Rapport
La saison de l’olive à Silfit toujours
menacée
par les attaques des sangliers
CPI
Photo :
CPI
Jeudi 28 septembre 2017
Silfit – CPI
La saison de l’olive arrive et les
fermiers palestiniens l’accueillent avec
joie ; la peur entache cependant cette
joie. A titre d’exemple, le fermier
Mahmoud Solyman, du village de Bani Zaïd,
au nord de la Ramallah, a peur de
laisser sa femme et son enfant tous
seuls, sous les oliviers, ayant peur de
les voir attaqués par les sangliers
sauvages lâchés par les colons sionistes
en grand nombre dans les fermes et les
terrains palestiniens, partout en
Cisjordanie.
Le fermier Mahmoud dit au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information :
« Nous avions
appelé à ce que l’on nous débarrasse de
ces sangliers ; mais les responsables de
l’autorité nous ont répondu qu’on ne
peut le faire, l’occupation leur
interdit d’ouvrir le feu sur ces bêtes.
Les chasser, les empoisonner et tous les
autres moyens n’ont donné aucun effet,
leur nombre étant trop élevé ».
Un grand danger
Et cet appel se
répète à chaque saison de l’olive. Les
fermiers de tous les villages et
localités de la Cisjordanie touchés par
ce fait appellent les responsables et
les services concernés à les aider à
stopper les attaques des sangliers
répandus partout dans les fermes, les
montagnes et les vallées, à stopper
leurs sabotages.
L’ingénieur
agricole Ibrahim al-Hamad, directeur de
l’antenne du ministère de l’agriculture,
dans la ville de Silfit, confirme que
les attaques des sangliers montent de
plus en plus, pendant la saison de
l’olive. Il faut prendre toutes les
précautions. La saison commencera cette
année le 6 octobre prochain.
Le fermier Nader
al-Masri, du village de Deir Estia, n’a
d’autre choix que jeter des pierres sur
les cavernes et les arbustes derrière
lesquels se cachent ces bêtes sauvages,
dans le but de les chasser de sa terre.
Les sangliers
représentent un grand danger, surtout
lorsqu’on est tout seul ; pour cela, il
leur jette des pierres.
Des fermiers des
villages et des localités de Qalqilia
mènent une campagne contre ces
sangliers, une campagne insuffisante,
selon le fermier Jamil al-Ali, du
village d’Azoun. Même le poison le plus
fort n’a pu tuer un seul sanglier.
Moyens inefficaces
Tous les moyens
utilisés contre ces sangliers n’ont
montré aucune utilité. Il ne reste que
les balles ; mais les colonies, les
points de contrôle de l’armée de
l’occupation et l’interdiction sioniste
empêchent le recours à ce seul moyen
efficace.
Pour sa part, le
chercheur Dr Khaled Maali attire
l’attention sur le fait que les colons
prennent les sangliers comme une arme
gratuite contre les fermiers
palestiniens, dans l’objectif de les
chasser de leur terre et ensuite d’y
mettre la main.
Les occupants
sionistes prétextent que leur
interdiction a pour but de préserver
l’équilibre environnemental. Mais ce
prétexte n’est pas présenté aux colons
qui ont la liberté de tuer les sangliers
qui pénètrent dans leurs colonies, bien
qu’ils n’y viennent que rarement et en
petits nombres, les colonies étant
protégées par le mur de séparation
discriminatoire et des barbelés,
constate finalement le chercheur Maali.
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