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Liban/Israël
CICR Bulletin n° 15 / 2006 |
25 août 2006
Dernier
compte rendu des activités du CICR sur le terrain
Intervention
d’urgence pour rétablir l’approvisionnement en eau et en électricité
au Sud-Liban
Aujourd’hui, une équipe
de techniciens comprenant un ingénieur du CICR apporte et
installe un générateur de 10 tonnes (900 kVA) dans le village de
Siddiqin, situé au Sud-Liban entre Tyr et Bent Jbeil. « Ce
générateur va faire fonctionner une grande station de pompage
qui va envoyer 4 000 m3 d’eau par jour à plus
de 100 villages de la région », a déclaré Alain Oppliger,
le coordonnateur « eau et habitat » du CICR au Liban.
On commence à avoir une
idée plus claire des dégâts qu’ont subis les infrastructures
vitales du Sud-Liban. Les conduites d’eau principales ont été
endommagées à la fois par les mouvements de terrain dus aux
bombardements et aux pilonnages d’artillerie et par la
destruction des ponts. Même si les stations d’eau potable
n’ont pas été détruites au cours du conflit, un certain
nombre de transformateurs ont été démolis, et des générateurs,
des réservoirs et des pompes ont été endommagés. À
l’exception de Tyr, où le service a été rétabli, tout le sud
du pays se trouve privé de l’électricité qui est
indispensable pour pomper l’eau des puits et d’autres sources.
Au cours des semaines
d’hostilités, le manque d’eau potable a rendu la vie quasi
impossible aux habitants des villages du sud. Cette pénurie a également
provoqué d’énormes dégâts dans les cultures et à tué des
milliers de têtes de bétail. Lorsque les personnes déplacées
sont revenues chez elles après le cessez-le-feu, elles ont
souvent retrouvé leur foyer sans eau courante et leurs champs asséchés
par manque d’irrigation.
Pour que la vie puisse
reprendre au Sud-Liban, de l’eau potable en suffisance est
essentielle. La distribution de ce liquide vital doit reprendre
rapidement afin d’éviter la propagation de maladies et la détérioration
générale de l’environnement sanitaire.
Les destructions massives
qu’ont connues certaines régions signifient que de nombreuses
personnes devront se contenter de réparations d’urgence
jusqu’à ce qu’un véritable travail de reconstruction puisse
avoir lieu.
Le
CICR aide à réparer le réseau de distribution d’eau et à rétablir
l’approvisionnement en électricité
Les efforts se concentrent
sur les villages des zones de Khiam, Hasbaya, Bent Jbeil et
Wazzani, qui possède une station d’eau potable essentielle à
la frontière, près de la source du Jourdain. La région de
Marjayoun est moins menacée de pénurie, grâce à ses nombreux
puits.
Le CICR collabore étroitement
avec les autorités locales pour améliorer la situation. Des équipes
de techniciens accompagnées d’un ingénieur du CICR font le
tour des villages pour évaluer les besoins et effectuer des réparations
immédiates. Des bulldozers, des compresseurs et d’autres équipements
les suivent dans leurs déplacements.
Étant donné qu’il est
très difficile de transporter assez d’eau par camion dans tous
les villages des régions montagneuses reculées qui en ont
besoin, le CICR préfère envoyer des générateurs pour créer
sur place une capacité de pompage suffisante.
Les plus grosses difficultés
rencontrées lors des réparations proviennent moins des citernes
et des réservoirs que des conduites de distribution, qui sont
souvent difficilement accessibles, car enfouies sous d’épais
tas de gravats. D’après les experts, il faudra énormément de
temps pour rétablir l’approvisionnement dans tout le sud du
pays.
Les 22 et 23 août, le
CICR a fourni plus de 12 600 litres de carburant pour des générateurs
à El Mansouri, Majdel Zoun, Zebqin et Jbal el Botom, ainsi que
pour la station de pompage de Wadi Jilo. L’institution procure
également des pièces détachées aux autorités locales et
contribue au paiement des équipes de réparation.
Action
de la Croix-Rouge libanaise
Entre le 12 juillet et le
24 août, la Croix-Rouge libanaise a transporté 986 blessés de
guerre et 8 239 autres malades. Elle a également récupéré
402 corps.
Informations
complémentaires :
sur
notre site : www.cicr.org
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