Rapport
Le septuagénaire Alyan
ne quitte la mosquée d’Al-Aqsa depuis
douze ans
CPI
Photo: CPI
Lundi 29 juin 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Le septuagénaire hadj Ibrahim Alyan,
72 ans, était à l’ombre d’un pin et
récitait des versets coraniques, entouré
de ses semblables des Morabittin. Les
Morabittin sont ceux qui demeurent dans
leur sainte mosquée d’Al-Aqsa pour la
défendre. Il portait des vêtements
arabes, avec le keffieh palestinien
rouge sur la tête et un manteau sur le
dos, lorsque le correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
l’a rencontré. Tous les jours, il
est-là, présent dans la grande mosquée,
dans ses cours, dans ses salles de
prière.
Hadj Ibrahim Alyan raconte les
détails de son attachement à la sainte
mosquée d’Al-Aqsa :
« Dès que je suis parti à la
retraite, j’ai commencé à venir
quotidiennement dans les cours et les
sanctuaires de la mosquée d’Al-Aqsa. Je
me réveille chaque matin à quatre heures
du matin pour accomplir la prière de la
nuit, puis la prière de l’aube ; ensuite
je récite les versets du saint Coran. »
Faire face aux colons
Le hadj ajoute qu’il reste à réciter
le saint Coran jusqu’à l’arrivée des
fidèles. Puis il participe aux cours de
lecture du saint Livre. Entre la prière
de l’aube et celle du midi, il se trouve
partout pour contrarier les invasions
données à la mosquée par les colons
sionistes, en criant Allah Akbar, Allah
est grand.
Hadj Alyan, appelé Abou Hamza,
retrouve son esprit lorsqu’il entre dans
la mosquée d’Al-Aqsa, comme un poisson
qui retrouve l’eau. Depuis sa retraite,
il n’a pas quitté son siège sous le pin.
Il tâche d’y être présent toute la
journée, afin de ne pas voir la mosquée
vidée.
Par ailleurs, il a beaucoup appris
dans la mosquée. Désormais, il a une
bonne connaissance du hadith, les
paroles du Prophète, dans le tajwid, la
manière de bien réciter le saint Coran,
dans l’histoire de la Palestine et
l’histoire de la sainte mosquée d’Al-Aqsa,
l’histoire de ses dômes, ses salles, ses
fontaines. Il est bien au courant des
envies sionistes de construire leur
prétendu temple en lieu et place du Dôme
du Rocher.
« Plutôt mourir », dit hadj Ibrahim,
que perdre la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
En voyant les colons sionistes envahir
les cours de la mosquée, il se sent mal
et dit : « C’est un couteau qui me
poignarde dans le dos », ajoutant :
« Comme il est triste de voir les guides
touristiques mettre en exergue la
version mensongère sioniste qui prétend
que les Musulmans avaient volé la
mosquée d’Al-Aqsa appartenant aux
juifs ».
Menaces et agressions
Les colons sionistes envahissent la
sainte mosquée d’Al-Aqsa, faisant fi des
sentiments des fidèles musulmans. Ils
marchent pieds nus ; accomplissent leurs
prières face au Dôme du Rocher ;
agressent les gardes de la mosquée ; la
liste est trop longue, ajoute hadj
Ibrahim.
Hadj Ibrahim est, comme tous les
Morabittin, le sujet de toutes sortes
d’agressions et de menaces. Il a été à
plusieurs reprises menacé par les
officiers de l’occupation sioniste et
fouillé pour un oui ou pour un non.
Les colons sionistes envahissent la
sainte mosquée d’Al-Aqsa, souvent pour
envoyer un message disant que la mosquée
est à eux, que la mosquée est la
montagne du temple, que la Palestine est
la terre d’"Israël", qu’il faut détruire
le Dôme, dit hadj Alyan. Il appelle tous
les Musulmans à venir en masse remplir
la sainte mosquée d’Al-Aqsa, avec leurs
familles, et y rester au moins pour un
jour, à venir sauver la première qibla
de l’Islam.
Hadj Ibrahim est très certainement
très satisfait de voir les dizaines de
milliers de fidèles venir à la mosquée à
l’occasion du mois béni de Ramadan,
surtout lors de ses premier et deuxième
vendredis.
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