Rapport
La soif, une arme sioniste
pour chasser les Arabes d’al-Aghwar
CPI
Photo: CPI
Samedi 25 juin 2016
Al-Aghwar – CPI
L’autorité civile sioniste a
choisi un temps sensible pour donner
l’assaut à la zone de Samra, dans la
vallée d’al-Maleh, dans la région des
al-Aghwar (Vallée du Jourdain) du nord.
Dans le neuvième jour du mois béni de
Ramadan, le soir, au moment de la
rupture du jeûne, cette autorité est
venue confisquer un tracteur et une
citerne d’eau.
Le tracteur et la citerne
appartiennent au Palestinien Mohammed
Abdou al-Qader Awwad. Il souligne qu’il
est accusé par les sionistes d’apporter
l’eau, une eau pour ses besoins
pourtant.
Assoiffer les gens
Abou Awwad dit au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que les forces de
l’occupation sioniste l’ont informé de
la confiscation de son tracteur et sa
citerne, une sanction pour l’apport
d’eau !
Ce qui s’est passé avec Abou
Awwad n’est pas un cas isolé. Les forces
de l’occupation sioniste observent et
piègent tout tracteur portant une
citerne d’eau. Les forces veulent
interdire l’eau aux habitants d’al-Aghwar
ach-Chimaliyya. Leur objectif sera de
les assoiffer et les pousser vers la
porte de sortie, de les chasser
définitivement.
Apporter de l’eau aux zones
bédouines, en particulier à Wadi al-Maleh,
al-Baziq et Sahl al-Baqiaa, est devenu,
pour les forces de l’occupation
sioniste, une affaire dangereuse
méritant la poursuite et la punition.
Hassan al-Horoub a été détenu, ainsi que
son tracteur et sa citerne, accusés
d’apporter de l’eau à sa famille !!!
Il raconte comment les
patrouilles de l’occupation sioniste
l’ont soudainement encerclé et obligé de
laisser son engin, comme un grand
criminel.
Les autorités de l’occupation
sioniste intensifient leurs actions
pendant le mois béni de Ramadan, afin
d’assoiffer les gens encore plus.
Ces autorités ont même osé
arrêter le projet européen consistant à
transporter l’eau à la zone d’Abziq.
Puis l’eau qui y arrive est à un prix
exorbitant de 35 shekels, sept fois plus
cher que son prix normal.
La loi de la vie
C’est un cercle infernal. « Ni
eux nous laissent tranquilles, ni nous
ne partirons », dit le jeune Mohsin
Bicharat, habitant de la région.
Les autorités de l’occupation
sioniste interdisent à l’eau d’arriver à
cette région et aux infrastructures de
se construire. Tout est dans le but de
mettre des pressions sur la population
locale afin qu’elle parte et aille vivre
dans les villages voisins.
Ces autorités interdisent même
les simples plaques solaires,
confisquent les tracteurs, détruisent
les étangs d’eau.
Les Palestiniens ne baissent
pas les bras, malgré tout, malgré les
agissements sionistes, malgré la vie
impossible, une vie sans eau. Toutefois,
tout soutien est bienvenu, disent-ils.
A noter que les autorités de
l’occupation sioniste ont entravé
quelque 97 projets d’eau, partout en
Cisjordanie, selon l’organisation
israélienne B’Tselem.
Selon l’organisation, le
Palestinien en Cisjordanie consomme un
quart de ce que consomme un occupant
sioniste. Et les Palestiniens n’ont de
leurs propres eaux souterraines que 15%.
Les occupants sionistes ont la mainmise
sur la majorité des sources de
Palestine, sur le fleuve du Jourdain, la
mer de Galilée et la mer morte. Tant de
vol et autant d’injustice.
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