Rapport
Les imprimeries d'al-Khalil
visées par les occupants sionistes
CPI
Photo: CPI
Mercredi 30 novembre 2016
Al-Khalil (Hébron) – CP
Toutes les entreprises de publicité, de
réclame, toutes les imprimeries
palestiniennes du département
d’al-Khalil sont le sujet d’une campagne
féroce de la part des forces de
l’occupation sioniste, une campagne
d’investigation et de destruction. Des
outils, des machines, du matériel
modernes sont confisqués ou détruits.
Ces agissements sont devenus monnaie
courante, une politique systématique
pour les forces de l’occupation
sioniste, dans cette ville
palestinienne. Ces agissements causent
beaucoup de pertes financières aux
hommes d’affaires palestiniens. Ces
hommes sont face à deux dilemmes :
laisser tomber leur travail ou continuer
à défier les agissements des occupants
sionistes.
Pendant le mois dernier et le début du
mois en cours, quatre imprimeries ont
été le sujet d’assauts nocturnes : la
société de publicité d’al-Manar, au
centre de la ville d’al-Khalil,
l’imprimerie de Dozane, dans le village
Beit Amer, l’imprimerie d’Al-Rasras,
dans le camp de réfugiés d’al-Fawar,
l’imprimerie de Babel, dans la ville de
Halhoul. Elles ont été dévastées et ont
subi beaucoup de pertes financières.
Rabï al-Tarda, directeur de l’entreprise
Al-Tarda, explique au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
que les forces de l’occupation sioniste
ont investi le siège de son entreprise,
cassé ses portes principales, à trois
heures du matin, confisqué les disques
durs, sans aucun avertissement
préalable, sans donner la raison de leur
attaque.
Pour sa part, l’homme des médias
Mohammed Owad, du village Beit Amer, dit
que les forces de l’occupation sioniste
ont investi l’imprimerie Dozane, une
imprimerie dont le Palestinien Hassan
Faradj est propriétaire. Elles ont brisé
la porte principale, inspecté le lieu,
confisqué les ordinateurs.
Attaques à répétition
Le sort de l’entreprise de publicité
Anfinti, dans la ville d’al-Khalil,
n’est pas différent. Elle aussi a le
droit à des assauts et des dommages, de
temps à autre. Le travail n’y est pas
stable. Les propriétaires n’ont d’autre
recours qu’aller porter plainte auprès
des tribunaux israéliens contre l’armée
de l’occupation, des tentatives pour
défendre la société, le travail, les
travailleurs.
Motaz al-Jaaba, le directeur exécutif de
l’entreprise, confirme au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information que les forces de
l’occupation sioniste visent son
entreprise depuis 2011. Elles l’ont
attaqué à quatre reprises. Celle de
décembre 2015 a été la plus affreuse.
Elle a fait beaucoup de dégâts. Beaucoup
d’outils électroniques, d’ordinateurs,
d’écrans, d’imprimantes ont été
confisqués !
L’entreprise, ayant remarqué qu’elle est
visée par l’armée de l’occupation, a
porté plainte auprès d’un tribunal
israélien, en espérant que cette action
mette fin à cette conduite barbare des
occupants, souligne al-Jaaba.
C’est surtout depuis l’Intifada d’al-Quds,
déclenchée le 1er octobre 2015, que les
occupants sionistes renforcent leur
emprise sur toutes les entreprises et
les institutions palestiniennes
travaillant dans le secteur de
l’impression et de la publicité. Le but
de ces attaques sera de les empêcher de
publier toutes « provocations » contre
les occupants sionistes, telles les
photos des martyrs. En fin de compte,
"Israël" ne laisse passer aucun prétexte
pour mettre la pression sur les
Palestiniens, surtout économiquement.
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