Rapport
L’occupation sioniste pousse une famille
palestinienne à survivre dans une
caverne !
CPI
Photo: CPI
Vendredi 27 février 2015
Al-Quds occupée – CPI
Du ciment gris. Des
pierres grises. Des blocs gris. Tout est
gris. Tout s’entasse. Tout est démoli
par la machine sioniste de guerre et de
destruction. Tout est bon pour vider la
ville sainte d'Al-Quds (Jérusalem) de
ses habitants palestiniens.
Une de ces scènes de
désolation, le correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
l’a vue de ses propres yeux. Il a vu la
désolation et la destruction en même
temps que l’endurance et la patience
d’une famille palestinienne.
Le feu a attiré le
correspondant vers Hadja Om Mohammed.
Elle faisait sa cuisine sur le bois
ramassé ici et là, le bois restant après
la démolition de ses chambres, sa
cuisine, sa salle de bain, sa vigne et
son mûrier. Mme Om Mohammed survit
désormais à l’intérieur d’une montagne,
dans une caverne humide et froide.
Le correspondant est
vite entré dans la caverne pour se
protéger de la pluie et pour rencontrer
Om Mohammed qui raconte son histoire
malheureuse.
En effet, le 29
octobre 2014, la famille a été surprise
par de grandes forces de la police et de
l’armée de l’occupation sioniste. Elles
n’ont donné à la famille qu’une
demi-heure pour qu’elle quitte et vide
la maison. C’est avec le soutien des
jeunes du quartier qu’elle a pu sauver
les meubles, avant que le bulldozer de
l’occupation sioniste ne commence son
travail crapuleux de destruction de la
maison palestinienne.
Les occupants
sionistes nous ont poussés hors de notre
maison de deux chambres, une salle de
bain et une cuisine. Cette petite maison
a été bâtie il y a une vingtaine
d’années. Maintenant, nous repartons
vivre dans la caverne, sans eau et sans
électricité, mais avec une forte
humidité et un froid glacial. « Mais
nous sommes protégés par les montagnes
résistantes de la ville d'Al-Quds », dit
héroïquement Om Mohammed.
La démolition de la
maison ne suffisait pas aux occupants
sionistes. Ils ont déraciné et la vigne
et le mûrier. Ces arbres, ajoute-t-il,
« je les ai plantés de mes propres
mains. Je les ai vus grandir comme j’ai
vu grandir mes propres enfants. Mes
meilleurs moments de ma vie étaient ceux
où je voyais mes enfants jouer à l’ombre
de la vigne et du mûrier. Il ne leur
suffit pas de détruire la maison et des
arbres ; ils ont aussi tué les coqs et
les poules qui nous donnaient des
œufs », a-t-elle ajouté, triste.
Ce sont les jeunes
qui ont aidé la famille à vider la
caverne utilisée jadis comme
fourre-tout, afin qu’elle devienne leur
domicile, pour Om Mohammed, son mari
invalide et leurs neuf enfants.
L’homme est invalide.
Lui et sa femme souffrent du diabète et
ont besoin d’un soin permanent. Les
enfants, eux, souffrent d’un chômage
chronique. Les dettes s’accumulent et
les souffrances aussi.
Pas d’électricité,
pas de gaz. Les membres de la famille
chauffent la caverne comme ils peuvent,
par la chaleur de leurs corps, par ce
qu’ils ont comme couverture, par leur
foi inébranlable.
« L’occupation
sioniste a tout détruit. Elle a détruit
nos beaux souvenirs, les souvenirs de
nos neuf enfants jouant à l’ombre de la
vigne et du mûrier. Il ne nous reste que
cette caverne qui nous protège du froid
de l’hiver et de la chaleur de l’été.
Nous restons malgré tout, malgré la
démolition de la maison, résistants.
Tout est supportable du moment où nous
vivons à Al-Quds », a conclu Om
Mohammed, triste mais fière.
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