Rapport
Le village sinistré et isolé d’Abu Dis
serait-il la capitale de la Palestine ?
CPI
Photo :
CPI
Jeudi 25 janvier 2018
Al-Quds occupée
(Jérusalem) – CPI
Les médias ont
apporté ces derniers temps une
suggestion désignant le village d'Abu
Dis comme la capitale de l’Etat
palestinien à venir, au lieu de la ville
d’al-Quds. Cette suggestion fait partie
de ces actions politiques que la région
connaît, dans le cadre de « l’opération
de paix », sous l’égide de
l’administration américaine. L’avocat Bassam
Bahar est le président du comité de
défense des terrains palestiniens et
contre la colonisation à l’est de la
ville d’al-Quds. Il parle du village
d'Abu Dis. Sa superficie générale est de
3,2 mille hectares. La construction
permise est de 4500 hectares. Le reste
est donné aux colonies sionistes de
Kidar et Ma‘aleh Adumim. Et du côté
occidental, le mur de séparation
discriminatoire en a déjà pris une
grande partie.
Son nombre
d’habitants est d’environ 15 mille
personnes ; il monte à 25 mille si on
compte les étudiants de l’université
d’al-Quds qui habitent dans ce village
qui va jusqu’à la Mer Morte.
Le grand projet
colonial appelé « le plan 2020 » a
extorqué de vastes surfaces du côté
oriental du village, ajoute l’avocat
Bassam Bahar. Le projet comprend aussi
le plan de la route périphérique et un
plan qui vise à chasser les bédouins.
Isoler la ville
L’avocat attire
l’attention sur les autorités de
l’occupation sioniste qui ont
l’intention de construire un autre mur
du côté oriental, dans le but d’isoler
le village d'Abu Dis.
Le village est
directement lié à la ville d’al-Quds. Il
est même considéré comme un quartier de
la ville sainte. Avant l’élévation du
mur de séparation discriminatoire, on
pouvait atteindre la ville en cinq
minutes, en bus.
La ville d’al-Quds
était vitale pour les habitants du
village d'Abu Dis. La ville d’al-Quds
était leur poumon vital sur tous les
niveaux : économique, social, médical,
éducatif. Les malades du village
recevaient leur soin dans les hôpitaux
de la ville d’al-Quds. Les élèves et les
étudiants allaient étudier dans les
écoles de la ville sainte. Les
commerçants ambulants allaient vendre
leurs marchandises dans les souks de la
ville d’al-Quds.
Maintenant, après
la construction du mur de séparation
discriminatoire, le village d'Abu Dis et
les quartiers voisins souffrent d’une
déficience mortelle dans les services
sanitaires. Beaucoup ont trouvé la mort,
à cause de ce manque.
Actuellement, le
village d'Abu Dis est non seulement
isolé de la ville d’al-Quds, mais aussi
de la Cisjordanie. La Cisjordanie est un
peu loin et les barrages militaires de
l’occupation sioniste rendent difficile,
voire impossible l’arrivée en
Cisjordanie, bien que la population
trouve finalement quelques routes pour y
parvenir.
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