Rapport
Le boycott contre l’occupation ne cesse
de gagner du terrain !
CPI
Photo:
CPI
Mardi 26 mai 2015
Al-Quds occupée – CPI
Ces derniers temps, se sont
intensifiés les appels à boycotter les
produits sionistes, afin de lui infliger
un isolement économique. En revanche, il
y a ceux qui considèrent ce mouvement
comme une sorte de propagande inutile.
La tendance à boycotter les produits
sionistes n’est pas nouvelle. Mais
depuis la dernière guerre agressive
menée contre la bande de Gaza, l’été
2014, les appels se sont multipliés à
faire face à la machine de guerre
sioniste ; le boycott serait une sorte
de pression sur le gouvernement de
l’occupation sioniste et une sorte de
soutien à la résistance palestinienne.
Plusieurs niveaux
Samir Miari, expert économique et
politique, croit que le boycott, sur la
scène locale et internationale, se fait
sur plusieurs niveaux. Il y a le niveau
économique : les entreprises et les
produits sionistes sont boycottés. Il y
a aussi les niveaux culturel et
académique. Il y a également le boycott
mené contre les associations et les
différentes institutions israéliennes.
En ce qui concerne le niveau
économique, Miari dit que le boycott
cause des pertes considérables aux
sionistes. Il est cependant difficile
d’en donner des chiffres précis,
peut-être dans quelques domaines
seulement.
Perte concrète
Pour sa part, Khaled Mansour,
coordinateur de « La campagne populaire
pour boycotter les produits
israéliens », souligne que les pertes
sont considérables dans tous les
secteurs, sans parler des conséquences
de ce boycott sur la scène
internationale.
Pour sa part, l’analyste politique
Ghassan Ach-Chami écrit que les
campagnes de boycott contre les produits
israéliens continuent et avancent en
Europe et partout dans le monde. Et cela
est devenu une source d’inquiétude pour
les sionistes. Pour cette raison, la
cour israélienne suprême vient
d’approuver « une loi interdisant de
toucher "Israël" par le boycott ».
Cette loi permet à tout Israélien de
poursuive toute personne appelant à
boycotter "Israël" et à lui imposer une
amende. Par cette loi, le ministre des
finances aura le pouvoir d’imposer des
sanctions financières à toute personne,
à toute entreprise et à tout organisme
qui appelle au boycott.
Le boycott et les
médias
Miaari, conférencier à l’université
de Tel-Aviv, confirme que les médias
israéliens évoquent le dossier de façon
très timide, de crainte de provoquer une
sorte de peur dans la société
israélienne. Les données du terrain
montrent cependant que ce phénomène
n’est pas négligeable, dit-il.
L’ancien ministère sioniste des
finances Yaïr Labid confirme que
Tel-Aviv n’estime pas la conséquence du
boycott à sa juste valeur, parce que ce
phénomène avance de façon lente ; la
situation est très dangereuse ; et cela
a été le cas pour le régime d’apartheid
en Afrique du Sud.
Des personnalités médiatiques et
politiques sionistes parlent de plus en
plus de ce boycott économique ; s’il
continue, les entreprises israéliennes
subiront des pertes financières
considérables. Ce boycott, pour eux, est
plus dangereux que les menaces
sécuritaires. Ils appellent les
organisations internationales soutenant
"Israël" à participer, médiatiquement, à
alléger les conséquences de boycott.
La population
palestinienne et le boycott
Mansour, membre du bureau politique
du parti palestinien Al-Chaab (le
peuple), confirme que le Palestinien
moyen commence à préférer le produit
local. Ceux qui achètent encore les
produits israéliens continuent à le
faire souvent par nécessité.
Le problème du boycott, souligne
Mansour, c’est que les produits
palestiniens ne peuvent pas concurrencer
les produits israéliens, ni sur le
niveau du prix, ni sur celui de la
qualité. De plus, certains commerçants
palestiniens continuent à emporter des
produits fabriqués de l’occupation
sioniste, avec des prix alléchants,
malheureusement.
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