Rapport
La colonie sioniste de Chilo dévore sans
aucune contrainte les terrains
palestiniens
CPI
Photo :
CPI
Lundi 25 septembre 2017
Ramallah – CPI
Partout en
Cisjordanie, la colonisation dévore la
terre palestinienne, les biens, les
arbres, tout. Où elle passe, elle
déchire les villes, les villages, les
localités. Sur la route reliant Ramallah
à Naplouse, on sera choqué de voir des
dizaines d’hectares de terrains
agricoles palestiniens volés pour
construire des usines au nom de la
colonie de Chilo, colonie agricole,
industrielle et résidentielle. La colonie de Chilo
fut construire en 1978, au sud-est de la
ville de Naplouse et au nord-est de
Ramallah, sur les terrains de plusieurs
villages palestiniens : Qariot, al-Maghir,
Kharbat Abou Falah, Trimia, Sangèle.
Elle se trouve à trois kilomètres à
l’est du village al-Laban al-Charqia,
sur la route de Ramallah-Naplouse.
Le mouvement
sioniste Ghoch Amonim considère cette
colonie de Chilo comme le deuxième lieu
le plus sacré après la ville d’al-Quds
(Jérusalem).
La colonie de Chilo
fut construite sur une chaîne de
montagnes entourant de vastes terrains
côtiers, sur la ligne de séparation du
fleuve du Jourdain et de la
Méditerranée, plus précisément.
Les habitants des
villages arabes sur lesquels fut
construite la colonie de Chilo avaient
protesté auprès la cour suprême
israélienne contre le vol de leurs
terrains. La cour ne leur donna pas gain
cause et se prononça en faveur de
l’occupation !
Les juifs
orthodoxes
Khale Maali, expert
en affaires de la colonisation, constate
que la plupart des habitants de la
colonie de Chilo sont des juifs
orthodoxes. Leur majorité travaille dans
la même colonie, dans l’industrie et
dans différents services. D’autres
travaillent dans les colonies voisines
d’Ofra et Beit Ayel.
La colonie de Chilo
est un projet industrialo-militaire,
toujours selon Maali. Le projet consiste
à vendre des informations du domaine de
l’industrie militaire. Il y a aussi une
usine de produits chimiques. Elle abrite
également plusieurs écoles et écoles
supérieures.
Par ailleurs, elle
profite de sa position particulière,
naturelle et historique, pour attirer
les touristes.
Parmi les usines de
la colonie, se trouve une fabrique de
bijoux, une menuiserie et différents
ateliers.
Beaucoup de ses
habitants travaillent aussi dans
l’agriculture et élèvent du bétail, bien
évidemment sur les vastes terrains volés
aux Palestiniens au cours de ces
dernières années.
Le vol de deux
cents hectares
C’était l’avocate
Naïla Attiyya qui s’occupait du dossier
de ces vols de terrains palestiniens.
Elle dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information que la
colonie de Chilo s’empare, dans son
voisinage, environ deux cents hectares
de terrains palestiniens, sans qu’on ne
bouge le petit doigt du côté officiel
palestinien ! Pourquoi ce silence ? se
demande-t-elle.
L’avocate remarque
que toutes les colonies sionistes qui
mettent la main sur des terrains
agricoles palestiniens, ces dernières
années, sont des colonies religieuses
dont cette colonie de Chilo.
Les responsables
palestiniens gaspillent de gros budgets
pour parler dans telle ou telle
conférence, sans faire un seul acte
concret ; la parole toute seule ne
servira à rien et ne chassera même pas
un seul colon de notre terre, s’indigne
finalement l’avocate.
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