Rapport
Sont sous un siège sioniste la rue al-Chohada
et l’Aïd !
CPI
Photo: CPI
Mardi 20 septembre 2016
Al-Khalil – CPI
Depuis le massacre perpétré par
le criminel sioniste Baruch Goldstein,
dans le sanctuaire d’al-Ibrahimi, en
1994, la rue al-Chohadaa (Les Martyrs),
de la ville d’al-Khalil (Hébron), ne
connaît plus la vraie fête, le véritable
Aïd, une vie normale.
Les quarante familles
palestiniennes y habitant sont
numérotées. Elles ne peuvent en sortir
ou y retourner que par un ordre strict
imposé par les forces d’occupation !
La rue al-Chohadaa mérite
vraiment son nom. Tout au long de son
histoire, c’est une rue de sacrifices et
de martyrs. Cette rue qui relie le nord
de la ville d’al-Khalil à son sud pourra
nous raconter bien des histoires.
A titre d’exemple, une poignée
de Musulmans se trouvaient encerclés par
des Croisés, sur une colline, appelée ar-Romida,
surplombant la mosquée d’al-Ibrahimi et
les quartiers de la ville. Puis les
Croisés tuèrent quarante de ces
Musulmans. Les têtes de ces derniers
roulèrent et tombèrent dans cette rue
qui prit le nom al-Chohadaa (les
martyrs). Et sur le lieu précis des
têtes, un lieu de culte se leva et prit
le nom de la mosquée d’al-Arbaïne (les
Quarante).
Et puis de nos jours, la rue
est toujours un témoin oculaire de la
résistance des Palestiniens vis-à-vis
des occupants sionistes.
En effet, tant et tant de
Palestiniens tombèrent et tombent encore
en martyre dans cette rue. Les derniers
en date, parmi beaucoup d’autres,
sont les martyrs Hadil Hachamloun, Fadl
Qawasmi, Tareq Natcha, Hachem Izza.
Une vie assiégée
Inimaginable est la vie dans la
rue d’al-Chohadaa, dit Zohair Bayed, 55
ans. Il y survit depuis des décennies.
« Imaginez que pour atteindre
votre maison, aussi bien le matin que le
soir, vous devrez passer par trois
portails électroniques, sous des caméras
de surveillance, avec une inspection
approfondie des cartes d’identité, avec
des attentes interminables ! »,
confie-t-il à notre correspondant.
Cela est valable pour les
habitants de la rue. C’est une autre
histoire que celle des parents, des amis
et des visiteurs. Ils ne peuvent même
pas s’en approcher. Les habitants et
leurs proches sont privés de contacts.
Une joie manquée
Ce sont surtout les enfants qui
se trouvent privés de leur Aïd, de leur
fête, de leur joie, souligne al-Bayed.
En fait, les enfants de la rue n’ont
rien. Les magasins sont fermés. Ils
n’ont pas de places ou de lieux pour
jouer. Pire, ils sont agressés par les
enfants des colonies voisines, des
agressions protégées par l’armée
d’occupation.
Notre quotidien est déchiré,
notre rue est déchirée, nos cœurs sont
déchirés, nos familles sont déchirées,
mais nous resterons sur notre terre et
nous fêterons l’Aïd coûte que coûte,
défiant les occupants sionistes, leur
siège et leurs mesures draconiennes,
conclut-il enfin.
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