Rapport
Les projets coloniaux dans la ville
d'Al-Quds :
une course contre la montre
CPI
Photo: CPI
Vendredi 25 novembre 2016
Al-Quds occupée (Jérusalem) –
CPI
La
ville d’al-Quds continue de subir les
épisodes de la judaïsation, de façon
rapide et frénétique, une course contre
la montre. Des dizaines de projets
coloniaux avancent à toute vitesse pour
judaïser la ville et changer le vrai
visage de la ville sainte occupée.
Effacer
la ligne verte
Le
gouverneur militaire sioniste a annoncé
le début de l’application du projet de
zone industrielle des deux côtés de la
« Ligne verte », une étape pour
supprimer cette ligne. On commence par
cette zone industrielle installée sur
les terrains des villages de Safa et
Beit Sira, du sous-département de
Ramallah, au milieu de la Cisjordanie,
vers le barrage militaire menant vers la
colonie sioniste de Modiine.
Khalil
al-Tofkaji est le président du bureau
des cartes de l’association des études
arabes. Il est expert dans les affaires
de la colonisation. Il précise à notre
Centre Palestinien d’Information que
ledit projet fait partie d’une série de
vastes plans. Cette zone industrielle
sera installée sur des terrains des
villages de Safa et Beit Sira. Ces
terrains estimés à 31 hectares avaient
été confisqués par les occupants
sionistes, en 1991, un peu avant
l’accord d’Oslo, dans une volonté de
construire des zones industrielles tout
le long de la « Ligne verte ».
Ce
projet fait partie de ces projets qui
touchent la Cisjordanie, par lesquels
les occupants sionistes voudraient
relier certaines colonies telle Modiin,
installée sur les terrains palestiniens
de la ville d’al-Quds. Parmi ces projets
se trouve cette route rapide que les
occupants sionistes sont en train de
construire et qui doit être terminée
l’année prochaine, 2017.
Al-Tofkaji
ajoute que cette zone industrielle est
la deuxième grande zone installée dans
les colonies sionistes se trouvant entre
la ville d’al-Quds et la ville de
Tel-Aviv. Le but de ces zones
industrielles est de transférer les
usines dangereuses et peu respectueuses
de l’environnement vers les territoires
palestiniens occupés.
Nouveaux projets
Al-Tofkaji
souligne que la municipalité sioniste de
la ville d’al-Quds avait déjà annoncé
son plan de construction de quelque 1200
nouvelles unités résidentielles sur les
flancs sud de la ville d’al-Quds,
surplombant le village de Beil Jala, sur
des terrains palestiniens confisqués par
les occupants sionistes en 1970.
A
l’époque, la communié internationale et
même l’administration américaine ont
condamné cette confiscation, sans
réaction concrète.
Les
grands projets sionistes ne sont pas
annulés, mais ont été coupés en petits
morceaux pour éviter les protestations
et les condamnations. On ne parle plus
de grands chiffres.
Le
nouveau complexe sioniste comporte 270
unités coloniales, construites sur 1,5
hectare, dont des terrains appartenant à
la famille palestinienne de Darwich, au
sud-ouest de la ville d’al-Quds, afin
d’élargir la colonie de Jilo.
La
famille de Darwich possède toujours les
documents confirmant être les
propriétaires de la terre depuis plus de
cent ans, depuis l’époque ottomane.
Al-Tofkaji
dévoile l’existence d’une décision
sioniste de construction de quelque cinq
mille unités coloniales sur les terrains
du village d’al-Walja ; ils veulent les
lier aux colonies du sud de la ville
sainte par un tramway.
Ainsi,
les projets stratégiques israéliens,
dirigés par le Netanyahou, continuent
pour concrétiser le projet du Grand
Jérusalem (al-Quds).
Ce
projet de « Grand Jérusalem » dévorera
plus de 10% de la Cisjordanie et pourra
réaliser le rêve sioniste de faire des
juifs une majorité dans la ville d’al-Quds,
et les Palestiniens une minorité.
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