Rapport
Le martyr Salama Abou Jamii venge ses
rêves évaporés
et part en martyre
CPI
Photo:
CPI
Samedi 21 novembre 2015
Khan Younes – CPI
Le jeune Salama Mossa Abou Jami, 23
ans, nous a quittés, après un long
périple de souffrances, de défi, de
blessures et de détention. Il est tombé
en martyre, tué par les balles de
l’occupation sioniste, durant les
affrontements, au début de cette bénie
Intifada d’Al-Quds.
L’Intifada d’Al-Quds avait mis le feu
sur l’huile et renforcé sa colère. Il a
décidé de participer à toutes les
manifestations de défi, surtout aux
points chauds, les points
d’affrontements, à l’est du lieu de sa
résidence, en sachant qu’il mettrait sa
vie en danger de mort.
Des rêves détruits
Dans la zone d’Az-Zina du village de
Béni Sahila, à l’est du département de
Khan Younes, les rêves et les projets
des jeunes palestiniens ont été
massacrés par les occupants sionistes.
Les occupants sionistes ont détruit la
maison de sa famille et son dépôt, son
atelier. A la fin de sa vie, il vivait
dans une tente, sans travail. Ils ont
massacré ses rêves ; son projet de
mariage s’est évaporé.
Le feu de la vengeance
L’Intifada d’Al-Quds a donné au jeune
Salama la chance d’exprimer et de vider
sa colère, de se venger et venger son
peuple, avec les moyens du bord, avec la
pierre et le lance-pierres.
Et chaque fois qu’un jeune
palestinien tombait en martyre, le feu
de la colère s’attisait. Il a réussi à
hisser le drapeau palestinien sur la
clôture de séparation discriminatoire.
Le drapeau, le
lance-pierres, le martyre
Rafiq Madji, un ami de Salama, parle
du moment de son départ en martyre : « Salama
était au premier rang des jeunes qui
frappaient les forces sionistes
d'occupation. Il utilisait son
lance-pierres, préparé d’avance pour de
telles occasions. Il était parmi les
jeunes qui affrontaient les forces
sionistes d'occupation, lorsque ces
dernières ont lancé une vague de bombes
lacrymogènes. Salam avait réussi à
hisser le drapeau palestinien, avant
qu’une balle d’un sniper sioniste le
touche au cœur ; il est tombé en martyre
sur-le-champ. »
La tente laissée par Salama est
désormais bien morne. « Qu’Allah nous
venge ! », dit sa mère fatiguée par le
chagrin.
Une tente de chagrins
Dans une chambre voisine de sa tente,
la mère de Salama s’est assise pour
recevoir les gens venus la consoler. En
gardant un œil sur la tente de son fils
qui abrite encore ses vêtements et son
matelas, elle dit : « Plus tôt, ils
avaient démoli notre maison et son
atelier ; et nous nous apprêtions à son
mariage. Et maintenant, ils l’ont tué,
après avoir encore et encore échappé à
leurs balles. »
En attendant le martyre
Selon sa famille, Salama a été visé
et blessé à six reprises. La zone où il
habitait est des plus visées par les
occupants sionistes. Une fois, il a été
blessé, pendant qu’il travaillait dans
la récolte.
Son frère le qualifie d’homme, disant
de lui que c’est un vrai homme. Il a été
détenu, blessé, sa maison et son dépôt
sont détruits.
Son frère Yousef se rappelle les
moments du départ de Salama : « Nous
avons pris le déjeuner, mon frère Salama
et moi, à l’intérieur de la tente. Il ne
l’a pas fini. Il a informé ma mère qu’il
irait chez mon oncle. Nous ne savions
pas qu’il voulait partir vers les zones
frontalières, à l’est de Khan Younes,
afin de participer aux affrontements
(contre les forces sionistes
d'occupation). Il a été blessé, il est
tombé en martyre et a eu ce qu’il
voulait. »
Salama nous a quittés, laissant
derrière lui une tristesse partout où il
vivait, un chagrin dans chaque cœur, un
message disant aux Palestiniens que leur
patrie et leur mosquée d’Al-Aqsa
attendent la libération ; et cette
libération ne viendra pas sans que du
sang ne soit versé.
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