Rapport
Le point avancé sioniste de Karmei Tsur,
un vrai cauchemar pour les Palestiniens
CPI
Photo: CPI
Mercredi 20 avril 2016
Al-Khalil – CPI
Sur une belle colline
palestinienne à mille mètres d’altitude,
des colons sionistes ont installé un
point avancé. Ils l’ont installé sur des
terrains extorqués des villages de Beit
Amer et Halhoul, au nord de la ville
d’al-Khalil.
C’est une zone magnifique riche
en amandiers, figuiers, grenadiers,
vignes. Les colons l’ont volé, afin d’y
installer leur rêve religieux et
discriminatoire. Pour les sionistes, la
colonie est un rêve ; mais il s’agit
d’un cauchemar pour les Palestiniens qui
ont tant de difficultés à atteindre
leurs terres, pour les travailler et les
soigner.
Afin d’arriver à leur fin, les
colons sionistes ont recours à tous les
moyens malveillants, à toutes les
menaces possibles dont la menace de
mort. Pour eux, tout est bon pour
éloigner les Palestiniens de leurs
terrains.
Lieu et histoire
Abdo al-Hadi Hantech, expert en
cartes géographiques et en colonisation,
confirme que la colonie sioniste de
Karmei Tsur a été construite en 1982,
après la confiscation de quelque 150
hectares de terrains des villages de
Beit Amer et Halhoul. En 2006, de
nouveau 60 hectares de terrains de ces
deux villages ont été extorqués pour
élargir la colonie.
Hantech ajoute au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que la position de
la colonie est très importante,
stratégique, surplombant plusieurs
villages et localités. Vers le
crépuscule, on voit la splendide plage
palestinienne.
Elle se trouve de plus à côté
de la route principale entre la ville
d’al-Quds et celle d’al-Khalil. Et pour
les colons, elle relie les colonies du
Sud, surtout Kriat Arbaa, à celles du
Centre, surtout le complexe de Kfar
Atsion, Taqou et Ifrat.
Karmei Tsur est une vraie
colonie. C’est un cauchemar pour les
Palestiniens, non pas seulement
nocturne ; il les attaque même durant la
journée. Ils trouvent trop de
difficultés pour atteindre leurs
terrains. Une fois, les occupants
sionistes leur proposent une somme
d’argent alléchante pour vendre et
quitter leurs terrains, une autre fois
ils ouvrent le feu sur les Palestiniens
qui voudraient aller à leurs terrains
proches de la clôture de la colonie de
Karmei Tsur. Un vrai cauchemar.
Hadj Mohammed Îd Chaker Abou
Sniéna, 63 ans, de la ville d’al-Khalil,
possède environ un demi-hectare de
terrain dans la région. Il y va une fois
par semaine pour le travailler.
Il confirme au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) qu’il est toujours le sujet de
menaces, chaque fois qu’il s’approche de
sa terre. Mais il les défit et plante
des oliviers, des vignes, des viguiers,
des grenadiers. Sa terre est devenue un
petit paradis et elle est de plus en
plus convoitée par les sionistes qui
veulent attirer autant de bien pour eux
que de mal pour les autres.
Résistance contre
déracinement
Mohammed Awad, porte-parole du
comité de la résistance contre le mur et
la colonisation, confirme que les gardes
de la colonie de Karmei Tsur ont, à
plusieurs reprises, ouvert le feu, de
leurs mitraillettes automatiques, sur
les fermiers et les propriétaires de la
zone qui y viennent pour travailler
leurs terres et ramasser les fruits de
leurs terres et leurs efforts.
Les colons sionistes se basent
sur une politique discriminatoire
consistant à ne pas laisser les
Palestiniens tranquilles sur leurs
terres, afin qu’ils les quittent. Mais
les palestiniens ne laissent s’échapper
ni leur patience ni leur terre.
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