Rapport
A Gaza, une campagne populaire appelle
à
acquitter les dettes des autres
CPI
Photo :
CPI
Lundi 29 janvier 2018
Gaza – CPI
Des conditions
économiques difficiles frappent la bande
de Gaza. La pauvreté frappe beaucoup de
ses familles. Les dettes frappent Mme Om
Mohammed, veuve de 55 ans ; son ardoise
à la supérette était pleine et ne
supportait plus la moindre dette
supplémentaire. Elle ne savait pas quoi
faire. La surprise est venue du
propriétaire de la supérette. Il lui a
donné une très bonne nouvelle ; il a
décidé d’effacer complètement son
ardoise. Le commerçant avait rejoint la
campagne populaire déclenchée sous le
titre « Acquitte ! Tu seras récompensé »
: Acquitte les dettes des autres, tu
seras récompensé par le Seigneur. Plusieurs jours
seulement après le déclenchement de la
campagne, le succès était là. Beaucoup
de commerçants et entreprises l’ont
rejointe.
Les prédicateurs
des mosquées de Gaza ont aussi parlé de
la campagne, vendredi 12 janvier 2018.
Ils ont appelé à pardonner les gens, à
effacer les dettes des nécessiteux qui
vivent le calvaire des conditions
économiques difficiles de la bande de
Gaza.
Beaucoup de
commerçants ont déclaré présents et ont
effacé les dettes de beaucoup de
familles. Youssef Farahat, directeur
général des prêches du ministère des
legs, a salué ces campagnes et ces
commerçants tant généreux.
Une campagne
spontanée
Non seulement des
commerçants aisés ont participé à cette
campagne spontanée, mais aussi beaucoup
de commerçants à revenus limités. Le
chauffeur de taxi Mohammed al-Chorbadi,
de la ville de Gaza, a déclaré son
adhésion à la campagne et a décidé de
transporter les gens gratuitement, si
besoin est.
Un autre exemple :
le professeur d’école Abdu al-Hamid
Abdallah Daloul y a également participé.
Il a décidé d’effacer les dettes des
élèves ne pouvant payer les frais de
leurs études dans le centre Az-Zaytoun.
Le petit commerçant
Tareq Solyman Achur, dans son atelier de
fabrication de clés, a annoncé
l’effacement des dettes de tous ses
clients, non seulement ceux qui en ont
besoin. Il comprend combien les
habitants de la bande de Gaza souffrent
économiquement à cause surtout du
blocus.
Le pardon va plus
loin. A titre d’exemple, le jeune
Mohammed Nabil Abou al-Amrin va jusqu’à
pardonner celui qui l’avait blessé en
2007. Il appelle tout le monde à en
faire de même, à pardonner tout, non
seulement dans les questions d’argent.
La campagne a
encouragé beaucoup de militants à la
rejoindre sur les réseaux sociaux. Ils
appellent les grandes entreprises à
suivre les commerçants qui y ont déjà
participé et effacer les ardoises des
gens en difficultés.
Même la
municipalité du village de Khozaa, à
l’est du département de Khan Younes, au
sud de la bande de Gaza, a annoncé la
réduction d’un ordre de 25% des factures
d’eau des abonnés.
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