Rapport
Les captifs
malades s'activent pour obtenir leurs
droits
CPI
Photo: CPI
Vendredi 27 septembre 2013
Jénine – CPI
Le Palestinien Mohammed Tawfiq Ghawadira est enfermé dans les prisons
de l’occupation sioniste. Un jour, il a
eu mal aux dents. Le mal, qui
s’intensifiait de jour en jour, est
devenu insupportable. L’administration
pénitentiaire lui a enfin permis de voir
un médecin. Il ne savait pas que cette
visite allait lui être fatale. En fait,
le médecin sioniste lui a injecté un
liquide douteux. Suite à cette
injection, il a commencé à perdre la
vue, rapidement. Finalement, il a perdu
70% de sa vue, de ses deux yeux, confie
son frère Alaa au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI).
600 cas
Ce crime n’est qu’un petit exemple de
cette politique de négligence médicale
pratiquée contre les captifs
palestiniens, en particulier au
soi-disant hôpital d’Ar-Ramla.
Ragheb Abou Diyak, directeur du club
Al-Asir (le Captif), décrit la situation
de cet hôpital d’Ar-Ramla en disant
qu’elle est « dégradée à un haut
degré ». Plusieurs organisations de
défense des droits de l’homme décrivent
cette année 2013 comme la pire pour les
captifs palestiniens.
Pas moins de 600 captifs palestiniens
sont malades, dont 130 qui souffrent de
maladies chroniques. Beaucoup ont besoin
d’opérations chirurgicales. 21 malades
sont hospitalisés de façon permanente
dans cet hôpital d’Ar-Ramla. Parmi eux
se trouvent 11 handicapés à 100% ; les
autorités de l’occupation sioniste
s’entêtent à ne pas les laisser sortir
pour chercher le soin adéquat à leurs
cas.
Droit bafoué
Abou Diyak énumère une longue liste
de droits des malades bafoués. A titre
d’exemple, les détenus malades sont
privés de soins, d’opérations, de
médecins spécialistes. Les soi-disant
médecins des prisons ne sont en réalité
que des agents de l’administration
pénitentiaire, en contact avec le
service des renseignements, avec le
Chabak. Ces agents leur font un vrai
chantage : une information dénonçant les
leurs contre un petit soin. C’est une
politique destinée à tuer les captifs
palestiniens à petit feu.
Les détenus s’activent
Les captifs palestiniens ont pour
leur part décidé d’entamer des actions
de protestations contre cette politique
de négligence médicale. Se priver de la
nourriture en est une. Ils continueront
jusqu’à l’obtention de leurs droits
justes.
Ils revendiquent, entre autres, des
médecins spécialistes du soin naturel.
Ils exigent aussi que leurs dossiers
médicaux soient transférés vers le
ministère de la santé, contre ces
« erreurs médicales » à répétition.
Les captifs ont un grand doute en ce
qui concerne l’authenticité de ceux qui
jouent le rôle de médecin dans les
prisons, ajoute Abou Diyak, directeur du
club Al-Asir, dans le département de
Jénine.
Un soutien populaire
De son côté, l’ex-captif Cheikh
Khidir Adnan, un leader du mouvement du
Djihad Islamique, montre son amertume en
voyant les détenus malades en grève de
la faim. Leurs souffrances durant la
grève sont dix fois plus dures que celle
des individus sains.
Cheikh Khidir Adnan appelle les
Palestiniens à soutenir les captifs
palestiniens malades, sur tous les
niveaux, populaires comme officiels.
C’est une honte de voir nos malades
enfermés par les occupants sionistes.
Une honte pour tous les Arabes et les
Musulmans.
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