Rapport
La résistance individuelle dont
l’opération de Tel Aviv,
un grand défi aux occupants
CPI
Photo: CPI
Jeudi 22 janvier 2015
Naplouse – CPI
L’acte de résistance effectué par un
jeune palestinien dans la ville de Tel
Ar-Rabi (Tel Aviv), aujourd’hui mercredi
21 janvier 2015, créera un fort état de
perturbation dans les rangs des
occupants sionistes. C’est un grand défi
à leurs services de sécurité qui se
montrent impuissant face à ces actes de
la résistance individuelle, disent des
experts politiques.
Dans des déclarations faites à notre
Centre Palestinien d’Information (CPI),
certains experts ont considéré ces
opérations héroïques comme une
continuation de la résistance
individuelle commencée l’année dernière,
en réplique aux crimes de l’occupation
sioniste et à l’impasse de toute
solution politique dans la région.
A noter que quelque seize sionistes
ont été blessés, dont plusieurs
grièvement, lorsqu’un jeune palestinien,
originaire du camp de Tulkarem, en
Cisjordanie, les a poignardés, à
l’intérieur d’un car, au centre de la
ville de Tel Ar-Rabi (Tel Aviv). Le
jeune homme a été blessé à la jambe et
arrêté par les forces sionistes
d'occupation. C’est la première
opération de la sorte effectuée cette
année. L’année 2014 en a connu
plusieurs.
Les occupants sionistes
désemparés
L’analyste politique Nadir Al-Mojalli,
originaire des territoires occupés en
1948, pense que l’absence de tout espoir
de voir la situation changer, les
difficultés dans lesquelles vivent les
Palestiniens à cause des pratiques de
l’occupation sioniste, le statu quo du
processus de paix poussent les jeunes
palestiniens à mener de telles
opérations.
L’opération de Tel Aviv créera un
état de chao et de perturbation à
l’intérieur de l’Etat d’occupation,
confirme-t-il.
Cet acte de la résistance
individuelle a beaucoup gêné le
gouvernement sioniste et ses services de
sécurité. Ils se montrent impuissants
pour y mettre un terme. Cette opération
a fait de l’ombre à l’assassinat d’un
certain nombre de chefs du Hezbollah par
les occupants sionistes, sur les
territoires syriens, il y a peu de
temps, un assassinat vanté par les
occupants comme une « grande réussite ».
Tant que les occupants sionistes
continuent leur politique de
persécution, ces opérations de
résistance individuelle continueront et
prendront de l’ampleur, pense Al-Mojli.
En revanche, le gouvernement de la
droite extrémiste pourrait prendre des
mesures draconiennes pour les stopper.
Une vague révolutionnaire
Pour sa part, l’analyste politique
Alaa Ar-Rimaoui pense que les situations
instables et inquiétantes qui
bouillonnent à l’intérieur de la société
palestinienne créent au fil des jours
une vague révolutionnaire. Les
opérations continueront, aujourd’hui à
Tel Aviv, demain ailleurs et partout.
La conviction qu’"Israël" ne veut pas
d’une solution de paix renforce la
conviction des Palestiniens que la
résistance reste la meilleure des
solutions, conclut Alaa Ar-Rimaoui.
Les opérations individuelles
Ils ne sont pas bien nouveaux, ces
actes de résistance individuelle. Ils
ont été appliqués, de façon un peu
différente, lors de la Première
Intifada, commencée en 1987.
La grande caractéristique de ces
actes individuels, qui les différencient
des opérations organisées
collectivement, c’est que les occupants
sionistes se trouvent désarmés et
désorientés pour les découvrir en amont.
Un grand défi pour leurs services de
sécurité.
Finalement, Ar-Rimaoui pense que de
telles opérations, poignarder ou heurter
des occupants sionistes, continueront,
comme c’était le cas en 2014, notamment
parce que les situations locales y sont
propices.
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