Rapport

La Maison du Hadith, un autre édifice palestinien
souffrant de l’occupation

CPI

Lundi 23 mars 2015

Al-Quds – CPI

Couvert par des oliviers et des cyprès, l’édifice est difficile à voir de loin. De plus, son bâtiment cubique se trouve dans un coin éloigné du regard. Mais, dès qu’on s’approche du lieu, le doux bourdonnement des gens récitant le saint Coran ou étudiant la charia devient audible. Sa position, à côté de deux portes de la sainte mosquée d’Al-les portes d’Ar-Rahma et Al-Asbatt, est exceptionnelle. Il constitue l’angle oriental de la grande mosquée. Il s’agit de la Maison du Hadith de la mosquée d’Al-Aqsa.

Dr. Najih Bakirat, responsable de l’éducation de la mosquée d’Al-Aqsa, parle au correspondant de notre centre d’information de ce lieu un peu inconnu : « La Maison du Hadith a été inaugurée en 1981. Jadis, elle était dans l’école du Cheikh Al-Khalili sur le toit du Dôme. Cet endroit-là constitue désormais les bureaux des ingénieurs de la mosquée. »

Un bon début

Bakirat ajoute que la Maison a débuté très activement, à l’intérieur de la sainte mosquée d’Al-Aqsa, par le cheikh Jamil Hamami en 1981. Il y a eu un bon nombre de professeurs et un grand nombre d’étudiants, filles et garçons. Dès le début, la durée des études est de deux ans. Le centre ouvre six jours par semaine, trois pour les filles et trois pour les garçons. Le programme est varié, mais basé sur le saint hadith et sur des activités coraniques.

Il souligne que la Maison du Hadith organise également différentes activités dont le festival annuel de la Sunna, avec sa grande exposition du livre, avec ses conférences, ses ateliers, avec son exposition de vêtements islamiques entre autres.

Depuis son inauguration jusqu’en 1985, le centre recevait entre cent et cent vingt étudiants, venant de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.

Des stages gratuits

Cheikh Yossef Abou Sanina, l’actuel proviseur de la Maison, confirme que les stages sont sous l’égide du bureau des legs islamiques et gratuits. Les professeurs sont volontaires, ne prennent aucun salaire, travaillent au service de leur religion.

Depuis l’an 2000, les stages sont pour les femmes uniquement, stages pour l’apprentissage de la religion, du hadith, de saint Coran.

Les jeudis, toujours pour les femmes, il y a une conférence générale et variée sur la religion. Les dimanches, les mardis et les jeudis, les cours sont consacrés à l’apprentissage du saint Coran. L’année dernière, deux cents femmes ont étudié dans la Maison du Hadith, avec les examens qui se doivent. Vingt femmes ont appris par cœur le saint Coran en entier.

Même le nombre des femmes fréquentant la Maison commence à baisser, à cause des provocations des occupants sionistes et leur police sur les portails de la sainte mosquée. La Maison du Hadith trouve son avenir bien sombre, souligne le cheikh, à cause les pressions sionistes pratiquées sur la mosquée d’Al-Aqsa et faute de professeurs spécialisés.

Importance historique

Le lieu de la Maison du Hadith a une importance spéciale. On croit qu’en ce lieu asseyait le prophète Salomon ses séances. Et derrière sa position se trouvent les tombes de deux compagnons du prophète de l’Islam que sont Ibada Ben As-Samit et Chaddad Ben Aous. On croit aussi qu’en cet endroit rentrera Jésus et y accomplira une prière pour saluer la sainte mosquée d’Al-Aqsa.

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