Rapport
La contrebande sioniste
dévore les volailles palestiniennes
CPI
Photo: CPI
Samedi 24 décembre 2016
Naplouse – CPI
Les éleveurs palestiniens de volailles
subissent beaucoup de pertes lorsqu’ils
apportent leurs produits au marché
local. En fait, ils se trouvent
contraints de les vendre moins cher que
leur véritable coût, ne pouvant
concurrencer les poules venant en
contrebande des colonies sionistes.
L’autorité palestinienne se montre
incapable de maîtriser le souk.
Des pertes considérables
Avec un grand soupir, le fermier Fahim
Ibrahim fait ses calculs avec le
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information :
« Le prix du poussin âgé d’un jour est
de trois shekels (1 dollar vaut 3,80
shekels). Après quarante jours, le coût
d’un kilogramme atteint 8 shekels. »
Mais ils le vendent moins cher que le
coût :
« Nous sommes contraints de vendre le
kilo à 6 shekels, ce qui fait une perte
de 2 shekels, afin de pouvoir
concurrencer la volaille venue des
colonies, afin de ne pas avoir une
grande quantité d’invendus. C’est le cas
depuis le début de cette année 2016. Nos
pertes sont jusqu’à maintenant d’un
million huit cent mille shekels. »
Le vrai problème
Le problème vient de ces grossistes qui
achètent leurs volailles des colonies
sionistes à un prix de 3 shekels
seulement. Cela oblige le fermier local
à vendre ses produits à un prix cassé.
C’est la responsabilité du ministère
palestinien de l’agriculture, il est au
courant de toute la situation et ses
problèmes, dit le fermier Khaled Cheikh
Ibrahim.
Qui profite de cette contrebande ? se
demande Ibrahim. Ces affaires passent
sans aucune règle, aucune taxe, aucun
contrôle, l’autorité n’en tire rien.
Certains Palestiniens ont investi dans
ce secteur complexe, dit le fermer Ahmed
Abou Arrab, pour soutenir le produit
national, en vain. Il y a apparemment
certains gens qui contrôlent le marché
pour leur intérêt partisan.
Pour l’intérêt de qui ?
Pour sa part, l’ingénieur Khaled Mansour
remarque que ce ne sont pas les fermiers
ni les clients moyens qui profitent de
la baisse du prix, mais ce sont
uniquement les grossistes qui
remplissent leurs poches.
Mansour a appelé à la promulgation de
lois interdisant au grossiste de mettre
la main sur tout le profit. Il faut
aussi fermer les marchés locaux devant
les produits sionistes.
Appels de détresse
Les fermiers de tous les départements de
la Cisjordanie exhortent Rami al-Hamadallah,
premier ministre de l’autorité
palestinienne, à intervenir pour stopper
la détérioration du secteur de la
volaille, par des décisions et mesures
nécessaires.
Les fermiers confirment dans leur
message que le ministère de
l’agriculture et le service des douanes
sont au courant de cette contrebande de
volailles entre les colonies sionistes
et certains grossistes et courtiers.
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