Rapport
Les exécutions avec sang-froid
reflètent le terrorisme d’Etat sioniste
CPI
Photo:
CPI
Samedi 24 octobre 2015
Al-Quds (Jérusalem) – CPI
Les rues de la sainte ville d’Al-Quds
connaissent un fort climat de tension.
Les rues de la ville connaissent, ces
derniers jours, des exécutions
pratiquées par les forces sionistes
d'occupation, pour un simple soupçon.
Selon des observateurs, ce phénomène
vise à terroriser les habitants de la
ville sainte, à créer un climat de
terreur, à les persuader à faire face
aux plans discriminatoires des occupants
sionistes.
Les forces sionistes d'occupation ont
reçu des ordres leur permettant d’ouvrir
le feu sur tout Palestinien soupçonné,
même de loin, d’être une menace.
Des médias sionistes ont même publié
des images montrant la maire sioniste de
la ville d'Al-Quds portant une arme,
incitant les colons à en faire de même,
leur donnant ainsi le feu vert à
pratiquer des exécutions sur-le-champ
contre les Palestiniens.
A cause des provocations pratiquées
par les autorités de l’occupation
sioniste, les habitants de la ville
sainte ne se sentent pas en sécurité.
Ils sont en colère, surtout que pour
eux, parcourir la ville est devenu une
aventure dont les conséquences seraient
inconnues et périlleuses.
Les opérations
d’exécution
Depuis le début de cette nouvelle
Intifada, l’Intifada d’Al-Quds, cinq
exécutions ont été pratiquées avec sang
froid, disent des sources arabes et
locales. Dans ces opérations, les
autorités de l’occupation sioniste n’ont
montré aucune preuve que ces victimes
avaient mené un quelconque acte méritant
ce sort. La dernière en date de ces
exécutions est celle de l’assassinat
d’une fille palestinienne de dix-huit
ans, le lundi 12 octobre 2015.
Jusqu’à la rédaction de cet article,
cinq jeunes palestiniens ont été
exécutés sur-le-champ, sous prétexte
qu’ils voulaient mener des attaques aux
couteaux. Il s’agit de Fadi Allon,
Mostapha Al-Khattib, Isaq Badran,
Mohammed Ali et la fille Israa Abed.
Le Palestinien Achraf Abou Sanina
travaille dans une boulangerie, à
l’ouest de la ville d'Al-Quds. Il a
nettoyé sa voiture de tout objet coupant
et tout outil, peur être arrêté sur les
barrages militaires, soupçonné de
vouloir poignarder un Israélien.
Désormais, il prend toutes ses
précautions, en conduisant sa voiture,
pour ne pas être l’objet de leurs tirs.
Pour sa part, Mohammed Al-Achhab
travaille dans un restaurant de la rue
Jaffa, au nord-ouest de l’ancien bourg
d'Al-Quds. Sur le chemin de son travail,
il fait très attention, par peur d’être
avalé par les colons. Il cherche des
rues pleines d’Arabes, afin qu’il ne
soit pas seul parmi des colons, toujours
agressifs.
Mme Jihan Badr évite de sortir de la
maison. En fait, dès que les colons
voient un Palestinien, ils crient et
prétendent qu’il veut les tuer, une
nouvelle façon d’attirer leur police et
tuer les Palestiniens.
Une politique en échec
Cette politique d’assassinat des
Palestiniens sur-le-champ avec sang
froid n’est pas une mesure spontanée,
mais une politique gouvernementale
volontaire, dit l’analyste Fadl Tahboub.
C’est la même politique de l’ancien
premier ministre Isac Rabin qui donnait
pour ordres de « briser les mains et les
pieds des Palestiniens ». En tout cas,
une telle politique ne pourra jamais
dissuader les Palestiniens de continuer
de défendre leurs droits et de refuser
les mesures de l’occupation sioniste
prises contre leurs lieux sacrés.
Les Palestiniens en général et les
habitants de la sainte ville disposent
d’une volonté très forte ; ils
continueront à défendre leur patrie et
leurs lieux saints et à mettre en échec
les politiques de l’occupation.
Le dossier soulèvement octobre 2015
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