Rapport
La localité de
Makhoul et la vie impossible !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 25 septembre 2013
Al-Aghwar – CPI
« Soudain et sans aucun
avertissement, nous nous sommes vus face
aux bulldozers des occupants sionistes
en train de démolir nos maisons ; et il
n’en reste plus rien », relate Saïd Bacharat de la localité de Makhoul, dans
la vallée Al-Maleh d’Al-Aghwar du nord.
« Il ne nous reste plus rien »,
poursuit Bacharat, qui parlait au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). « Ils
ont détruit les maisons, les locaux, les
tentes. Ils ont rayé notre localité de
la carte. Une centaine d’établissements
ont été encerclés et détruits ».
Mensonge sioniste
Encore une fois, les médias sionistes
ont recours à leurs mensonges. « Ils
avancent que nous avons été avertis.
Mais comme à leur habitude, les forces
sionistes d'occupation viennent démolir
nos maisons sans aucun avertissement,
sans aucun préavis ».
Pourtant, c’est leur loi militaire, à
eux-mêmes, qui interdit la destruction
de maisons sans notification
préalablement délivrée. « Chez nous, ça
a été une destruction surprise, sans
avertissements, des avertissements
qu’ils ont l’habitude de délivrer aux
habitants d’Al-Aghwar. Une nouvelle
politique de discrimination :
destruction sans avertissement », se
plaint Bacharat devenu sans-abri.
Il souligne que les forces sionistes
d'occupation avaient investi leur
localité en 2009 et délivré des ordres
leur interdisant toute nouvelle
construction dans la localité, tout
élargissement de la localité. Pourquoi
donc cette destruction, tant qu’il n’y a
eu aucun ajout ? se demande-t-on.
Résistance et endurance
Autant les bulldozers sionistes nous
écrasent, autant notre détermination est
forte. La détermination de ne pas
quitter notre Makhoul, confirme de son
côté le Palestinien Walid Daragma. Il
note qu’une dizaine de familles, quelque
soixante-dix personnes, vivent dans
cette localité de Makhoul.
Daragma confie au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) qu’ils ont envoyé les femmes et
les enfants à Tamoun et à Tobas. On ne
peut les laisser à la belle étoile. Les
hommes restent cependant afin de faire
face aux plans diaboliques des occupants
sionistes qui voudraient vider la région
de ses habitants.
A deux reprises, les hommes
installent des tentes à la place de
leurs maisons démolies. Et chaque fois,
les forces sionistes d'occupation les
écrasent et agressent les habitants.
Tout en confirmant qu’ils ne sont pas
prêts à quitter leur région, coûte que
coûte, Daragma appelle au secours, au
soutien de la population résistante
contre la politique sioniste visant à
vider la Palestine de ses Palestiniens.
La judaïsation
Pour sa part, Aref Draghma, président
du conseil du village d’Al-Maleh, note
qu’Al-Makhoul fait partie des sept
localités de la vallée Al-Maleh. Les six
autres sont : Al-Hadidiya, Samra, Al-Hilwa,
Al-Maleh, Al-Farisiyya et Al-Hama.
Et Makhoul se trouve prise en étau
entre un groupe de colonies sionistes
dont Roï et Hamdat, en plus du camp
militaire sioniste de Kafir.
Les occupants sionistes non seulement
dévastent, détruisent et éradiquent les
localités bédouines de la région d’Al-Maleh,
mais de plus, ils ont transformé 70% de
ses terrains en zones réservées à des
entraînements militaires. Puis ils
minent les terrains entourant les
maisons de fortune des bédouins, des
maisons fabriquées de fer blanc et de
bois. Toute la région ressemble
désormais à une caserne militaire.
La situation se dirige vers une vraie
catastrophe, confirme-t-il. Cent mille
hectares de terrains sont menacés d’être
volés par les occupants sionistes. La
région d’Al-Aghwar vit une guerre
ethnique lancée par ces occupants, sous
un silence de mort de la part de la
communauté internationale.
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