Rapport
La dernière récolte de la martyre Zina
al-Amour !
CPI
Photo: CPI
Lundi 23 mai 2016
Gaza – CPI
Chaque fois que le fermier Taïssir al-Amour se penche pour
continuer la récolte de blé, l’image de
sa sœur Zina se présente. Ses yeux
virent à la place où elle travaillait,
où elle récoltait son blé avant de
partir en martyre.
En fait, Zina al-Amouri, 59
ans, a été tuée par le feu de
l’occupation sioniste. Les occupants
sionistes ont lancé les obus de leurs
tanks en direction de sa terre, dont des
éclats l’ont mortellement touché au
visage et aux mains.
A noter que les forces de
l’occupation sioniste bombardent les
zones frontalières systématiquement avec
leurs mitraillettes, leur artillerie et
leurs tanks sur les frontières de la
bande de Gaza. De plus, elles exercent,
de temps à autre, des opérations
d’incursion, violant l’accord de
cessez-le-feu de la guerre 2014.
La dernière récolte
Taïssir al-Amour, le frère de
Zina, repense à sa sœur qui lui manque,
elle et ses blagues, chaque fois qu’ils
travaillent leur terre. Depuis son
départ, il lui est difficile de
travailler tout seul et de voir sa place
vide.
Il dit au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que la zone était calme avant le
début du bombardement et avant de voir
sa sœur couverte de sang.
La ferme est à plus de 450
mètres de la clôture séparatrice. Si les
soldats de l’occupation sioniste avaient
tiré sur une zone non loin de là où ils
travaillaient, le fermier al-Amour et sa
famille auraient pu s’éloigner.
« Si la zone n’avait pas été
calme, je n’aurais pas amené ma petite
de 4 ans avec moi. Tout était calme et
le bombardement est venu de loin. Au
moment du bombardement, j’ai essayé de
la sauver, mais son état était en
danger », ajoute-t-il.
Le jeune Amir, 16 ans, qui
était avec la martyre durant ses
dernières heures de sa vie, est encore
choqué, longtemps après.
Ce jeune-là, Amir, avait été
amené par la martyre hadja Zina pour
l’aider et ramasser la paille. Ils sont
arrivés à la ferme sur une charrette
tirée par un âne.
Amir informe le correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) qu’ils sont arrivés
et ont vu leurs parents récolter le blé
et rassembler la paille. Une heure et
demie plus tard, des explosions ont été
entendues, venant de la base sioniste de
Sofa, à deux kilomètres de là.
Après la récolte, le jeune Amir
et la martyre Zina avaient commencé à
mettre la paille dans des sacs, avant un
bombardement violent et avant qu’un
nuage de poussière n’ait noirci le ciel.
Amir a senti une grande douleur à la
cuisse et a vu hadja Zina allongée par
terre, couverte de sang. Une blessure
profonde lui a déchiré l’épaule.
Chada al-Amour l’a mis sur sa
moto pour l’amener à l’hôpital européen
de Gaza.
Zina en martyre
Avant d’atteindre sa maison, le
jeune Amir a eu la triste nouvelle du
départ de la hadja Zina. Lui, on l’a
amené à l’hôpital pour soigner sa
blessure.
A noter que la martyre Zina
avait une position particulière,
notable, au sein de sa famille dont ses
sept enfants, ses sœurs et ses frères.
Elle aimait sa famille, sa terre, le
travail et la Palestine. La martyre
manque à tout le monde, dont son frère
Taïssir.
Notons enfin que les sources
médicales et les enquêtes confirment que
la hadja al-Amour a été atteinte par des
éclats dans le visage et les épaules et
que l’adolescent Amir a eu quelques
éclats d’obus dans la cuisse droite,
tirés par les tanks de l’agresseur
sioniste.
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