Rapport
Yanoun, un petit village palestinien
vivant la tragédie de la colonisation
sioniste
CPI
Photo: CPI
Jeudi 25 février 2016
Le village palestinien de Yanoun
reflète la situation des villages, des
localités et des habitations
éloignées, souffrant de la
colonisation et des
agissements des occupants sionistes qui
voudraient les déraciner complètement,
coûte que coûte.
Le village de Yanoun, d’une
superficie d’environ 1600 hectares, se
trouve au sud-est de la ville de
Naplouse, au nord de la Cisjordanie. Ce
village souffre jour et nuit des
colonies sionistes, leurs agressions,
leurs menaces. Il souffre de
l’occupation sioniste qui a déjà
confisqué environ 85% de ses terrains,
au profit de ses colonies
installées dans le village même.
Le village oublié
Le village de Yanoun,
qui n'est qu'à une quinzaine de
kilomètres au loin de la ville de
Naplouse, on l’appelle le
village oublié. Il est désormais presque
vide. Beaucoup de ses habitants se sont
trouvés obligés de le quitter, tandis
que les colonies s’élargissent et
dévorent ses terrains.
Les souffrances du village sont de
plus en plus fortes, dit Rachid Mirar,
le président de son conseil. Tout le
terrain du village est confisqué, il
n’en reste que 15%. Et même cette petite
partie, les villageois ne peuvent
l’atteindre qu’après des autorisations
préalables. Ils ne peuvent y construire
et même pas travailler leurs terres.
Encerclement par six
colonies
Le village de Yanoun est encerclé par
la colonie d’Itmar et cinq autres nées
après l’an 2000. Et actuellement, à
cause des agressions des colonies
sionistes et malgré l’aide portée par
certaines institutions et par des
solidaires étrangers, le village n’est
habité que par 25 personnes. L’armée de
l’occupation sioniste ne fait que mettre
des bâtons
dans les roues de tout villageois
voulant retourner à sa terre, dit
Zakariya As-Sadda, membre de
l’association Hakhamin pour les droits
de l’homme.
Des familles souffrant
de la colonisation
Les colons, le manque de
services, l’absence d’école, surtout
dans le secondaire,
tout cela a fait que beaucoup de
familles se sont trouvées obligées
d’aller vivre dans le village voisin d’Aqraba.
Hadj Mossa Abou Haniyya a quitté le
village de Yanoun, il y a une décennie.
Il dit que le village de Yanoun est
quasiment mort. Puis les familles ont
peur pour la vie de leur enfants, à
cause des agissements de l’occupation
sioniste et ses colons.
Il appelle toutes les institutions et
les associations à venir à la rescousse
du village, à y construire des services,
surtout le transport et l’éducation.
Malgré tous les colons et leurs
agressions, beaucoup de villageois
restent attachés à leur village et
veulent y retourner.
Une école orpheline !
Dans une vieille maison de deux cents
mètres carrés et de trois
petites salles, sept élèves reçoivent
leurs études élémentaires, avec une
équipe d’éducation bien réduite. Les
plus simples services manquent à cette
école.
Aymen Abou Chihab, le directeur de
l’école, dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que son école a besoin de beaucoup de
choses pour qu’elle puisse faire son
travail correctement. Il
lui manque même une cour pour que les
enfants puissent jouer.
Les occupants sionistes interdisent
l’élargissement de l’école, sous
prétexte qu’elle se trouve dans la zone
« C ». On se trouve obligé de couvrir
l’école par des plaques en étain,
de peur de voir les occupants la
détruire.
Aussi simple soit-elle,
l’école est devenue un symbole de
résistance contre la colonisation qui
fait tout pour chasser la population et
mettre la main sur ses terrains, dit le
directeur.
Puis cette école, restaurée en 2000,
est devenue l’unique représentation
officielle palestinienne au village.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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