Rapport
"Israël", une
image forte cachant une réalité autre
CPI
Photo: CPI
Mercredi 29 mai 2013
Al-Nassira (Nazareth) – CPI
Dans cette 65ème
commémoration de la
Nakba
(la catastrophe de 1948), de la
déclaration de la création de l’entité
sioniste appelée "Israël", cet "Israël"
donne au monde une image très forte.
Cependant, les positions de ses
responsables en donnent une autre image.
Ces responsables n’arrêtent pas de
montrer leur peur, de dire que l’entité
sioniste serait en grand danger, de
déclarer que leur "Israël" serait le
sujet de menaces des plus importantes de
toute son histoire.
Ce ne sont pas
seulement les responsables : président,
premier ministre, ministres, députés,
mais aussi la rue sioniste, tous parlent
de plus en plus, de façon sans
précédent, de la disparition d’"Israël".
Les changements dans la région sont pour
quelque chose dans cette nouvelle
inquiétude, ainsi que la montée en force
des factions palestiniennes.
Face à ces
déclarations sionistes, la rue
palestinienne parle de plus en plus de
la « libération » de toute la Palestine
et non seulement des territoires occupés
en 1967, une libération qui viendra plus
tôt qu’on ne le croit.
Dr. Abdou As-Sattar
Qassem, analyste politique palestinien,
professeur à l’université d’Al-Najah,
croit que l’entité sioniste commence à
perdre les éléments stratégiques qui la
tiennent debout.
La disparition
d’"Israël"
Un sondage, effectué
à la fin de septembre
2012, a décelé
une forte peur chez la moitié des
Israéliens, qui a peur de voir leur
entité disparaître, lors d’une guerre
régionale à venir. Ce sondage donne
aussi une petite explication à ces
militaires qui quittent l’entité
sioniste pour l’étranger.
Selon ledit sondage,
réalisé par l’université de Tel Aviv et
publié par le journal hébreu Haaretz, la
grande majorité des sionistes
s’attendent à une guerre avec l’Iran et
à ce que cette guerre élimine "Israël"
de la carte de la région.
"Israël" serait face
à trois vrais dangers, selon l’ancien
président de la Knesset. Perdre la
confiance dans la classe politique
serait le plus important.
La descente
Le professeur Qassem
dit, dans des déclarations faites à
l’Agence Quds Press, que l’entité
sioniste a terminé la période de «
construction » et a commencé la période
de « consommation », que l’entité
sioniste était arrivée à l’apogée de sa
force au milieu des années soixante-dix
du siècle dernier. Mais, dès le début du
vingt-et-unième siècle, l’entité
sioniste commence à goûter aux défaites,
au sud du Liban et à Gaza, où elle n’a
pu arriver à ses objectifs, comme
c’était le cas auparavant.
Au stade de la «
construction », ajoute Qassem, il y a eu
un travail collectif, une armée forte,
une société unie prête à tout donner
pour vaincre ses ennemis. En revanche,
au stade de la « consommation », c’est
la prospérité qui est recherchée.
L’Israélien n’hésite plus à quitter
l’entité sioniste dès qu’un problème
surgit. Le racisme entre les sionistes
eux-mêmes déchire de plus en plus leur
société.
Une entité
mourante
"Israël" est une
entité mourante, notamment avec de
nouvelles forces arabes qui voient le
jour. "Israël" est une entité qui ne
pourra plus survivre, avec une
superficie tellement petite, avec un
nombre d’habitants si petit, avec une
force militaire qui ne pourra pas rester
à jamais positive, avec une économie qui
continuera à avoir besoin d’aides.
Migration inversée
La sécurité
recherchée en "Israël" commence à
s’évaporer, à cause des Intifada, des
opérations martyres, du changement de
l’équilibre militaire. Une seule défaite
conséquente pourra faire tomber le front
intérieur israélienne et pousser les
sionistes à vider leur entité.
Projet en érosion
Toute la fanfare que
les sionistes jouent à la commémoration
de la construction de leur Etat, sur la
terre de la Palestine, ne pourra cacher
le manque de sécurité ressenti chez les
sionistes, après que l’entité sioniste a
perdu sa force de persuasion.
La résistance
palestinienne dans la bande de Gaza
possède des armes de plus en plus
avancées, ses missiles sont arrivés à
Tel Aviv et commencent à menacer des
sites stratégiques. C’est un souci qui
vole le sommeil aux yeux des sionistes.
Il y a un autre souci
qui ne vole pas le sommeil, mais pire,
il ronge le projet sioniste, dans sa
profondeur : c’est la corrosion
démographique. Ce sont des statistiques
officielles qui confirment une
immigration croissante vers l’étranger
contre une arrivée décroissante de juifs
vers "Israël", en dépit de tous les
efforts donnés.
Notons enfin que
quand les sionistes ne partent
définitivement, ils partent au moins
pour rester dans d’autres pays pour de
très longues durées : une immigration
cachée.
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