Rapport
Les élections israéliennes :
qu'est-ce que
ça change ?
CPI
Photo: CPI
Vendredi 27 mars 2015
Paris – CPI
Dans l’entité sioniste, avant que les
élections prennent complètement fin,
elles ont montré le vrai visage de la
société israélienne. La société
israélienne renforce en effet de plus en
plus son penchant vers la droite. Pire,
vers l’extrême droite. Et cette tendance
extrémiste désole plus d’un, non
seulement chez les Palestiniens,
victimes dans tous les cas, vivant sous
le joug de l’occupation sioniste depuis
des décennies, non seulement à
l’extérieur de l’entité sioniste, mais
également chez certains Israéliens,
eux-mêmes.
C’est très décevant, notre société
est de plus en plus extrémiste et
raciste. On ne peut rien espérer de la
politique, disait une dame israélienne,
à la sortie des urnes, prenant
connaissance des premières estimations
qui donnaient Netanyahou gagnant.
Cette dame sait bien que Netanyahou,
appuyé par les partis d’extrême droite,
n’aurait pas fait surface de cette façon
fulgurante s’il n’avait pas eu ce
penchant extrémiste. Netanyahou en a
profité, mais pas seulement ; il a aussi
attisé les peurs, au pluriel, chez les
électeurs, la peur des Arabes israéliens
et surtout du nucléaire iranien.
En effet, avant les élections,
Netanyahou a mené des dizaines
d’entretiens et des attaques très dures
contre les partis de la gauche
israélienne et surtout contre les
Arabes, citoyens d’"Israël".
Si certains Israéliens sont
pessimistes face aux résultats de ces
nouvelles élections, les Palestiniens
n’en espèrent pas grand-chose, surtout
sur les grandes lignes.
Sur les grandes lignes, le départ de
Netanyahou ne pourra rien jouer, en ce
qui concerne les Palestiniens et leur
terre. Tous les gouvernements israéliens
qui ont pris le règne de la société
israélienne ont fait de la confiscation
systématique de la terre palestinienne
un principe à respecter coûte que coûte.
Et pour ce qui est de la colonisation,
il est vrai que si on parlait de temps à
autre d’un quelconque gel, cette
colonisation reprenait aussitôt de
belle, d’un rythme des plus accélérés.
Puis tous les gouvernements
israéliens successifs n’ont pas changé
leur politique en ce qui concerne la
ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem).
Tous, sans exception, prennent la ville
sainte, toute entière, le côté ouest
comme le côté arabe, pour la « capitale
éternelle » de leur entité sioniste.
Tous mettent tout en œuvre pour judaïser
la ville. Tous sont obligés de le
faire ; cela fait partie du projet
sioniste d’origine ; personne ne pourra
en dévier. Donc le départ de Netanyahou
n’aurait pas changé grand-chose. La
forme probablement.
Les dirigeants de l’entité sioniste,
qui que ce soit, de la droite, de la
gauche ou du centre, devront appliquer
le projet sioniste. Ils ne pourront le
changer d’un iota. Ils continueront leur
occupation, leur confiscation des
terres, des terrains, des territoires
palestiniens. Ils continueront également
la judaïsation de la ville d’Al-Quds et
la mainmise sur sa grande Mosquée. Le
peuple palestinien se verra alors obligé
de continuer sa résistance, jusqu’à
l’obtention de sa liberté, de ses
droits, de son indépendance. Et ses
résistants palestiniens seront alors
face à leur devoir de continuer à
s’armer et à améliorer leur armement.
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
26 mars 2015
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