Rapport
L’exécution collective,
une pratique sioniste systématique
CPI
Photo:
CPI
Dimanche 31 août 2014
Khan Younes – CPI
Durant leur dernière
guerre coloniale menée contre la bande
de Gaza, les forces sionistes
d'occupation n’ont pas fait d’exception.
Elles ont continué leurs crimes des plus
atroces. La mise à mort de civils, les
soldats de l’occupation sioniste la
pratiquent systématiquement. Ce qui
s’est passé dans la maison de
l’infirmier Hani An-Nadjar n’en est
qu’un exemple.
En effet, dans cette
maison, les forces sionistes
d'occupation ont exécuté six
Palestiniens, collectivement. Douze
jours après la découverte de leurs
cadavres, l’odeur néfaste de la mort est
encore là.
Le matin du vendredi
1er août 2014, An-Nadjar a
voulu profiter de l’accalmie déclarée
pour prendre des nouvelles de sa maison,
dans le village de Khozaa, après
plusieurs jours dépensés à aller au
secours des blessés de l’agression
sioniste, travaillant à la clinique de
Nasser de la ville Khan Younes.
Dans la rue menant à
sa maison, il remarqua plusieurs scènes
de désolation, un cadavre porté par les
jeunes, la maison de son oncle détruite
et en feu. Et de sa maison, une odeur
affreuse émanait, l’odeur de la mort.
Incroyable
scène
Dans la maison, il y
a eu un cadavre dans le couloir
conduisant à la salle de bain, l’odeur
en était très étouffante. Et dans la
salle bain, il y a eu quatre autres
cadavres noyés dans leur sang. Leur sang
se répandait partout, des balles et des
douilles se trouvaient partout. Un
massacre affreux, horrible, monstrueux.
Des jeunes
palestiniens, en colère, ont commencé à
transporter les corps en utilisant des
charrettes simples. Les ambulances ne
pouvaient y arriver, les forces
sionistes d'occupation avaient rasé
toutes les rues.
Le jeune Loay a été
le premier à entrer dans la maison
sinistrée. Parmi les cinq victimes
trouvées, l’un sur l’autre, il y avait
deux jeunes poignardés. Un couteau en
sang y restait en témoin.
Il est clair que les
forces sionistes d'occupation ont arrêté
les six jeunes qu’elles ont emmenés à
l’intérieur de la salle de bain où elles
les ont liquidés collectivement. Deux
d’entre eux ont été poignardés.
Une mise à
mort collective
Waïl An-Nadjar est un
autre jeune qui a participé à
transporter les cadavres. Lui aussi est
sûr qu’il s’agit d’une opération
d’exécution collective. Les cadavres
étaient entassés l’un sur l’autre. Le
sang était partout, par terre, sur les
murs, sur le plafond. Des morceaux de
chair aussi, des scènes horriblement
insupportables.
Loay et Waïl, avec
d’autres jeunes, ont participé à faire
partir les corps vers l’hôpital, sous
les bombes et les obus sionistes qui
tombaient intensivement ce jour-là,
suite à l’annonce de la mise en
captivité de l’officier sioniste Golden.
Plus tard, l’identité
d’un des martyrs a été révélée. Il
s’agissait de Bilal Ahmed An-Nadjar, un
homme de la résistance. Sa famille est
en colère. Son père Ahmed est en
colère : « Nous ne savons pas ce qui
s’est passé exactement. Mais nous savons
que ce qui s’est passé fait partie des
crimes affreux de l’occupation sioniste
qui sont à l’encontre de toute moralité
et de tout principe. C’est ça,
l’occupation sauvage ».
Finalement, la maison
qui a connu l’affreux crime s’est
transformée en une sorte de musée. Les
gens et les journalistes y ont afflué
pour se rendre compte de la gravité du
crime. Le propriétaire du lieu confirme
qu’il ne peut plus y mettre les pieds :
« J’ai décidé de ne jamais y entrer. Je
vais la détruire complètement et en
construire une autre. Je ne pourrai plus
y vivre après ce que j’ai vu dans cette
maison ».
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