Rapport
Les captifs palestiniens souffrent de
l’enfermement et de l’hiver !
CPI
Photo: CPI
Dimanche 31 janvier 2016
Naplouse – CPI
Les saisons se succèdent et les
souffrances des captifs palestiniens
enfermés dans les prisons de
l’occupation sioniste augmentent, en
particulier durant l’hiver, surtout
cette année.
En effet, cette année, les
territoires palestiniens ont été touchés
par des dépressions météorologiques et
des vagues d’air froid. Ces vagues ne
font qu’augmenter les souffrances des
captifs palestiniens, surtout du fait
que l’administration pénitentiaire
israélienne les prive de leurs droits
les plus simples, de leurs vêtements, de
leurs couvertures, de leurs moyens de
réchauffement, du plus simple soin
médical.
Un froid dur
Abdou An-Nasser Frawna, directeur de
l’unité des études et de la
documentation du comité des affaires des
captifs et des libérés, précise à
l’Agence Quds Press que le soleil ne
pénètre pas dans les cellules des
prisons de l’occupation israélienne, que
l’humidité et le froid frappent les
cellules et les détenus. Les détenus
sont ainsi le sujet de toutes sortes de
maladies.
Frawna souligne que l’administration
pénitentiaire israélienne renforce les
souffrances des détenus dans cette
saison dure d’hiver. Les soldats
envahissent leurs cellules, même la
nuit. Ils les laissent à l’extérieur
dans le froid pour des heures et des
heures. Ils les privent de l’eau chaude
et même parfois de leurs couvertures.
Puis, ajoute le juriste palestinien,
l’administration pénitentiaire de
l’occupation sioniste exploite les
captifs palestiniens. Ils les privent de
leurs affaires afin qu’ils les achètent
de leur cantine à des prix exorbitants.
Normalement, c’est l’administration
pénitentiaire qui a pour responsabilité
d’assurer les couvertures et tous les
moyens de se réchauffer à l’intérieur
des prisons. Dans le cas contraire, ce
sont les institutions internationales,
en particulier la Croix-Rouge, qui sont
obligées de le faire, confirme Frawna.
Durant l’hiver et surtout durant les
dépressions météorologiques, ce ne sont
pas seulement les souffrances des
captifs qui montent, mais aussi de leurs
familles qui viennent leur rendre
visite. Les familles doivent attendre de
longues heures avant qu’on leur autorise
à voir les leurs dans les salles de
rencontre.
Hiver sans vêtements et
couvertures !
Pour sa part, le captif Hossam
Bisattemi a souligné que
l’administration pénitentiaire fait tout
pour rendre la vie impossible aux
détenus. Elle leur défend d’avoir les
affaires nécessaires leur permettant de
recevoir la saison hivernale.
En parlant à l’agence Quds Press,
Bisattemi note que l’administration
pénitentiaire fait périodiquement
l’inventaire des affaires des détenus.
Elle confisque les vêtements et les
couvertures qu’elle croit en trop. Elle
en prive ainsi les anciens ainsi que les
nouveaux détenus dont le nombre est en
croissance ces derniers temps.
Bisattemi est un détenu libéré. Il a
perdu douze ans de sa vie dans les
prisons de l’occupation sioniste. Il dit
que les mesures de l’administration
pénitentiaire rendent « la vie encore
plus difficile aux détenus ».
Finalement, Bisattemi appelle toutes
les institutions humanitaires à
intervenir et faire des pressions sur le
gouvernement de l’occupation israélienne
et son administration pénitentiaire afin
qu’ils permettent l’entrée de
couvertures et de vêtements hivernaux
pour les détenus et afin qu’ils
réhabilitent les prisons pour qu’elles
puissent faire face aux intempéries,
afin qu’ils atténuent un peu les
souffrances des captifs palestiniens.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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