Rapport
Pour la première fois,
un atelier de couture dans une prison de
Gaza
CPI
Photo: CPI
Vendredi 22 janvier 2016
Gaza – CPI
La chance a souri à seize locataires
de la prison de Dir Al-Balah, dans la
bande de Gaza. En effet,
l’administration pénitentiaire du centre
de réhabilitation de la région du Centre
a instauré le premier atelier de couture
dans les prisons.
C’est au troisième étage du Centre de
formation et de réhabilitation que ces
seize détenus, qui s’y connaissent déjà
un peu en couture, entament une nouvelle
vie, loin de la cellule qui les
enfermaient toute la journée.
Les seize machines à couture
industrielles de cet atelier sont
offertes par des établissements locaux
et par un homme d’affaires de Gaza.
Les objectifs de
l’atelier
Dans la cour de la prison, des
dizaines d’officiers, de députés du
groupe parlementaire « Changement et
réforme », de leaders du mouvement du
Hamas, se sont rassemblés pour célébrer
l’ouverture de l’atelier de couture.
Le commandant Chadi Yacine, directeur
du centre de réforme et de
réhabilitation du Centre de Gaza, dit
que ce projet a deux objectifs :
formateur et disciplinaire.
Formateur, parce qu’il apprend au
détenu un métier avec lequel il pourra
vivre après sa détention.
Disciplinaire, parce que le projet
aidera le détenu à gagner un peu
d’argent qu’il pourra envoyer à sa
famille dans le besoin.
Le brigadier-général Maher Banat,
directeur des centres de formation et de
réhabilitation, a dit, dans son
discours, qu’il faut aider ces détenus
que des conditions sociales et
sécuritaires ont amenés vers les
cellules de la prison. Il faut les aider
dans tous les domaines, surtout dans
l’éducation et la production.
Le député du groupe « Changement et
réforme » Abdou Ar-Rahman Al-Jamal a
salué le premier atelier de couture,
ainsi que la réussite des précédentes
expériences du centre de réforme, celle
du cabinet dentaire et celle de la
cuisine.
Ce centre accumule les expériences ;
il a cependant besoin des efforts de
tout le monde pour continuer ses tâches,
dit-il.
Le détenu producteur
Les détenus sont satisfaits de leur
atelier. C’est une chance pour s’occuper
et gagner un peu d’argent.
Ahmed, 23 ans, porte une chemise
bleue sur laquelle il est écrit « Le
détenu producteur ». Il sent une sorte
de liberté lorsqu’il quitte la cellule
et vient travailler dans l’atelier. De
plus, il pratique son métier de
couturier qu’il connaissait déjà avant
la détention.
Pour sa part, le détenu Zakariya est
bien content de quitter la cellule pour
huit heures par jour pour rejoindre
l’atelier, y travailler et gagner un peu
d’argent pour lui et pour sa famille.
C’est une journée de travail comme
dans tous les ateliers de couture, dit
de son côté le détenu Abou Attaya.
L’atmosphère a bien changé dans la
prison, dit-il. Au lieu de passer tout
son temps dans une cellule fermée, il a
un travail et un salaire avec lequel il
peut aider sa famille.
A noter enfin que le centre de
formation et de réhabilitation a obtenu
la satisfaction et la reconnaissance de
beaucoup d’institutions juridiques et
officielles. Les détenus libérés restent
les meilleurs témoins du succès de cette
initiative.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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