Rapport
Les colons sionistes mettent le feu à
la mosquée du village de Dir Astiya
CPI
Photo: CPI
Jeudi 23 janvier 2014
Silfit – CPI
Omar Fares, appelé Abou Bachar,
travaille au service de la mosquée d’Ali
Ben Abi Taleb, au village de Dir Astiya,
à l’ouest de la ville de Silfit. Le
mercredi 15 janvier 2014, il s’est
réveillé au petit matin pour préparer la
mosquée à la prière de l’aube. Avant
même d’atteindre la mosquée, il a senti
une forte odeur de fumée remplissant le
quartier. Inquiet, il a pressé le pas.
Dès son arrivée, il a vu les feux
dévorer l’entrée principale de la
mosquée.
L’incendie en détail
Abou Bachar n’a pu que crier et
appeler au secours. Heureusement, les
habitants du quartier sont vite arrivés
pour éteindre le feu et sauver la
mosquée, raconte-t-il.
Sur l’entrée de la mosquée, Abou
Bachar a remarqué ces mots écrits en
hébreu : « C’est pour venger Qasra ».
Les colons sionistes se sont glissés
dans le quartier pour commettre leur
crime contre le lieu saint au moment où
les gens étaient au lit. La route
déviatrice leur facilite la tâche. Ils
ne se gênent même pas de laisser des
écrits indiquant leur passage et leur
crime, sachant qu’ils profitent d’une
impunité. Et cet acte n’est pas leur
premier essai. C’est la deuxième fois
qu’une des mosquées du village est
incendiée et ce n’est qu’un exemple,
confirme Ayoub Abou Hidjla, chef de la
municipalité du village.
Ghassan Daghlas, responsable du
dossier de la colonisation du nord de la
Cisjordanie, confirme le fait qu’un
groupe de colons sionistes ont mis le
feu, à trois heures du matin, à l’entrée
de la mosquée d’Ali Ben Abi Taleb et que
les habitants du quartier ont réussi à
stopper le feu et à limiter les dégâts.
Il souligne que les colons sionistes
ont laissé derrière eux cinq slogans de
vengeance contre les Arabes, surtout
suite aux événements du village de Qasra.
"Payer le prix"
Les incendiaires criminels sont
membres de ce groupe extrémiste sioniste
"Payer le prix". Les feux ont dévoré une
partie de la place extérieure, le tapis
extérieur et certaines colonnes en bois.
Heureusement, les habitants se sont
pressés pour éteindre l’incendie.
Les colons criminels, avant de
partir, ont laissé des slogans contre
l’Islam et des insultes en hébreu, ainsi
qu’une signature : « Les groupes de
vengeance de Qasra ».
Un village visé
Pour sa part, Khaled Maali, militant
contre la colonisation, attire
l’attention sur le fait que le village
de Dir Astiya est encerclé de ses côté
ouest et sud par deux routes déviatrices
mises au service des colons sionistes, à
côté de la mosquée d’Ali Ben Abi Taleb.
Il souligne aussi que les autorités
de l’occupation sioniste ont fermé les
entrées du village, que les colons
profitent non seulement d’une impunité
criminelle mais aussi d’une protection
de la part de l’armée de l’occupation
sioniste, que les colons attaquent les
mosquées au moment où les gens sont
encore au lieu, l’incendie de la mosquée
d’Ali Ben Abi Talen en est le témoin.
Puis, ajoute-t-il, les sept colonies
sionistes entourant le village rendent
faciles ces attaques et agressions
criminelles.
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