en Kabylie, puis à Alger, où,
le 31, entre 100 000 et 200 000 personnes manifestent à
l'appel du Front des forces socialistes (FFS).
Juin
: le 14, la manifestation la plus
importante jamais organisée à Alger tourne à l'émeute,
faisant 4 morts. Quelques jours plus tard, le gouvernement
interdit les marches, alors que les émeutes redoublent
d'intensité et s'étendent à d'autres régions.
19 décembre :
signature d'un accord d'association entre l'Union européenne
et l'Algérie.
2002
Janvier
: la recrudescence des tueries fait 150 morts en un peu plus
d'un mois. Le 8, Antar Zouabri, chef des GIA, est abattu par
l'armée dans la Mitidja.
12 Mars
: le président Bouteflika annonce que le tamazight, la
langue berbère, va être inscrit dans la constitution comme
«langue nationale».
30 Mai
: le Front de Libération Nationale (FLN, ex-parti unique)
obtient la majorité absolue avec 199 sièges sur 389 aux
élections législatives, boycottées par les partis kabyles.
5 Juillet
: le 40ème anniversaire de
l'indépendance de l'Algérie est endeuillé par un attentat
qui fait 38 morts à Laarba près d'Alger.
5 Août
: le président algérien gracie les détenus condamnés à la
suite des émeutes qui ont touché la Kabylie.
27 septembre
: le général Nezzar, qui a
intenté un procès en diffamation contre Habib Souaïdia est
débouté par la justice française. Celle-ci estime dans ses
attendus qu'il «n'appartient pas au tribunal» de juger
l'Histoire.
10 octobre
: le FLN remporte la majorité
des assemblées communales et départementales lors des
élections locales. Le taux de participation est de 50% hors
la Kabylie, où le mouvement contestataire des âarchs (tribus
kabyles) avait appelé au boycott.
2003
Janvier
: une brusque flambée de violence fait plus de 90 morts en 4
jours, en majorité des membres des forces de sécurité.
Depuis octobre, le nombre mensuel de victimes était descendu
en dessous de la centaine.
27 février
: l'organisation Human Rights Watch dénonce, le nombre
record de disparus, 7000, soit le plus élevé dans tout autre
pays ces dix dernières années, à l'exception de la Bosnie.
20 mars
: plébiscité comme secrétaire général
du Front de Libération Nationale lors de son congrès, le
premier ministre Ali Benflis impose sa ligne à l'ex-parti
unique.
5 mai
: Abdelaziz Bouteflika limoge son premier ministre, qui deux
mois plus tard, annonce sa candidature à la présidentielle
de 2004.
21 mai
: un séisme dont l'épicentre se trouve dans la région de
Boumerdès fait plus de 2200 morts.
2 juillet
: les deux dirigeants du Front Islamique du Salut (dissous),
Abassi Madani et Ali Belhadj, condamnés en 1992 à 12 ans de
prison sont libérés. Ali Belhadj sera à nouveau interpellé
en juillet 2005 pour apologie du terrorisme.
2004
8 avril
: Abdelaziz Bouteflika est réélu
président de la République avec 85% des suffrages.
3 août
: démission du général Mohamed Lamari,
chef d'état-major de l'armée algérienne.
2005
14 août
: Abdelaziz Bouteflika annonce la tenue d'un référendum sur
un «projet de charte pour la paix et la réconciliation
nationale». Le projet prévoit l'extinction des poursuites
judiciaires pour les islamistes armés «qui ont déjà mis fin
à leurs activités armées et se sont rendus aux autorités»
pour autant qu'ils ne soient pas impliqués dans des
massacres collectifs, des viols ou des attentats.
29 septembre
: référendum sur la
réconciliation nationale. Malgré l'appel au boycott de
l'opposition, les Algériens disent «oui» à 97%. Le bilan de
13 ans de violences est de 150.000 morts et des milliers de
disparus.
26 novembre
: des élections locales
permettent à l'opposition de conforter son assise en
Kabylie.
26 novembre
: le président Bouteflika est hospitalisé au Val de grâce
(Paris) où il est opéré d'un «ulcère hémorragique à
l'estomac». Il ne rentre à Alger qu'après trois semaines
d'hospitalisation, et deux semaines de convalescence en
France.
2006
Février
: dans le cadre de l'opération paix et réconciliation, Alger
accorde un délai de six mois supplémentaires aux islamistes
armés pour déposer leurs armes. Les autorités annoncent la
libération de 2 000 personnes détenues pour terrorisme, dont
Ali Belhadj, l'ancien numéro 2 du FIS.
31 août
: expiration du délai de grâce offert aux groupes armés pour
bénéficier de l'amnistie. Selon le ministère de l'intérieur,
« entre 250 et 300 terroristes » se sont rendus aux
autorités. Le Groupe salafiste pour la prédication et le
combat (GSPC) rejette l'amnistie.
17 septembre
: après quatorze ans d'exil en Allemagne, le représentant du
Front islamique du Salut à l'étranger, Rabah Kebir, rentre
en Algérie, à la faveur de la charte sur la paix et la
réconciliation nationale.
2007
Regain des attentats terroristes et des
attaques menés par le GSPC, rebaptisé Al-Qaida au pays du
Maghreb islamique en janvier.
11 avril
: 30 personnes sont tuées par
deux attentats à la voiture piégée, visant le siège du
gouvernement à Alger et un poste de police dans la banlieue
de la capitale. Les attentats sont revendiqués par Al-Qaïda
au Maghreb.
17 mai
: élections législatives. Les trois partis de l'Alliance
présidentielle soutenant le président Bouteflika conservent
la majorité absolue.
22 septembre :
reddition d'Hassan Hattab, fondateur du GSPC.
Octobre :
une série d'attentats d'al-Qaïda au Maghreb fait une
soixantaine de morts pendant le ramadan.
11 décembre : un
double attentat-suicide revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb
islamique vise des bureaux des Nations unies et le siège du
Conseil constitutionnel. Le bilan officiel est de 34 morts,
dont 17 employés de l'ONU. Les sources hospitalières font
état de plus de 70 victimes.
2008
8 juin :
un double attentat à la bombe contre une entreprise
française à l'est d'Alger, tue douze personnes dont un
ingénieur français. Il est revendiqué par Al-Qaïda au
Maghreb.
Août :
le ramadan est précédé d'une recrudescence d'attentats
suicide, dont le plus meurtrier fait 48 morts, le 19 août, à
l'est d'Alger. Ils portent la signature d'Al-Qaida au
Maghreb islamique.
29 octobre:
après des mois de rumeurs, Abdelaziz Bouteflika annonce la
révision de la Constitution qui lui interdit de briguer un
troisième mandat.
2009
9 avril
: élection présidentielle boycottée par
les principaux partis d'opposition. Abdelaziz Bouteflika
l'emporte avec 90,24% des voix.
Juin-juillet
: une soixantaines de
personnes sont tuées dans une série d'embuscades tendues par
des islamistes armés.
3 août
: de violents affrontements opposent des commerçants chinois
à des Algériens dans la banlieue est d'Alger.
19 octobre
: des affrontements opposent la population, qui proteste
contre les mauvaises conditions de logement, à la police,
dans la commune d'El-Madania, située sur les hauteurs
d'Alger.
Chronologie de l'Algérie coloniale (1830-1954)
Chronologie de l'Algérie coloniale (1954-1962)
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