Rapport
La région d’Al-Aghwar,
des conditions sanitaires des plus
déplorables
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 30 avril 2014
Al-Aghwar – CPI
L’état sanitaire de
la région d’Al-Aghwar (la Vallée du
Jourdain) est le pire de toute la
Palestine. Les infrastructures de la
santé sont quasi-inexistantes. Cette
région souffre des occupants sionistes
qui la privent de toutes sortes
d’infrastructures. Et l’autorité
palestinienne de Ramallah et ses
gouvernements successifs ne font rien
pour cette région bien chaude.
Le Palestinien
Mohammed Sawafta habite à Wadi Al-Maleh,
à Al-Aghwar Al-Chimaliya. Il fait part
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que la
région d’Al-Aghwar n’est dotée d’aucune
infrastructure sanitaire. « Chaque fois
que nous avons besoin d’un soin
quelconque, nous n’avons d’autre choix
que d’aller à la ville de Naplouse ou à
celle de Tobas, quarante kilomètres plus
loin, ou bien encore à la ville d’Ariha,
quatre-vingt kilomètres plus loin »,
ajoute-t-il.
L’éloignement n’est
pas le seul problème. Les routes
empruntées par la population sont
difficile, ce qui demande encore du
temps supplémentaire pour arriver au
centre médical le plus près. Puis il y a
les occupants sionistes qui ne font
qu’entraver tout déplacement de la
population.
« Imaginez alors ce
qui se passe lorsqu’on a un cas urgent.
Parfois, des accouchements se produisent
sur la route. Et parfois, les malades
perdent leur vie par tous ces retards »,
souligne-t-il.
Mais
où est le soutien promis ?
Cette région d’Al-Aghwar
bien chaude représente la première ligne
d’affrontement avec l’occupation
sioniste. Est-il logique qu’une telle
région soit aussi négligée de la part de
l’autorité et ses gouvernements
successifs, se demande-t-il.
Hassan Zabidat est un
autre habitant de la région. Son fils
est tombé gravement malade. Il a été
obligé d’attendre deux heures avant
l’arrivée de l’ambulance ; ce retard lui
a coûté deux cents cinquante shekels.
« Où est l’application de tous ces
slogans parlant de soutenir l’endurance
des Palestiniens de la région d’Al-Aghwar ? »,
s’interroge-t-il.
La région n’a rien,
aucun centre médical. La population
résiste et s’attache à sa terre, sans
aucun soutien.
Les responsables
politiques rendent visite à la région,
pour prendre des photos de souvenir,
sans bouger le petit doigt.
Négligence totale
Aref Draghma,
président du conseil du village d’Al-Maleh,
confirme que la région d’Al-Aghwar
souffre d’une grande négligence de la
part de l’autorité palestinienne de
Ramallah. Tous les appels faits à
l’autorité afin d’avoir une vie
meilleure et des services médicaux
décents sont vains.
La région n’a le
droit qu’à un cabinet médical ambulant
envoyé par le ministère de la santé, une
fois par semaine. Puis il y a la
Croix-Rouge et les comités médicaux qui
assurent deux ambulances qui viennent de
façon alternée deux fois par semaine.
Cela n’est pas suffisant et les crises
sont toujours là.
Le président du
conseil du village d’Al-Maleh appelle
l’autorité palestinienne et les
organisations des droits de l’homme à
donner un peu d’importance à la
population d’Al-Aghwar, à leur fournir
les conditions d’une vie décente, en
particulier les services médicaux
élémentaires.
Il dit finalement que
l’occupation sioniste a implanté ses
colonies partout à Al-Aghwar ; les
Palestiniens devront pour leur part y
implanter la résistance, le défi, la
patience, en y implantant des projets
vitaux qui donneront la vie à la région
et aideront sa population dans son
endurance et sa patience.
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