Rapport
A Gaza une artiste hollandaise
transforme
la ruine d'une maison en une pièce d'art
!
CPI
Photo: CPI
Vendredi 23 décembre 2016
Khan Younes – CPI
De l’extérieur, on ne voit qu’une maison
démolie, des pierres et des gravas
partout. Les bombardiers de l’occupation
sioniste l’ont visée durant la dernière
agression menée contre la bande de Gaza.
Dès qu’on met cependant le pied sur le
seuil de la porte épuisée, on est épris
par la scène du plafond suspendu, les
ponts forts soutenant les murs de
l’extérieur conçus d’une manière
géométrique exceptionnelle à côté des
poteaux traditionnels.
La destruction, une pièce d’art
En effet, à l’est du département de Khan
Younes, au sud de la bande de Gaza, une
artiste hollandaise, avec son équipe, a
pu transformer une maison détruite par
la dernière agression sioniste contre la
bande de Gaza en une pièce d’art
étonnante.
Il s’agit de la peintre hollandaise
connue mondialement Marjwan Twine, 60
ans. Elle a repris la ruine, les
pierres, les poteaux, les plafonds de la
maison détruite du Palestinien Abou
Ahmed Chaat pour les transformer en de
belles formes artistiques.
L’artiste hollandaise y a travaillé
pendant trois mois, assistée par une
équipe d’ingénieurs de la Croix-Rouge et
un certain nombre de chaudronniers et
d’ouvriers locaux. Elle a utilisé toutes
les pièces de la maison pour construire
son premier tableau du genre dans le
monde arabe.
Abou Ahmed Chaat n’aurait jamais cru
voir sa maison démolie transformée en
lieu de visite, de tourisme, en
attendant sa construction par les
institutions internationales.
Chaat se montre très agréablement étonné
de ce travail, des formes de la maison
qui avait auparavant été une ruine
horrible.
Trois mois
Quant au projet et son idée initiale,
l’artiste Marjwan Twine dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information qu’elle a eu
son idée après avoir parcouru le
bâtiment et tous ses coins.
Terminer le travail a pris trois mois,
dit Marjwan Twine, aidée par une équipe
d’ingénieurs, de spécialistes et
d’ouvriers.
Elle parle de son idée quand elle a pris
forme :
« Lorsque je suis arrivée dans la bande
de Gaza, j’ai vu les maisons
complètement détruites par les bombes. »
Elle souligne que la maison retravaillée
n’avait ni murs ni fenêtres, ayant été
détruits par l’agression sioniste.
Elle précise :
« J’ai pris toutes les pièces dont les
pierres de la ruine, et je l’ai rangée
de façon belle et attirante. »
C’est un message de paix, un message
pour exposer les souffrances de la bande
de Gaza au monde extérieur, dit
l’artiste, sans aucun objectif
politique.
C’est le premier projet du genre au
niveau arabe, le septième au niveau
mondial. Les six projets préalables
concernent des maisons anciennes mais
non pas tant détruites comme celle de la
Bande.
Le contraste entre la destruction et la
reconstruction et la transformation
d’une maison en un beau tableau sèment
dans les esprits un peu d’espoir, dit
pour sa part Jihad Abou Hattab,
directeur administratif de la
Croix-Rouge du département de Khan
Younes.
La maison détruite a été transformée en
pièce d’art, dit fièrement Mohammed Abou
Daqqa, l’assistant de l’artiste.
Enfin, l’artiste hollandaise Marjwan
Twine avait décidé d’inaugurer le projet
le 20 décembre, en présence de sa
famille et de certaines personnalités
morales.
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